Jason Calabrese, un retour interdit
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Jason Calabrese, un retour interdit
Jason Calabrese, un retour interdit
12 mai 2013, 17h24.
Bienvenue à l'aéroport de Los Santos. La température extérieure est de 26 degrés celsius. Nous vous souhaitons un agréable séjour.
Putain. De retour dans cette ville. A peine le bitume de l'aéroport foulé, voilà que de longues minutes d'attente s'offrent à moi. Les touristes avec leurs multiples bagages se frayent un chemin entre les sièges de la salle de débarquement, où jonchent des journaux broyés par des voyageurs pressés. Los Santos, me revoilà. Tu ne m'avais pas manqué.
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12 mai 2013, 18h01.
Quarante-cinq minutes d'attente. Tout ça pour présenter des foutus papiers pour sortir de l'aéroport. Typiquement américain. En Europe on a tendance à se plaindre et à railler les Français, mais faut dire qu'aux USA, c'est pas parfait non plus.
Quarante-cinq minutes d'attente pour qu'un homme bourru en blazer bleu vous rappelle qui vous êtes "Jason Calabrese, italo-américain, 28 ans, homme, blanc, yeux verts et cheveux bruns. C'est ça ?" non non, ce n'est pas du tout ça, je vous ai fait une petite blague.
Je sors de l'aéroport, une bouffée de chaleur m'envahit. En mai, le vent souffle un air chaud, comme si vous restiez près du feu. Il vous cingle le visage, il vous le brûle. "Los Santos, le paradis des USA" mon cul ouais.
Il faut avouer que c'est beau. Les rues sont belles, la ville est bien située géographiquement, la plage, la montagne, la campagne, bref tout ce qu'un amoureux de l'urbanité pourrait aimer. Seulement s'il est de passage. Parce qu'en vérité, c'est quoi Los Santos ?
Mon dernier passage remonte à 2008. Fin décembre. Quelques jours après Noël, mon père était décédé. Je m'étais rendu là-bas, pour la première fois. Son enterrement s'était fait dans les mêmes conditions que tous les enterrements : pluie, tension palpable, musique à faire pleurer les chaumières. Papa m'avait fait promettre de ne jamais sombrer dans l'illégalité. Papa, le lieutenant de police de la LSPD, des "Monsieur Calabrese" "Lieutenant", en veux-tu en voilà. Ses cadets lui en servaient à tout va, et lui se laissait berner par un système judiciaire déjà corrompu. J'étais resté dans la ville après son enterrement. A la base, ce n'était que pour vendre sa bonne vieille Washington rutilante, compagne d'une vie. J'en avais tiré 8000$. Je voulais me barrer au plus vite moi. Né à Palerme en Italie, exilé à l'âge de 5 ans à Denver aux USA, mon père avait été muté à Los Santos mais ma mère avait voulu rester à Denver. C'est d'ailleurs là où se trouvaient toutes mes racines. Denver City, home.
Il ne me restait que sa vieille bicoque, entassé dans un foutu lotissement d'Idlewood. Mais j'avais gardé les clés. Je n'avais pas eu le temps de la vendre. Et j'avais bien fait. Je me suis mis à parcourir les rues de cette ville, et j'ai appris à l'aimer, avec ses défauts. J'ai décidé de rester. Et j'ai suivi les traces de mon père. Je suis rentré à la LSPD comme cadet. Les premiers temps furent durs, les autres cadets étaient sans pitié, jalousie et insultes pleuvaient et étaient le quotidien d'un système mal en point. Mais j'ai fait mon boulot, je n'avais que ça. Petit à petit, grâce au travail du maire de l'époque, la corruption fut éliminée. Je gravis les échelons, caporal, sergent, lieutenant, puis je devins capitaine, sous les ordres de Lincoln Carter et d'Elliot Carter.
J'y ai passé presque trois ans. J'ai gravi vite les échelons, j'ai profité du démantèlement du réseau de corruption du système judiciaire de Los Santos pour prendre la place de certaines pourritures.
Mais j'ai fini par craquer, par tout laisser tomber. J'ai remis ma plaque et mon arme de service, lassé par cette vague de violence qui déferlait chaque mois sur la ville. "Peureux, lâche" me dit-on. J'avais abandonné mes fonctions, et aujourd'hui je le regrettais. J'étais un capitaine respecté, proche de ses hommes et de la population.
J'étais rentré à Denver, pour bosser dans une petite boîte de journalisme locale, qui avait fait faillite. Après quelques mois passés à traîner, à rester avachi devant la télé à zapper pour tomber sur des chaînes qui mettaient en scène des jeunes au Q.I de 0 et aux cheveux péroxydés, je m'étais remis en quête d'un emploi.
Alors j'avais épluché les annonces du journal de Denver. Puis j'étais tombé sur une annonce d'un cabinet d'avocats de Denver.
Cabinet d'avocats Schavionne & Co
14th, Tampa Street
Denver, United States
Cherchons homme d'expérience pour devenir conseiller en droit, spécialisé dans le droit pénal. Plus d'informations, appelez le 375-482-986, et demandez Antonio Schiavonne.
