Saul Flanigan - A IRISH HOODLUM

- Qu'est-ce que tu fais à ma table, boucle d'or ?
Terell se tenait debout, devant moi. Je regarde son visage brièvemment avant de fixer mon plateau, faisant comme si je n'avais pas entendu. Il secoue lentement la tête, reprennant la parole.
- T'as de la merde dans les oreilles, ou quoi ? Tu vas bouger ton gros cul de blanc de ma table.
C'est à ce moment la qu'il agrippa mon épaule, tentant de me faire basculer en arrière. S'en était trop. J'ai saisis mon plateau de mes deux mains, le lui envoyant violament dans le visage. Terell tituba en arrière avant que je lui saute dessus, le faisant tomber au sol. J'envoyais mon poing dans le visage du gangster, encore et encore.. Mais en quelques instants j'étais soulever par deux gardiens qui s'empressaient de me ceinturer. J'étais de retour en cellule après avoir essuyer quelques coups de matraque de la part de ces enfoirés.

- Tu vas te faire butter Saul.. tu vas te faire butter, crois moi, Saul.
Voilà ce que me répètais Dave, mon compagnon de cellule depuis une dizaine de minute. Je jouais les durs en l'ignorant, ouais, mais en verité, j'avais envie de chialer car je savais bien qu'il avait raison, ici, les afros-américains forment le plus important gang carcéral, et Terell était un type respecté de ce réseau, dès qu'il serait de retour de l'infirmerie.. j'allais être dans la merde.

Il était 19h30, je quittais le refectoire afin de retourner à ma cellule, je marchais seul dans devant ce couloir où l'ombre commençait à régner. Je croise un groupe d'afro-américain,  je m'apprête à faire demi-tour avant de m'apercevoir avec stupeur que Terell est dans le lot. C'était trop tard, ils étaient là. L'un des types s'élance vers moi, me plaquant violamment contre le mur. Mon nez saigne, je suis dos à eux, je ne les vois pas. Je sens une lame s'enfoncé dans mon flanc droit, je lâche un râle avant de m'écrouler au sol.

J'ouvre un oeil, j'étais à l'infirmerie glauque de mon bloc. J'avais dormi durant presque une journée. J'avais un putain de bandage à mon flanc droit, le médecin disait que c'était pas profond, que dans deux semaines j'étais de retour au bloc. De retour au bloc putain.. de retour en enfer, ouais. Cette nuit là, j'ai pleurer comme un gamine, j'avais peur, je me sentais faible et beaucoup trop vulnérable. Ce sentiment d'impuissance, il se transforma petit à petit en haine. J'avais la haine d'être ici, j'avais la haine contre ceux qui m'avait ici.. j'avais la haine contre la societé.

Le temp passa, j'étais de retour au bloc.. et j'avais la ferme intention de survivre dans ce monde de chiens.