- Gregory & Moi.
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- Gregory & Moi.
Gregory et Moi.
Le coup de feu résonna longtemps dans ma tête. Venais-je d'être tué ou venait-il de tuer ? Tout est brouillé dans ma tête, les pensées se confondent sans cesse …
Au milieu de mon être, une parois. Une parois à la fois rigide et psychique qui délimite en deux mon âme. D'un côté, moi. Gregory. Père aimant, mari fidèle, un peu alcoolique sur les bords, je l'admet. De l'autre côté, lui, et il venait de commettre quelque chose que je regrettais avant même de savoir.
Sans m'en rendre compte, une lumière aveuglante m’engloutis, et je reprends soudainement connaissance. Je suis debout, au milieu du salon, un Colt45 dans la main droite, les deux mains souillées de sang.
Et au milieu de la pièce, le cadavre de ma femme et de mon fils.
Chapitre I
Quelques heures plus tôt …
"J'vais chercher Tom à l'école et faire les courses, à tout à l'heure !"
A peine cette phrase sortie de ma bouche que j'étais déjà sur ma bécane, prêt à arpenter les routes de Californie.
Dans ma vie, j'ai trois êtres qui me sont aussi chères les uns que les autres. Ma femme, Lily, mon fils Tom, 3 ans et demi et bécane, une Harley-Davidson Softail Fatboy 1380ccm de 1995. Une beauté ! Et je pèse mes mots !
Tous les prétextes sont bons pour faire ne serait-ce qu'un tour de quartier avec ma Harley.
J'introduis la clef, la tourne, et d'un geste mécanique démarre le moteur pour profiter du frisson qui m'envahit à chaque démarrage. Ma moto roucoule sous mon poids, et je le sens. Je décide d'avancer tranquillement au milieu de l’allée de notre maison, une magnifique résidence au milieu de centaines d'autres, avant de partir tranquillement sur la route, direction l'école maternelle.
Le vent s'insinue entre mes vêtements ; la caresse la plus douce qu'un motard puisse connaître. Je me sens bien, confortablement sur ma Harley … Il fait soleil, chaud, les enfants sont de sortie après les cours. Tout le monde est joyeux, la vie est belle, mais pour combien de temps encore ?
J'arrive au parking de l'école et me gare en face du portail qui allait se faire inonder par une marée de gosses content de retourner chez eux.
J'enlève mon casque, le pose sur le guidon tandis que une petite sonnerie retenti.
A peine dix secondes plus-tard, et des enfants sortent des différentes portes d'entrée, et l'entrée de l'école devient saturé par les enfants qui sortent en masse. Au milieu de la foule, je vois mon petit Tom, petit blondinet aux cheveux lisses, avec son cartable à roulette qui arrive à petite foulée vers moi.
Je descends du véhicule et l'accueille chaleureusement en lui faisant un long câlin. Autour de nous, les enfants retrouvent eux aussi leur parents comme si ils ne s'étaient pas vus pendant plusieurs mois. Et c'est l'effet que ça me fait en ce moment.
Tout tourne parfaitement dans notre petit monde. Le train-train quotidien : l'école pour Tom, les bureaux pour moi, et la maison pour Lily qui ne préfère pas travailler en ce moment pour Tom.
- On va à la boulangerie ? Demandais-je à Tom dans mes bras.
- Non ! J'ai pas faim parce que on a fait un goûté tout à l'heure avec la maîtresse, et c'était trop trop bon. On rentre à la maison ? préféra Tom, souriant de toutes ces dents. Comment résister à ça ?
- J'avais prévus d'aller acheter du manger au magasin … Mais si c'est ce que tu veux, conclus-je avant de lui caresser la joue, et de le déposer sur l'arrière de la moto.
Je lui mis son petit casque Mickey et l'attacha autour de sa petite tête fragile, en clipsant la sécurité à son cou...
Le temps sembla s'arrêter autour de moi et du cou de Tom, si fragile, si vulnérable. J’avalai ma salive et ferma les yeux pour éviter ces hallucinations.
Le temps reprit lentement tandis que Tom me fixait d'un œil interrogatif : « T'es malade papa ? Faut te mettre le thermomètre dans le trou fignon ! ».
Je rigolai en même temps de reprendre totalement contrôle de moi-même.
Tom avait ce chic pour dire haut tout ce qui se dit bas. La jeunesse sûrement !
Je démarrai le moteur, et fit le même trajet qu'au retour pour retourner à la maison, avec le petit Tom accroché de toutes la longueur de ses petits bras autour de mon bassin un peu trop large.
J'arrivai à la maison, gara ma Harley sur l'allée, comme d'habitude, et aide Tom à descendre.
Tandis que je me retournai, j'ai tout de suite pu constater que la porte d'entrée était en partie ouverte, alors que j'avais la ferme habitude de fermer toutes les portes qui croisaient mon chemin.
Restes ici, je te dis quand rentrer, chuchota à un Tom surprit, avant d'ajouter : C'est pour faire une surprise à maman.