Pourquoi pas après tout. Comme indiqué dans l'annonce, j'avais pris mon téléphone pour contacter le responsable, éteint la télé, et attendis que quelqu'un réponde.
Je me souviendrais de ce moment toute ma vie.
Bip...bip...bip
Quelqu'un décrochait, et je ne me doutais pas que ça changerait de nouveau quelque chose dans ma jeune vie. A l'autre bout du fil, une voix féminine.
- Cabinet d'avocats Schavionne & Co de Denver, que puis-je pour vous ?
- Bonjour, je souhaiterais parler à monsieur Antonio Schavionne au sujet de l'annonce parue dans le "Denver Gold".
- Un instant monsieur, ne quittez pas.
J'attendis de nouveau quelques instants, puis la voix féminine laissa place à une nouvelle voix, bien plus virile. Quelqu'un toussa.
- Veuillez m'excusez, Schavionne à l'appareil.
- Bonjour monsieur Schavionne, je souhaitais vous contacter au sujet de l'annonce parue dans le "Denver Gold", qui m'intéresse fortement.
- Bien bien, néanmoins je dois vous poser quelques questions avant de convenir d'un entretien. Notre cabinet à Denver est déjà bien rempli, et nous cherchons plutôt à étoffer notre nouveau cabinet, dans une autre ville. Seriez-vous prêt à déménager ?
La question me prit un peu de court, mais après tout, pourquoi pas ? Je n'avais à présent plus d'attaches à Denver.
- Heu oui, où ça ?
- Los Santos.
Mon sang se glaça, ma vue se brouilla. Oui, c'était possible un tel effet à l'évocation de cette ville. Mon interlocuteur dut sentir que quelque chose n'allait pas.
- Mais si ça ne vous convient pas, je le comprendrais, pas de problème.
- Si si. Veuillez m'excuser, j'ai été distrait. Cela me convient. Quelles sont les modalités ?
- Je vais faire transmettre l'appel au cabinet de Los Santos. Ils vous expliqueront tout.
Instantanément, l'appel basculait. Une voix qui me disait quelque chose, avec un fort accent italien répondit.
- Cabinet d'avocats Schavionne & Co, Los Santos. Que puis-je pour vous ?
Bien qu'intrigué par cette voix, je répondis.
- Bonjour, j'ai appelé le cabinet de Denver au sujet d'un emploi de conseiller en droit.
Mon correspondant marqua un temps d'arrêt. Lui aussi semblait intrigué.
- Puis-je savoir à qui ai-je l'affaire je vous prie ?
- Calabrese, Jason Calabrese.
Nouveau temps d'arrêt.
- Heureux d'entendre de nouveau votre voix, Calabrese.
Ma tension monta d'un cran.
- Fozzine à l'appareil. Matteo Fozzine, au cas où vous ne vous rappeliez plus de moi.
Mon sang se glaça.
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13 mai 2013, 09h12.
Merde. Descente d'avion, attente, Los Santos, et les souvenirs du mois dernier et de cet appel qui ressurgissaient. Je me réveillais en sueur.
Matteo Fozzine. La pire ordure que je connaissais. Avocat de la grande époque de la mafia de LS, c'est lui qui avait défendu les membres de la mafia lors de la descente de police que j'avais moi même planifié, dans l'affaire dite "mafia du tennis". Cet enfoiré avait obtenu réduction de peine pour quasiment tous les membres, juste à cause d'un sergent qui avait mal fait son boulot par fainéantise. Motif ? "Vice de procédure". Le plus gros échec de ma carrière.
Mais si j'étais de retour à Los Santos, c'est parce que cette enflure, bien que mon ennemi de toujours, m'avait proposé un marché. Un marché que je ne pouvais refuser, et qui allait changer ma vie.
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(( A suivre... ))
Keith Calabrese- Messages : 2737
Date d'inscription : 27/12/2008
Ancien Prenom_Nom : Aaron Kangalfa
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
Jason Calabrese, un retour interdit
- Chapitre 1 -
13 mai 2013, 15h58.
Le réveil en sueur. Ce mal de crâne. Ma blessure contractée à l'aine, il y a quelques années, à la suite d'une balle perdue sur un braquage dans lequel j'intervenais, me faisait affreusement mal.
Matteo Fozzine, jamais je n'aurais imaginé entendre de nouveau son nom, même dans mes pires cauchemars. Il avait toujours été un rapiace, un chacal et une ordure de la pire espèce. Mais un rusé, un homme très malin.
"Matteo Fozzine, au cas où vous ne vous rappelleriez plus de moi." cette phrase tournait dans ma tête, se répétait, faisait écho, et me hantait.
Revenons dans le contexte. A l'époque, nous avions démantelé la mafia dite des Léones. La "mafia du tennis". Mais Fozzine avait libéré ces criminels et mafieux avides de sang, cupides, grâce à des erreurs dans la paperasse. "Vice de procédure".
