La zik' de Brad.

La vie est belle.

Tu l'sais à c'moment là, nous on était au fond du gouffre
Arrivé à l'hôpital, j'avais du mal à r'prendre mon souffle
Il était d'jà tard le soir, et les nuages perdaient les eaux
Le médecin est v'nu me voir, et a essuyé mes sanglots

Il m'a enmené à son chevet, et j'l'ai pris dans mes bras
Elle m'a dit : "c'est oublié", "regarde plutôt tu es papa"
On m'a d'mandé : "Ce s'ra comment ?", j'ai répondu Eden
Car j'ai vu dans tes yeux d'enfant, que la vie est belle !

Le respect.

Y’a comme une envie d’rappé, jl’ai senti c’est tarré
Une taffe sur l’pillon , jsens l’fillon d’linspiration détéré
Vite une autre… ma tête tourne comme le disque du djay
Nike la police, ça y’es le message est relancer
Ma génération a envie de rien car elle a envie de tout
Une pénétration au creux des mains mais y’a plus beaucoup de sous
L’esprit se radicalise, les pensées ne sont plus très sages
Respire car c’est plus que de la rage, plus que de la haine c’est de la hargne
La hargne qui se cache dans l’inconscient, c’est la hargne du cœur
Celle qui crache l’inconnu et immortel rancœur cru
D’un mode de vie perdu , égaré à la recherche d’un bonheur
Ou les potes se tuent, ou la valeur d’un homme se chiffre au marqueur
Les mots n’ont guère de poids contre le nombre de victimes
Des milliers années d’erreur pour un faut départ et une vitrine
On me demande de parler de respect ?en voie de disparition faut être concret
Pression de trop d’protection, tous dans la meme prison perché dans une autre sphère
La greve de sourires est déjà en marche mais cette fois tout le monde s’en fout
Le bohneur n’as pas de prix, mais sans cash l’équilibre se perd entre la rue et le trou
Mais regarde le ciel, faut batir, sans patir, sans partir un monde meilleur
Une fratrerie, un empire, ou chacun est libre de sa voix,suis je reveur?

Chaque jour :

Chaque jour je fais en sorte que demain je puisse me réveiller.
Je tiens trop à ma vie, je ne veux pas voir mes parents me veiller.
Chaque jour je gagne mon argent, à la sueur de mon front.
J’aurai aussi pu dealer ou braquer, mais ça aurait été un affront
Chaque jour je remercie mes parents, pour mon éducation.
Tant de sacrifice de leur part, pour me donner une situation.
Chaque jour je crie ma haine face à tous ces connards sur terre.
Toujours entrain de t’emmerder et de polluer ton atmosphère.
Chaque jour je fume un bédo, ça me permet de décompresser.
Car ce monde est vraiment trop ouf, je me sens parfois oppressé.
Chaque jour je gratte le papier et chaque week-end les murs.
Chaque minutes je veux me barrer car pour nous ya plus de futur.
Chaque jour je pense à toi en me demandant pourquoi j’suis parti.
Chaque minute, t’es avec moi, mais ya plus de temps impartie.
Chaque jour je cherche une femme avec qui j‘peux me réfugier.
Chaque minute je croise des meufs qui sont toutes lyophilisée
Chaque jour j’pense à mes potes que j’peux plus voir aujourd’hui.
Chaque minute j’pense aux connards qui s’entretuent à coup d’uzy.
Chaque jour je suis en forme, toujours de bonne humeur.
Chaque minute je pense à la guerre qui tue nos frères et sœurs.
Chaque jour je pense à la chance que j’ai de vivre en France.
Chaque minute je pense à l’imprudence de l’adolescence.
Chaque jourje fais en sorte que ce ne soit pas le dernier.
Chaque minute je fais en sorte de ne jamais rien regretter