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Articles de Alexia Foster / San News Times :
- Nouvelle : Maman dort:
** Petite nouvelle disponible à la fin d'un numéro du SN Times **
MAMAN DORT Dans un appartement, quelque part en France, une petite fille ne parvient pas à réveiller sa maman étendue sur le canapé du salon. Elle a besoin d’aide mais maman dort… Corinne se réveille. Il est quinze heures et elle vient de faire sa sieste comme d’habitude. Alors elle quitte son petit lit et cherche sa maman. D’habitude Marie-Hélène, sa maman, est toujours occupée, à quelque tâche ménagère. Corinne aime bien quand sa maman prépare un gâteau et elle aime aussi quand sa maman fait du repassage. Mais pour l’instant maman ne fait rien et, au bout de quelques minutes, Corinne la trouve allongée sur le canapé du salon. Elle ne bouge pas. La télévision est éteinte.
« Maman ! » dit Corinne. Maman ne répond pas. « Maman, maman ! » crie Corinne plus fort. Maman ne réagit pas. Elle a le visage tourné vers le mur et le bras qui pend mollement vers la moquette. « Maman ! » Rien, pas de réponse. Corinne s’en va un moment, pour jouer avec sa poupée. C’est normal, elle n’a que trois ans et demi. « Maman dodo ! Maman bobo ! » chantonne la petite. C’est sa façon à elle d’analyser la situation.
Au bout de quelques minutes, une demi-heure peut-être, Corinne revient dans le salon pour voir si sa maman est réveillée. Mais pas le moindre mouvement. Rien n’a changé dans la position de la jeune femme. Sa tête est toujours tournée vers le mur et sa main est toujours immobile, mollement alanguie sur la moquette. Corinne ne sait plus ce qu’elle doit faire. Elle regarde autour d’elle mais seule la chatte de la maison semble vivante. « Fanny, maman dodo », lui dit Corinne. Miaou, répond la chatte, qui a peut-être son idée là-dessus.
Au bout d’un moment Corinne, trois ans et demi, pense à quelque chose : quand maman a besoin de mamie, elle se sert de ce gros appareil blanc qui ressemble un peu au fer à repasser. Maman défend à Corinne d’approcher du fer à repasser qui brille, qui fume mais qui brûle. Au contraire, elle appelle souvent Corinne pour qu’elle parle à mamie dans le téléphone. Corinne ne sait pas encore dire « téléphone ». C’est le « téléphone des fées ». Quand maman veut que Corinne parle à mamie, elle lui met le combiné sur l’oreille. « Mamie ! Dit Corinne. Comment vas-tu ? lui répond Mamie dans l’appareil. Tu es sage ? » Pour l’instant Corinne en vient à la seule conclusion qui s’impose :elle doit appeler mamie pour lui dire que maman dort.
Corinne s’accroche à une chaise et, péniblement la traîne jusqu’au guéridon sur lequel se trouve le téléphone. Elle y parvient au prix d’un gros effort et elle doit faire encore un effet pour arriver à se hisser sur le siège. Mais, en s’agrippant au dossier, Corinne se retrouve à genoux, en équilibre instable mais au moins à la hauteur de l’appareil dans lequel mamie lui parle.
Une fois installée, elle reste perplexe : comment ça marche ? Elle revoit maman qui décroche la partie qui se trouve sur le dessus. C’est ce qui fait Corinne et elle met son oreille contre le combiné. Rien. Il faut dire qu’elle tient l’appareil du mauvais côté. Mais comme elle est, malgré son âge, logique et tenace, au bout d’un moment elle retourne le combiné et perçoit la tonalité. « Mamie ? Mamie ? » interroge Corinne. Mais mamie doit être occupée ailleurs car elle ne répond pas. Corinne repose le combiné. Puis elle le reprend à nouveau, entend la tonalité. À ce moment elle a la vision de maman. Mais c’est bien sûr : avant de parler à mamie elle appuie sur les petits boutons de l’appareil. Et même qu’à chaque fois qu’elle appuie sur un petit bouton, ça fait une petite musique…. Ta ti tou ti ta tou. Une fois même maman, pour appeler mamie, a demandé à Corinne de composer le numéro – en lui tenant la main, bien évidement. Ta ti tou ti ta tou…. Et, au bout du fil la sonnerie dring…. Dring…. Dring…. Avant que mamie parle : « Allô ? C’est toi ma poulette ?.... » Corinne se dit qu’elle n’a plus qu’à faire autant.
