Nathan Kehlen "Ma vie est rythmée par la peur" (MAJ : Fin)

Ma vie est rythmée par la peur, Nathan Kehlen.

Chapitre premier, le conservatoire

L'école était si belle, si grande, dans la merveilleuse citée de Los Santos, l'herbe verte si parfaite qui était disposée autour du conservatoire avait un effet reposant.
Jeune joueur de violon, la musique était pour moi une source d'inspiration.
Depuis l'âge de mes sept ans, je me consacrais entièrement à mon talent de musicien "prodige", jusqu'à mon premier concours à l'âge de 12 ans.
Un de mes camarades, Bastien, avait le talent pour être la tête de groupe, il était premier, apprécié du directeur pour avoir mis l'école en avant. Ce dernier rognant entièrement les autres élèves, je n'étais que le second, pendant toute ma jeunesse.
C'était le jour de mon concours, une grande salle aérée une scène immense, et quatre cents places se trouvaient face de moi.
Je me suis avancé avec assurance puis commençais mon morceau.
Ma mère, Katrina, me regardais les larmes aux yeux, de l'émotion intense pouvait être ressentie entre elle et moi.

Chapitre deux, l'échec.

Ma mère me regardait dans la salle, souriante jusqu'à la fin de mon morceau, une larme à l'œil.
J'avais beau chercher, je ne pouvais pas combler l'absence de mon père à cette représentation.
Quand j'ai terminé mon morceau, j'ai salué le public puis quitté la salle.
Deux heures plus tard, j'ai appris que je n'avais pas le premier prix, Bastien l'avait emporté haut la main.
"Foutu connard" Je répétais cette phrase à longueur de journée, ma mère me reprenait à chaque fois.

Chapitre trois, la monotonie.

Je suivis des cours à l'école élémentaire, passant les années une à une, j'avais bien deux trois amis, mais je rentrais tous les soirs à la maison à 18 h 30 précise, ma mère me faisait mes plats préférés, mon père n'était pas là, il n'était jamais là d'ailleurs.
"Des repas d'affaires" disait-il.
Des notes correctes, qui dépassaient à peine la moyenne furent témoin de mon parcours durant ses quelques années.

Chapitre quatre, le premier amour.

Nath', comme mes amis me surnommait.
J'ai fait une rencontre que je n'attendais pas, du haut de mes seize années, j'ai rencontré une fille qui portait le doux nom de Chiyo, cette dernière était d'origine japonaise, ses parents venaient d'immigrer aux Etats-unis, Chiyo habitait dans le quartier chinois de Los Santos qu'on surnommait déjà "Chinatown".
Sorties au cinéma, soirées romantiques et enfin la première nuit avec mon premier amour.
Pour moi, ce fut incroyable, ma mère qui me disait de rentrer à 22 h 30 maximum fut inquiète de me voir rentrer à 23h.

Chapitre cinq, le père.

À l'âge de 18 ans, je rentrais comme d'habitude des cours à 18 h 30 et retrouvai ma mère en larmes.
Je me suis approché et lui demandai ce qui n'allait pas.
"C'est ton père !" - Répliqua alors ma mère.
À cet instant, on pouvait voir mon père faisant ses valises, une femme l'attendait près de sa voiture, il partait pour de bon.
Je consolais sa mère, regardant mon père avec mépris et ne disant pas un mot, ce dernier sorti de l'appartement lâchant un hochement de tête vers moi.

Chapitre six, la lettre.

Vingt-deux ans, je rédigeais une lettre inhabituelle en direction des bureaux du Los Santos Police Departement, on pouvait y trouver un dossier de recrutement accompagné d'une lettre de motivation.
Un mois après, j'ai reçu une réponse, cette dernière était positive.

Commissariat rodéo, LS.

Chapitre sept, bienvenue chez nous.