Tom sourit, et se cacha d'un bond derrière la Harley, laissant apercevoir la quasi totalité du dessin de Mickey de son casque.
Je me dirigea d'un pas pesant vers la porte que j'ouvris lentement pour éviter tout grincement. Mon cœur battait à toute allure. Je redoutais ce que j'allais voir.
Personne dans le salon, ni dans la cuisine. J'entendis des bruits sourds venant de notre chambre. Je montai les escaliers, lentement, discrètement, avant d'émettre un léger craquement depuis le côté droit de la marche soutenant mon pied.
Les bruits sourds s’arrêtèrent net. Et la porte s'ouvrit en trombe, laissant apparaître une Lily complètement décoiffée, les joues rouges, complètement nue, essayant de cacher ce qu'elle pouvait de la silhouette d'un homme qui se rhabillait en trombe.
Des lueurs envahirent lentement mon champ de vision tandis que j’empêchais ces dernières de prendre contrôle de mon cerveau. Mais la vague était trop puissante, et je succombais.
Les dimensions devinrent désorganisées, totalement irréelles. L'univers entier m'engloutissait, la pièce tournait sans arrêt autour de moi.
La dernière image nette que je pus apercevoir était la silhouette de Tom qui rentrait discrètement dans la maison en bas des escaliers pour la fameuse surprise que j'avais soit disant préparé.
Mais la surprise allait être tout autre.
Chapitre II
Deux ans et demi plus-tôt...
J'étais assis dans une chaise très confortable, en face d'un homme habillé sobrement, dans le même esprit que la pièce, d'une froideur extrême.
- Gregory … C'est notre onzième séance ensemble vous savez.
Je répondis d'un murmure qui suffit à le faire continuer.
J'ai pu détecter chez vous des symptômes de troubles mentaux et …
« C'est totalement faux », le coupais-je.
- Je savais que vous alliez dire ça. Une des particularité de votre maladie est que vous ne vous en rendez pas compte, justement.
J'allais encore le couper, mais il s’entêta et continua son discours, plus fort cette fois.
- Vous êtes atteints de ce qu'on appelle shizophrénie pseudo-psychopathique, ou héboïdophrénique. Vous n'êtes pas le seul, beaucoup de personnes entre 18 et 35 ans attrapent cette maladie car ils sont plus fragiles, et il se trouve que vous l'êtes. Bien heureusement, vous n'êtes qu'à un stade précoce. Peut-être vous n'avez jamais connu les symptômes.
Il enchaîna ses phrases sans que je puisse y placer un mot, m'obligeant à l'écouter.
- Votre type de shizophrénie est caractérisée par des crises de violences subites, d'hallucinations, de froideur face à vos semblables, d'angoisses, de crises d'agitation … Je vais vous prescrire un traitement à base de neuroleptiques, qui vont vous permettre de vivre avec la maladie sans vous en rendre compte.
Il avait finit son monologue de mots savants. Il avait totalement vidé son sac. Je n'étais toujours pas totalement convaincu, c'est impossible, je me sentais parfaitement bien.
Il attendait de moi un signe d’acquiescement. Alors j'hochai la tête accompagné d'un murmure inaudible.
- Il est très difficile de s'y faire, mais vous devrez vous y faire. Vous n'avez pas le choix. Les symptômes peuvent s'aggraver.
Il m'observa silencieusement, avant de sortir une feuille, et d'y gribouiller quelques niaiseries dont seul les pharmaciens sont capables de transcrire.
- Tenez, passez à la pharmacie le plus tôt possible, en sortant d'ici.
Il me tendit la feuille que j'attrapai d'un geste sec avant de se lever et de me serrer la main.
- Votre famille est déjà au courant.
Il ne racontait que des conneries de toute façon. C'est impossible.
Je sortis d'un pas de la pièce et m'interrompis devant la porte du cabinet, au milieu du couloir. A travers la fenêtre, on voyait la rue. Il pleuvait doucement … Cette pluie légère qui colle au visage.
J'ouvris la porte, et rejoignis ma moto, au milieu du parking.
Avant de démarrer le moteur, je sortis la feuille et l'a lus, cause perdue tant l'écriture était indéchiffrable.
Je froissai la feuille d'un geste déterminé et la jeta au niveau du caniveau.
Que des niaiseries !
Chapitre III
Le contact froid avec le Colt45 me dégouttait.
J'étais debout, au milieu de notre chambre, à moi et à ma femme. Femme qui était à présent immobile, au sol.
Je ne savais pas ce qu'il s'était passé, mais je l'imaginais parfaitement bien. L'autre avait prit le dessus. L'autre. Plus agressif, plus froid, plus antipathique. Je le considérais comme l'autre, car il était trop différent pour être moi, ne serait-ce qu'une facette de moi-même. Mais je devais m'y faire, j'avais décidé de vivre avec malgré les risques. J'étais moi, il était moi mais je n'étais pas lui.
A présent, il avait tué ma femme et mon fils, Tom.
Et ça, il était dur de s'y faire.
