BACKGROUND - CAMERON DAWKINS

"J'ai toujours voulu de l'oseille, des filles et du pouvoir. J'ai eu du pouvoir, j'ai eu les filles, et j'ai eu l'oseille, mais je ressens toujours un manque, un vide en moi qui fait que je dois toujours me dépasser, aller de l'avant. Pute de société, j'suis pas pratiquant, même pas croyant, mais la religion a raison sur un point; on retrouve la paix intérieure qu'une fois mort."

Pendant les années 1990, quand je devais avoir la quinzaine d'année, il s'agissait juste de se débrouiller, gagner suffisamment pour pouvoir s'en sortir. Je vendais à peine quatre-cinq gramme d'herbe par semaine, rien de vraiment important. Mais très vite l'argent a eut une place importante à mes yeux. Il s'agissait plus de glander entre potes et de se faire du bif quand il y avait une opportunité, les opportunités il fallait les créer soit même, quitte à se séparer de ses potes. C'est sûrement à partir de ce moment que je me suis fais des ennemis, quand les gars avec qui j'avais grandis m'ont vue me saper en belles fringues que je changeais tous les jours, porter des bijoux, me ramener avec ma crosse, puis plus tard avec une caisse achetée à la concession.
La période la plus importante de ma vie a commencé quand un type d'Atlanta est arrivé au quartier avec son frère, Roscoe qu'on l'appelle. Un grand malade. Il s'est ramené à Ganton je devais avoir dix sept ans. Je l'ai rencontré sur la route du lycée, et oui, ce type là avant d'être le mec que vous allez découvrir, il allait au lycée. Surprenant non ?

Il traînait au début avec son frère, Ace et un autre gars était avec eux, Marsh. Quand je commençais à peine à traîner avec eux, ils avaient déjà une dent contre les hispaniques de l'impérial. On raconte que ces latinos avaient découpé en morceaux un pote à Roscoe et qu'un de ces hispanique l'avait bouffé... Enfin c'est ce qu'on raconte.
Ensuite on a commencé à me faire confiance, puis un soir Roscoe m'a dit de le suivre dans un coin. Il faisait nuit noire, on voyait déjà les étoiles rayonner. Tous les autres gars de Ganton étaient au rond, je me souviens encore, ils étaient en train de s'embrouiller, comme d'habitude. Il y avait Roscoe, Marsh et Ace près de moi, et plusieurs autres gars autour. Et là on me raconte que j'ai balancé des infos aux flics, une connerie du genre. Une histoire impossible étant donné que j'ai jamais rien eut à raconter. C'est vrai, il se passait rien encore à Ganton, quelques trafics misérables, un ou deux calibres se baladant par ci par là, enfin pas de quoi faire un procès à qui que ce soit. Enfin Roscoe se met à me foutre une sale droite dans le visage, puis les autres gars sautent sur l'occasion pour me fracasser, jusqu'à la fin du décompte qu'avait entamé Roscoe. C'est à cet instant qu'il a vraiment officialisé ma place au sein du groupe de tête. Je raconte pas l'état dans lequel j'étais, j'arrivais plus à courir pendant la semaine qui suivait, mais d'un autre côté, vue ce qu'avait dit les gars après cette initiation, la plupart des habitants se mettaient à me sucer la bite, en gros si je pouvais plus marcher, il y avait toujours un gars pour aller me chercher à bouffer, m'amener à un rendez-vous et tout le bordel. Le début d'une belle vie.