Un bureau en bois qui semblait peser très lourd, une tasse de café pas encore consommée et un ventilateur tournant à fond.
Je me tenais droit devant le chef du poste rodéo, monsieur Christin.
Pourquoi ai-je décidé de rejoindre les forces de police ?
Je ne peux pas répondre à cette question, c'était sûrement l'emploi le mieux payé avec un niveau d'études comme le mien.
Je me rendis dans les vestiaires et me changeai.
J'étais désormais l'officier Kehlen, j'observais mes collègues hauts gradés qui se la jouaient pas mal, mais pour moi, c'était un modèle à suivre.

Chapitre huit, la délivrance.

Je venais d'emménager seul dans mon premier appartement situé à Marina, la vue sur la mer était belle, le quartier était calme.
J'avais rejoint une brigade du détective bureau, le "service des plaintes", ce travail me passionnait.
J'avais quelques modèles dans le LSPD, comme l'inspecteur Schwartz ou bien certains capitaines.
Assis sur mon fauteuil marron situé en face de ma télévision, j'ouvris une lettre avec un cachet de la "LSPD".
Le capitaine James Armanetti me passa un appel, il m'a dit de me rendre dans son bureau au commissariat Pershing Square.
En posant ma tasse de café sur la table basse, j'ai foncé voir le capitaine en mettant une tenue correcte.
C'était réussi, j'avais enfin reçu mon galon d'inspecteur, à l'antigang !
Mon rêve se réalisait, les patrouilles en civil comme j'en avais toujours rêvé étaient bien réelles.

Chapitre neuf, Ryko Ashuotshi.

Quartier chinois de Los Santos, avec ses nombreux restaurants, sa rue qui se continuait à perte de vue, j'avais affaire à un grand dealer de cocaïne, Ryko Ashutshi.
Quelques preuves rassemblées contre lui et j'étais prêt, j'ai appelé une équipe de la SCU pour procéder à son arrestation, malheureusement, ça ne s'est pas déroulé comme prévu.
Deux agents décédés, un autre blessé, moi, au milieu de cette fusillade avec la mafia japonaise, j'ai fait une erreur, celle de laisser tomber mon badge à terre avant de me replier.
Ces mafieux avaient mon identité, j'ai reçu plusieurs menaces de mort, ma vie était rythmée par la peur, j'ai décidé de quitter le département.

Chapitre dix, retour à l'uniforme.

Après quelques mois, j'ai appris que Ryko avait été abattu par les forces de l'ordre, j'ai décidé de renvoyer ma candidature, une demande de réintégration.
Elle fut acceptée, je suis retourné dans le département au poste d'inspecteur un, mais les choses avaient changé.
"Lisez le PDF des règles, Kehlen" me disais le capitaine Armanetti.
Un inspecteur ne pouvait plus patrouiller en civil à l'échelon premier au GND.
Pour la plupart du temps, j'ai respecté les règles, j'ai pu retrouver un vieil ami, Graham Schwartz, cet homme a eu une grande importance pour moi et ma carrière, je passais alors inspecteur deux.

Chapitre onze, Maria Wentworth.

J'avais repris mon enquête sur le gang de Los Flores, tout marchait pour le mieux et j'ai reçu un appel sur mon téléphone, "Maria" me disait-elle.
Au début c'était une simple indic', mais elle est devenue bien plus pour moi, c'est devenu ma petite amie.
Au fond de moi, je ne cherchais qu'une chose, revenir à ma période de mes seize ans et conclure avec elle.
Le jour où ça s'est présenté, je l'ai quitté.
"Je suis un réel enfoiré" me disais-je.
Quelques jours plus tard, deux officiers ramenaient ma femme au commissariat rodéo, menottes aux poignets, elle avait commis un refus d'obtempérer.
J'aurai pu, oui, j'aurai pu la sortir de là, comme je l'ai souvent fait dans ma carrière, mais je n'ai rien fait, je la regardais dans les yeux, d'un air hautin, laissant les officiers faire leur travail.
Maria a été emprisonnée pour deux années.