Et elle commence. Complètement au hasard. Au bout d’un petit moment elle se fatigue et pose le combiné sur le guéridon à côté de l’appareil. Ta ti tou ti taa tou ta tou ti : elle appuie sur les petites touches qui portent des numéros. Déjà elle reconnaît certains des chiffres de l’appareil mais à quoi cela pourrait-il lui servir ? Fanny, assise au pied du guéridon, regarde Corinne et se demande sans doute ce qu’elle peut bien fabriquer. Corinne tape sur les chiffres du téléphone et parfois elle entend une voix féminine qui sort du combiné : « Mamie ? crie Corinne, Mamie ? » Mais la voix féminine lui répond aimablement : « Le numéro que vous avez composé n’est pas en service actuellement. Veuillez consulter votre annuaire ou votre documentation. » De toute façon ce n’est pas la voix de mamie. Alors Corinne continue à taper. De temps en temps elle remet la combiné en place. Elle descend de la chaise et va voir si maman bouge. Mais maman dort. Elle ne peut que dormir puisqu’elle ne bouge pas. Les mamans ça bouge toujours, ça bouge, ça chante, ça fait couler les bains, ça savonne, ça débarbouille et ça gronde aussi les petites filles quand elles font des bêtises. Mais, en tout cas, ça fait toujours quelque chose même après que les petites filles sont dans leur lit, après qu’elles ont fait leur prière.
Corinne, malgré son âge, a déjà du caractère et de l’initiative. Quand elle a une idée dans la tête, comme dit sa mère, elle ne l’a pas ailleurs. Comme maman dort toujours, Corinne remonte sur la chaise près du « phéphone ». Et elle recommence, après avoir décroché le combiné, à taper au hasard sur les touches, sans trop attendre, dans l’espoir de récupérer sa mamie qui, elle saurait ce qu’il faut faire. Soudain, miracle, une musique se fait entendre et une voix d’homme se met à parler, mais Corinne comprend très vite que ce n’est pas encore sa mamie qui répond : « Ici le bulletin météorologique départemental. Voici la situation d’aujourd’hui mercredi à quatorze heures. » Corinne écoute un peu, elle entend qu’on lui parle de nuages et de soleil. Elle sait ce que veulent dire ces mots. On lui a dit qu’il n’est pas bien élevé d’interrompre les grandes personnes mais, pour une fois, Corinne sent que les circonstances l’exigent. « Ma mamie n’est pas là ? » demande Corinne au monsieur. Mais il n’a pas l’air d’entendre car il continue imperturbablement. Puis une dame lui annonce : « Voici les prévisions pour les jours à venir. » Corinne écoute tout jusqu’au bout. Elle espère que, quand ils auront fini, ils vont lui donner des nouvelles de sa mamie. Peut-être pourra-t-elle leur expliquer que « maman dort » et qu’elle ne sait pas quoi faire. Parce que forcément au bout d’un moment, une petite fille de trois ans et demi, même si elle n’a pas faim, ça a des petites problèmes à résoudre.
Pendant près d’une heure, Corinne continue de taper sur les chiffres du téléphone. Elle ne sait pas trop dans quel ordre il faut enfoncer les touches mais elle essaie un peu dans tous les sens. Soudain, elle entend un son familier, une sonnerie, exactement comme au moment où mamie va décrocher. Dring…. dring…. dring… Et ça dure longtemps. Mais Corinne attend car elle sait, elle est absolument certaine que cette fois, c’est mamie qui va répondre.