Le problème, c'est que cela m'avait mis hors de moi. Et j'avais frappé le sergent à l'origine de ce vice de procédure, ce qui m'avait valu un avertissement de la Direction Générale de la LSPD ainsi que du Syndicat de la Police. Mais je ne sais comment, Fozzine avait réussi à avoir ces images, et avait voulu me faire chanter. Il avait exigé de l'argent, je lui avais donné 1000$ pour ne pas ternir ma réputation. Mais il me tenait par les couilles.
15h58 à ma montre. Mon blackberry émet une légère vibration. Un numéro inconnu s'affiche sur l'écran. J'ai reçu un sms, je l'ouvre.
"Fozzine. Restaurant Jones sur Tampa Street, 19h30."
Et oui, j'avais rendez-vous avec mon pire ennemi, mais je n'avais pas vraiment le choix. C'était d'ailleurs la raison de mon retour à Los Santos.
"Juste pour une simple vidéo, de simples images d'un pétage de câble" me diriez-vous. Sauf qu'il n'y avait pas seulement ça. Fozzine avait aussi une emprise sur mon frère, il lui avait permis d'ouvrir son journal le Denver Gold, et après la faillite du journal, mon frère lui devait des dettes. Et je savais bien que Fozzine était bien placé pour emmerder mon frère, pour jouer avec sa vie. Mais je n'avais aucune preuve.
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13 mai 2013, 19h27.
Il est là ce con. Sous ses lunettes, son costard bien mis. Il me regarde de ce petit air malicieux. Ses cheveux sont enduits de gel, comme à son habitude. Aucun épi. Costume à 2500$, sombre, obscur, bref, ça colle avec le personnage.
Je tressaille en le voyant, mais je n'en montre pas moins. Je m'assois, je le regarde et j'attends qu'il cesse son petit spectacle, qu'il baisse son journal pour me regarder. J'attends encore. Encore. Des minutes passent sans qu'il ne m'adresse la parole, et je sais qu'intérieurement il jubile, de me voir là, attendant de l'entendre prononcer un mot.
- Calabrese. Vous voilà.
- Fozzine. Je ne vous salue pas.
- Quel manque de courtoisie de la part d'un homme comme vous.
Je ne sais pas ce qui me retient de ne pas lui sauter dessus, lui faire cracher du sang, lui arracher ses dents. Je serre la mâchoire, je me tais.
- Alors comme ça vous voulez bosser pour moi ?
- Vous n'avez pas perdu votre humour. Vous voulez quoi de moi bordel ?
- Que d'impatience et de frustration en vous Calabrese. Voyons, détendez-vous.
Je serre les poings. Trente secondes et je n'en peux déjà plus. Il jubile, rehausse ses lunettes.
- Bon Calabrese. Vous savez que votre frère me doit du fric. Mais il n'est pas en capacité de payer. Alors vous allez bosser pour moi, ce n'est pas négociable.
- Je vous écoute.
- Vous avez appelé pour un poste de conseiller en droit ? C'est ce que vous allez faire.
Pour l'instant, s'il fallait que je bosse pour rembourser des dettes, ça m'allait.
Mais je ne me doutais pas encore de ce qu'il entendait par "conseiller en droit"...
Keith Calabrese- Messages : 2737
Date d'inscription : 27/12/2008
Ancien Prenom_Nom : Aaron Kangalfa
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
C'est sympa, j'ai lu et j'aime bien.
Bien joué !
Bien joué !
Peter Filkowski- Messages : 9546
Date d'inscription : 29/01/2011
Ancien Prenom_Nom : La scoumoune
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
Merci, pour l'instant j'ai un peu de mal à trouver l'inspiration, parce que j'ai écrit sur le coup, et maintenant j'ai un peu de mal à trouver quelque chose de grave que va lui demander Fozzine.. Quand je dis "Mais je ne me doutais pas encore de ce qu'il entendait par "conseiller en droit"..." c'est parce que je cherche encore :p
Mais merci !
Mais merci !
Keith Calabrese- Messages : 2737
Date d'inscription : 27/12/2008
Ancien Prenom_Nom : Aaron Kangalfa
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
Très agrèable à lire..
Jeffery Campbell- Messages : 2504
Date d'inscription : 08/10/2011
Ancien Prenom_Nom : Paolo Suarez
Keith Calabrese- Messages : 2737
Date d'inscription : 27/12/2008
Ancien Prenom_Nom : Aaron Kangalfa
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
franchement? nul
Roy la crapule- Messages : 77
Date d'inscription : 08/04/2012
Age : 28
Hernando Navaro- Messages : 625
Date d'inscription : 08/03/2011
Age : 111
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
@Roy : j'accepte toute critique tant qu'elle est constructive ce qui est pas ton cas, donc abstiens toi de poster fiston
@Hernando : merci
@Hernando : merci
Keith Calabrese- Messages : 2737
Date d'inscription : 27/12/2008
Ancien Prenom_Nom : Aaron Kangalfa
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
jrigoule aaron
Roy la crapule- Messages : 77
Date d'inscription : 08/04/2012
Age : 28
Re: Jason Calabrese, un retour interdit
on se connait ?
Keith Calabrese- Messages : 2737
Date d'inscription : 27/12/2008
Ancien Prenom_Nom : Aaron Kangalfa
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