Chapitre douze, "Ma vie est rythmée par la peur"

Une tasse de thé posée à la droite, mon dossier en face de moi, je travaillais au commissariat rodéo sur mon enquête sur le gang de Los Flores.
J'ai pu réunir un maximum de preuves, mais ces connards "Jésualdo Santacruz, Santo Morales, Dominic Gutiérrez" connaissaient mon nom, j'étais sûrement le premier sur la liste noire.
Je continuais tout de même les infiltrations, risquant ma vie à longueur de journée.
Le violon, c'était ce qui rythmait ma vie avant non ? Cette idée m'est vite sortie de la tête, "Foutu connard", Bastien.
Je vivais dans la peur, tout les jours, les membres de gang voulaient me descendre, que faire?

Kehlen, ce nom si affreux
Il ne m'a jamais trahi
Le jour où je ferai mes adieux
Les fois où je meurs d'ennui

Mon égo prend le dessus
Et mon plaisir est entendu

Chapitre treize, Graham Schwartz

L'histoire d'un inspecteur peu banal, toujours vêtu de son holster en cuir, d'une démarche distinguée, et pourtant, je l'ai vu s'affronter aux pires gangs de Los Santos.
Graham Schwartz était un personnage avec qui on appréciait la compagnie, il restait naturel et lui-même, c'était surtout un bon ami.
Je dis "était" car il nous as quitté en décembre 2013.
La veille de sa mort, Graham avait pété un câble, je ne l'avais jamais vu comme ça, il avait tenté d'agresser un policier qui l'avait provoqué, j'ai du le menotter et le ramener de force dans la voiture, allant boire une bière avec lui par la suite.
Je n'ai pas grand chose à dire sur Graham, une bonne personne avec qui j'ai passé de grands moments, je ne vais pas faire le sentimental à cause de sa mort, je m'y attendais, tout ceux qui le connaissaient assez bien pour être ses amis s'y attendaient.
Repose en paix mon bon vieux Graham.

Chapitre quatorze, La fin.

Après avoir longuement enquêté sur le gang de Los Flores, je me suis dit : "à quoi bon ?"
Tu en mets un en prison, deux autres prennent sa place.
Tu en tues un, ça leur donnera une raison d'exécuter un officier.
En travaillant, je fais du mal, pas qu'aux gangsters, je fais du mal aux familles, aux enfants, aux adultes et à mes collègues.
Y'a 6 mois, j'ai perdu Palmer, il y a quelques jours j'ai perdu Schwartz, j'ai décidé de faire le grand saut.

Je pouvais faire une dernière chose pour aider la police avant de mourir, c'était de coffrer cet enfoiré de Morales, je n'ai pas pris d'arme de service ce jour-là, j'ai pris ma voiture et je me suis dirigé vers le quartier de Los Flores, je me suis arrêté, et je savais que Santo ne louperait pas une occasion de me descendre.
Je l'ai laissé faire, ma mort fut douloureuse, égorgé par ce fils de pute.
Je sais que les enquêteurs réuniront assez de preuves pour le foutre au trou, objectif remplit.
Et Bastien, il est devenu quoi ?

Toutes ces années, ma vie me destinait à être seulement le second.
Cela a commencé tout jeune, avec ma passion pour la musique, le violon, cet instrument dont j'en ai plus rien à foutre, de toute manière, qu'est-ce que j'en ai à faire maintenant, je me tiens entre quatre planches.

Fin.

Nathan Kehlen a écrit:
J'avais quelques modèles dans le LSPD, comme l'inspecteur Schwartz ou bien certains capitaines.

Radamel MENENDEZ a écrit:

Nathan Kehlen a écrit:
J'avais quelques modèles dans le LSPD, comme l'inspecteur Schwartz ou bien certains capitaines.

Et moi surtout ! Jolie background mon élève

Isaiah Tejada a écrit:Eh ouais, vous êtes pas assez fort et nombreux pour faire face aux MALDITOS.