« Oui ? » fait une voix d’homme que Corinne ne reconnaît pas. En tout cas ce n’est sûrement pas mamie. Peut-être l’oncle Michel. Mais elle n’est sûre de rien. Elle reste muette, sans rien dire. « Allô ? » redit l’homme au bout du fil, cette fois avec une nuance d’impatience. Et Corinne, surprise par le ton un peu bougon de cette voix inconnue, ne dit toujours rien. « J’écoute, annonce le monsieur qui a l’air de s’impatienter plus sérieusement. Si vous ne répondez pas je raccroche ! » Silence de Corinne qui avale sa salive. « Comment se fait-il que mamie ne répond pas, comme d’habitude ? » pense-t-elle. « Bon, si c’est une plaisanterie, elle n’est pas particulièrement de bon goût ! » fait le bonhomme à l’autre bout de la ligne. Mais, au fond, ce doit être un gentil bonhomme car il ajoute, dans un dernier effort pour établir la communication : « Si vous êtes dans une cabine publique, changez de cabine, je n’entends absolument rien. Désolé ». C’est sûr, il va raccrocher. Après tout, cet homme a certainement autre chose à faire qu’à rester suspendu au téléphone à cause de plaisantins.
« Mamie n’est pas là ? dit enfin Corinne. - Qui ? dit l’homme. - Mamie. - Tu as quel âge ? - Trois ans et demi. -Trois ans et demi ? fait l’autre avec un accent d’incrédulité. Et tu téléphones toute seule à ta mamie ? - Oui, maman dort. - Et qui a fait le numéro ? - C’est moi, ça fait longtemps que j’essaie. - Pourquoi tu veux parler à ta mamie, mon poussin ? demande doucement l’homme. - Maman dort, maman ne bouge pas. - Ta maman ne bouge pas ? Et ça fait longtemps ? - Je ne sais pas, elle dort dans le salon, elle ne bouge pas. »
Soudain le correspondant de Corinne, Jean-Luc Després, sent une sueur froide lui couler dans le dos : c’est évident, il a, à l’autre bout du fil, Dieu sait où, une petite fille de trois ans et demi, seule dans une maison ou un appartement, avec sa maman, et celle-ci a vraisemblablement eu un malaise. Qui sait, elle est peut-être morte d’une crise cardiaque. Pas de toute, il faut intervenir, sinon la petite risque de demeurer enfermée pendant des heures, des jours peut-être avec osons le dire, un cadavre.
« Comment tu t’appelles ? demande le monsieur au bout du fil. - Corinne. - Corinne comment ? - Corinne je sais pas… - Il n’y a personne avec toi ? - Si, il y a Fanny ! - Ah, tant mieux, tu ne raccroches pas surtout, tu m’entends, Corinne, tu ne raccroches pas le téléphone, il faut encore que tu parles avec moi et ta mamie va venir. Tu veux appeler Fanny ? - Oui. - Appelle-la, mon poussin, mais surtout ne raccroche pas. »
Corinne, qui est une petite fille obéissante, obéit au monsieur qui a l’air gentil et qui lui a promis que mamie allait venir. Elle appelle. À l’autre bout de la ligne le monsieur l’entend : « Fanny ! Fanny ! Elle t’entend ? demande le monsieur. Oui, fait Corinne, elle m’entend. - Elle est loin de toi ? - Non, elle est là, sur la moquette. - Qu’est-ce qu’elle fait, Fanny ? - Rien, elle se lèche le derrière. - Quoi ? Elle se lèche quoi ? - Le derrière. - Mais c’est qui, cette Fanny ? - C’est la minette. »
Bien qu’il ait conscience du drame qui se joue, le monsieur inconnu est pris d’un fou rire. Pourtant il se dit qu’il faut agir vite. Qu’une petite fille de trois ans et demi ça fatigue vite, ça peut avoir des réactions imprévisibles. « Ne raccroche surtout pas, mon poussin, ta mamie arrive. » Corinne ne raccroche pas, elle aussi est contente d’avoir un correspondant. « Graziella ! » crie le monsieur dans le téléphone. Graziella est son épouse. Elle est dans sa cuisine et tarde à répondre. Enfin elle apparaît dans le salon : « Qu’est-ce qu’il y a ? » En quelques mots Jean-Luc lui explique : « J’ai là, au téléphone, une petite fille inconnue de trois ans et demi. Je ne sais pas où elle habite, mais j’ai l’impression qu’elle est enfermée chez elle et que sa maman est dans le coma, peut-être même morte. Et qu’est-ce qu’on peut faire ? dit Graziella. Prend la voiture, file à la gendarmerie, explique-leur que j’essaie de maintenant la communication le plus longtemps possible. La gamine ne sait même pas comment elle s’appelle. Qu’ils contactent les Télécom pour essayer d’identifier le poste d’où elle appellle. Il suffira d’appeler les pompiers les plus proches pour qu’ils interviennent sur place. Compris, répond Graziella, je file. » En quelques instants elle est à bord de la 4 L familiale et fonce en direction de la gendarmerie.