S'en est suivie un tas d'histoires, plus connes les unes que les autres. Roscoe et Ace, les deux frères étaient du genre à faire trop d'histoires, ils aiment s'affirmer face aux hispaniques de la vingt-quatrième, et se limitaient pas qu'aux mains pour résoudre les problèmes. J'ai jamais vraiment aimé ces sortes d'histoires, à vrai dire j'étais plutôt contre, mais c'est à partir de ce moment, où tous les gars du quartiers jouaient aux gangsters comme dans les films, du genre Scarface, que j'ai vue l'opportunité de me faire de vraies couilles en or. Je les laissais tranquille à gérer leurs affaires, je leur demandais juste de ne pas ramener d'embrouille au quartier, et tant qu'ils prenaient ma marchandise, tout allait bien. J'ai donc appelé une vieille relation, et je lui ai demandé de me faire crédit sur une cargaison de glock. En une semaine la caisse était partie, et je m'étais fait autant de bénéfice qu'en un mois à glander sur un coin de rue. Chaque semaines je reprenais une cargaison, toujours avec le même type, qui me faisait des prix de plus en plus abordables.
La violence du groupe sur Ganton était un principe, la ruse et l'hypocrisie en était mes règles. Pourquoi ne pas alimenter des tensions déjà existantes pour en faire des guerres de territoires, comme on les appelle ? Ce fut l'une des principales combinaison que je mettais au point pour m'enrichir. Ca portait ses fruits, jusqu'à ce qu'on tombe sur une putain de clique, une sorte de groupe, qui réunissait des centaines d'afro assoiffés de sang, jamais j'ai vue un tel groupe. C'était les mecs d'idlewood, un vrai bordel avec ces gars, un vrai enfer. Ils étaient cons, ça ouais il étaient sacrément cons, mais tellement nombreux. De la vraie vermine, et ils se reproduisaient à une vitesse hallucinante, tellement que si tu mettais les pieds à Idlewood, t'en avais  au moins quatre ou cinq qui te cherchaient la merde pour aucune raison, et le simple fait de leur dire d'arrêter, les énervaient au point qu'ils ramènent une armée de rats t'attaquer. Cet épisode était des plus long, et ingérable que j'ai connu. Le dialogue était rompu, et aucune solution pour calmer les hostilités, il a donc fallu appeler le mec qui m'approvisionnait, et lui et son pote s'en sont occupé, plus ou moins. Assez pour pouvoir sortir de ma piole et respirer tranquillement. Le trafic d'arme et de stupéfiant reprenait. J'arrivais à me faire toujours assez de fric, suffisamment pour m'acheter une nouvelle tire. Ca en choquait plus d'un dans le quartier, mais je m'en battais royalement les couilles, ils avaient qu'à réussir à faire quelque chose de leur vie, plutôt que de vouloir trouer un mec qu'ils aimaient pas pour une tiers raison.
Tout se passait bien, dans le meilleur des ghettos possibles, jusqu'à ce que Ace, Roscoe et d'autres gars qui géraient le quartier se fassent coffrer suite à une enquête du FBI, ou du Gang Unit, je sais plus trop le nom de l'équipe. En gros il restait plus grand monde pour diriger le quartier, et les tensions remontaient avec plusieurs cliques, comme les gars d'idlewood, ou même des latinos des collines. Une belle succession de conneries qui m'obligea à me mettre au vert un instant. Je me suis donc acheté un billet pour Baltimore. C'est sur, c'est pas la meilleure destination qui existe, mais j'avais de quoi vivre, et pas d'emmerdes qui me tombaient dessus, le bonheur finalement.

Nous voilà dix ans plus tard, j'ai reçus un appel de Roscoe, il est sortie de taule, et il veut reprendre du service. Il a pris dix années de réclusions criminelles, et il veut reprendre du service, je l'avais dis, il a peut-être été au lycée, ça fait pas de lui un Albert Einshtein. J'avais ma petite vie tranquille moi à Baltimore, c'est sûr je vis pas comme un roi, comme je pouvais vivre à Los Santos, mais je me plaignais pas. J'avais aucun, ou presque aucune raison de repartir sur Santos. Mais ce type, Roscoe, il m'avait tout appris, j'étais une merde avant, à mes quatorze ans, j'l'ai rencontré et finalement, avec ce respect mutuel, j'avais eu l'occasion de m'en sortir. Je l'oublie pas. Il m'a rapidement expliquer ses plans, ses projets, tout ça...

De retour à Los Santos, on s'est pointé à Ganton. La relève était prise par un petit groupe dirigé par Spookie et Wacc Dog. Sinon la ville en elle-même a pas changé, toujours pareil. Il va falloir tisser un nouveau réseau de relation, de nouvelles rentes et tout ce qui suit. Un retour aux origines qui semble plus difficile que ce que je pensais

.

Calvin Washington a écrit:Agréable à lire, et j'aime bien le truc de l'FBI . C'original ! 

Wesley Deshawn. a écrit:Propre.