[En pause] PA - Boston Slaughters (Irish Mobsters) [III]

Il est tard, un silence de mort règne, il n’y a pas un chat dans les rues, les quelques lampadaires enneigés n’éclairent que peu le quartier. Dans l’une de ces rues silencieuses, le moteur d’une vieille berline noire ronronne, devant ce qui apparaît comme une boutique. À l’intérieur de la voiture, quatre hommes blancs. Tous dans le même accoutrement, surplombé par un bonnet noir. L’un d’eux regarde sa montre puis se retourne vers les autres.

Pierce : Bon, c’est l’heure. Chacun sait ce qu’il doit faire ?

Personne ne répond, ils se contentent de hocher la tête.

Pierce : On y va…

Ils sortent du véhicule en rabaissant leur bonnet sur leur visage, ce sont finalement des cagoules. Le conducteur reste à sa place. L’un, Pierce Elinsky, est armé d’une grosse pince coupe boulon, tandis que les deux autres, Charlie Callaghan et Frederick Higgins, portent des sacs-poubelle. Ils se dirigent tous trois vers la boutique, avec hâte. Pierce s’accroupit devant la grille, apparemment seule sécurité de la boutique, à l’aide de sa pince, il fait rapidement sauter le cadenas qui la bloque et la relève avec l’aide de ses deux complices. Avec ce même outil, Pierce donne un violent coup dans la porte vitrée de la boutique. L’accès est maintenant libre, ils entrent.

Charlie : On prend que ce qui a de la valeur ! Pas de merde !

Pierce planque sa pince sous son gilet et se redirige vers la sortie, remontant dans le véhicule, il rejoint Hugh Collins.

Pendant ce temps, Charlie et Frederick remplissent leur sac-poubelle.

Frederick : Bon Dieu d 'merde, y a des bijoux de partout ! C’est d’l’or !
Charlie : Récupère tout ! Et arrête de l’ouvrir, merde !

Quelques minutes passent, heureusement pour eux, la boutique n’était pas équipée d’une alarme. Frederick et Charlie sortent de la boutique en courant et se précipitent dans la voiture. Le chauffeur, Hugh, démarre aussitôt. La berline dérape dans la neige quelques secondes, avant de s’envoler vers la planque du quatuor irlandais.

Après leur coup chez le prêteur sur gage, le contact de Pierce, Hugh Collins, devait s’occuper de tout transformer en argent. Ce qu’il fit, deux jours après le braquage. Il garda sa part et donna tout le reste à Pierce, pour qu’il le partage avec Charlie et Frederick.

Aujourd’hui, quatre jours après le braquage, Charlie Callaghan, Frederick Higgins et Pierce Elinsky devaient se rejoindre dans leur planque, une vieille maison abandonnée de Roxbury.

Pierce arrivera le dernier, avec un gros sac de sport.

Pierce : Voilà, j’ai l’fric.
Frederick : Combien ?
Pierce : Pas beaucoup, pas beaucoup. Seulement… CENT CINQUANTE MILLES PUTAIN DE DOLLARS !!
Frederick : Wohooo, Le jackpot !! Lance Freddy, sautant de joie.
Charlie : Le jackpot… tu parles.
Pierce : Un problème ? Rétorque Elinsky, ne semblant plus du tout fier, mais presque offenser par la remarque de Charlie.
Charlie : Un problème ? Ouais, on a un PUTAIN de problème ! Cet enfoiré de merde qu’on a braqué, il était sous la protection de Byron, ce petit enculé de mafiosi. Et maintenant, on doit les rembourser, avec des PUTAIN d'intérêts !
Frederick : Combien ?
Pierce : « Combien » ? Parce que tu comptes rendre le fric ?! Bordel, tu déconnes Freddy !
Frederick : Charlie, combien ?
Charlie : Deux cent cinquante mille dollars. Dit-il d’un ton grave.
Pierce : Cinquante mille de plus ? Bordel d’enculé ! Qu’il crève ! Je pisse sur cet enculé de Byron ! On lui rend rien ! Vous m’entendez ? Rien ! C’est pas cette grosse merde qui va m’faire peur !
Frederick : Pierce, ferme la, bordel ! On va tous se calmer, et on va réfléchir au problème. Il doit bien y avoir une solution.
Pierce : Une solution ? La solution, Freddy, c’est que cette petite merde, avec sa petite bande, aille se faire entuber bien profond, tu m’suis ?
Charlie : Pierce, Freddy a raison. On va éviter d’agir bêtement.
Pierce : Bordel, vous faites chier ! On a un sac rempli de putain d’billets, cent cinquante mille dollars ! On a cas se barrer, partir de ce trou tout simplement ! Cet enfoiré est tout juste bon à nous faire chier, depuis le premier jour, il nous taxe, il nous vole comme des p’tits cons !
Frederick : Tu n’sais pas ce que tu dis, Pierce…
Pierce : Au contraire, je sais très bien c’que j’dis. On mène une vie d’merde ici. Bordel ! Regarde notre baraque !

Les regards de Pierce et Charlie se croisent, avant de ne se détourner vers Freddy, ils sont apparemment tous deux d’accord, ils doivent partir. Et la discussion continua encore et encore, chacun exposant son point de vue, pour ou contre un départ, les points positifs, les points négatifs. Bien que motivé par la haine qu’il avait contre ce Byron, Pierce exposait des arguments solides et valables, il était convaincant. Contrairement à Frederick, qui ne voulait pas bouger, certainement par peur du changement. N’arrivant à rien, ils décidèrent de se laisser un jour pour y réfléchir chacun de leur côté.











Le lendemain, ils s’étaient tous trois réunis dans la planque, mais ils ne la découvrirent pas comme ils l’avaient laissée. La maison, leur planque, avait été saccagé. Il y avait une odeur nauséabonde, elle venait du salon. En effet, dans leur salon, où ils avaient vécu tant de chose, se trouvait la mort. Hugh Collins, le contact de Pierce, était étendu sur la table basse, une balle entre les deux yeux. Il lui manquait une partie de l’index droit, il avait été sectionné, la signature de Byron. Ils savaient, maintenant. Ils savaient qu’ils devaient partir. Même Freddy l’avait accepté, il fallait partir.

Charlie : On part, loin, très loin. De l’autre côté des États-Unis, on sera tranquille. Mes amis, nous partons faire notre nid en Californie. Tous trois échangent des regard complice, sur d'eux. On part pour Los Santos !

Création du projet : 31/10/2012.
Passage en PA : 03/01/2013.