Pendant ce temps-là, à tout hasard, Jean-Luc essaie par tous les moyens d’identifier l’endroit où Corinne est enfermée avec sa maman sans connaissance.
« Corinne mon petit poussin, tu es bien, tu n’as mal nulle part ? - Non, mais j’ai soif. - Tu sais, je m’appelle Jean-Luc. Dis moi, tu habites dans une maison ? - Non pas dans une maison. Mamie elle a une maison avec un grand jardin et un gros chien qui s’appelle Pétaron. - Elle habite près de toi, mamie ? - Non, on prend la voiture pour aller la voir. - C’est loin ? - Je ne sais pas, souvent je dors dans la voiture »
Jean-Luc se désespère. Comment arriver à situer Corinne qui peut-être n’importe où dans la France entière ? « Qu’est-ce que tu as fait dimanche ? demande-t-il. - Je suis allée à la plage avec maman et ma cousine Betty. » La plage, c’est bien beau, mais la France possède des milliers de kilomètres de plage du nord au sud. Il faut un détail plus caractéristique. « Il y a des arbres devant chez toi ? - Oui. - Comment ils sont ces arbres ? - Ils sont grands avec les feuilles tout en haut. - Tu sais comment ça s’appelle ces arbres ? - Des paniers ! - Des paniers : ce ne serait pas plutôt des palmiers ? »
Hum, ça fait penser au Midi. Pendant ce temps-là les gendarmes sont arrivés chez Jean-Luc, ils communiquent à leur PC tous les détails de la conversation. Les Télécom, avertis eux aussi, ne perdent pas leur temps. On finit par identifier le numéro d’appel de Corinne. Elle est dans les Pyrénées-Orientales. Un appel aux pompiers qui, en quelques minutes, sont sur place. Leur coup de sonnette reste sans réponse, mais Jean-Luc l’entend à travers le téléphone. Comment dire à Corinne, trois ans et demi, d’aller ouvrir une porte trop haute pour elle et sans doute fermée à clef ? Les pompiers enfoncent le panneau et se précipitent dans le salon. Corinne étonnée les regarde et demande :
« Où est ma mamie ? » Sur le canapé, devant la télévision, la maman de Corinne est toujours immobile, le bras posé sur la moquette. Quand un pompier veut vérifier son pouls, elle réagit, ouvre les yeux et s’étonne : « Mais qu’est-ce qui se passe ? Vous n’avez pas eu un malaise ? Moi, mais pas du tout, je faisais la sieste et pour mieux dormir j’avais mis mes boules Quies… » Par : San News Group / San News Times / Alexia Foster.
(( OOC : Nouvelle basée sur des faits réelles, tirée du livre : Instant crucial : Les stupéfiants rendez-vous du hasard, de Pierre Bellemare, Marie-Thérèse Cuny, Jean-Marc Epinoux et Jean-François Nahmias. J'ai adoré cette nouvelle, incroyablement bien écrite à la vision de la petite fille, et j'ai voulu la partager avec vous joueur de CMLV, en espérant que vous avez apprécié )).
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[b]** Début du journal ** ** Fin du journal **
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** Début du journal **** Fin du journal **(( Je prend aussi les avis OOC ! En espérant avoir plus )).
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** Début du journal **
** Fin du journal **(( Je prend aussi les avis OOC ! En espérant avoir plus )). (( Aidée par la municipalité* .. Désolé )).
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