L'arme tomba de mes mains sans que je m'en rende compte. J'étais trop abasourdis.
Je reprenais mes esprits tandis que je me rendais rapidement compte de ce qu'il venait de se passer.
La panique prit subitement le dessus et je m'accroupis d'un bas près du cadavre de Lily. Elle avait été tabassée avant d'être achevée d'une balle dans l'arrière du crâne. Et cette balle venait de moi.
Les larmes me montèrent aux yeux. Ma pauvre Lily, qu'avait-il fait ?
Encore groggy par le choc, je me dirigeai d'un pas lourd vers Tom. M'attendant à avoir encore affaire à un cadavre, je fus surpris en voyant un lent mouvement de respiration venant de son torse.
Il avait été tabassé lui aussi. Toujours par la même personne, par lui.
L'espoir, la tristesse, la honte et la colère me gagnèrent en même temps. Un cocktail d'émotions qui me laissait trouble face à mes intentions. L'espoir de voir continuer mon fils grandir. La tristesse de voir ma fille partir. La honte d'avoir commit un acte aussi lâche et la colère envers lui.
Tom respirait très difficilement, le visage en sang, dos au mur. Je sortis mon téléphone portable et composa le 911, tout en fixant mon fils d'un œil inquiet. La voix faible, je communiqua l'adresse de ma maison puis décrit la scène : « Une … Ma femme tuée par balle, et mon fils tabassé, mais il est encore en vie, dépêchez vous, s'il vous plaît ». Et en même temps que je prononçais ces paroles, je me rendais compte que le meurtre avait été commis par moi-même. Et je devais partir. Tout de suite.
J'embrassai mon fiston sur le front « Tiens bon. » et m'engagea dans les escaliers pour sortir de chez moi. Avant d'ouvrir la porte, j'entendis le son languissant des sirènes des voitures de polices qui s'approchaient dangereusement.
J'ouvris la porte et atteignit la moto d'un bond avant d’apercevoir des curieux s'attrouper en face ou aux bords de mon jardin. Ils avaient entendus les coups de feu et avaient appelés la police. Malgré ce que mon enveloppe corporelle venait de faire subir à ma famille, je n'avais pas envie d'être enfermé dans une pièce pour l'éternité ou d'être condamné à la chaise électrique. C'était injuste car je n'avais jamais voulus ça. Et maintenant j'avais la brigade d'intervention qui tournait au coin de la rue pour venir m'arrêter. Ils étaient à peine à quinze mètres de chez moi, leur sirène hurlante qui s'égosillait à l'intérieur de mon crâne.
J’accélérai d'un coup sec sans prendre le temps de mettre mon casque et descendis sur la route, faisant braquer une des deux voitures de police. Ma discrétion me tuera. Je fis vrombir le moteur à sa pleine puissance pour éloigner le plus possible de moi la police. J'aperçus dans le rétroviseur qu'une brigade était restée sur les lieux, tandis qu'une autre était à ma poursuite, à peine vingt mètres derrière moi.
Je ralentis une fraction de seconde pour mieux amorcer le virage qui se présentait à moi. Je me penchais à droite, lentement, frôla le trottoir et négocia parfaitement le virage pour agrandir la distance entre moi et mes poursuivants.
Encore un virage, et je les perdis de vue. Soulagé, je souffla un moment, baissant ainsi mon attention. Moment d’inattention qui m'aurait pu être fatal étant donné qu'une autre patrouille apparut au coin de la rue, sûrement alertée par ses collègues.
Je n'avais pas le choix.
J’accélérai doucement, puis la patrouille se rapprochant avec les gyrophares allumés, écrasa le guidon tout en braquant vers la gauche. Alors que la voiture commençait à amorcer un virage vers la gauche pour me couper la route, je pus me faufiler derrière pour encore une fois semer mes poursuivants.
Malgré le vent qui hurlait dans mes oreilles, je pouvais entendre des sirènes venant de toute part. Les semer sera une tâche difficile.
(( Je publierais les suites en fonction de vos attentes ! Donc si vous appréciez, faites le moi savoir avoir une suite plus rapidement ))
Dernière édition par Gregory_Harley le Jeu 27 Fév - 19:46, édité 3 fois
Gregory_Harley- Messages : 308
Date d'inscription : 03/03/2010
Age : 35
Re: - Gregory & Moi.
J'aime beaucoup.
Dante Sandoval- Messages : 1373
Date d'inscription : 24/04/2013
Ancien Prenom_Nom : B. Conway
Re: - Gregory & Moi.
J'te remercie
Gregory_Harley- Messages : 308
Date d'inscription : 03/03/2010
Age : 35
Re: - Gregory & Moi.
J'adore, bravo Greg !
Ezio AIUPPA- Messages : 206
Date d'inscription : 01/01/2014
Ancien Prenom_Nom : Aucun / N.C.
Re: - Gregory & Moi.
P'tit chapitre publié entre temps
Dites moi ce que vous en pensez !
Dites moi ce que vous en pensez !
Gregory_Harley- Messages : 308
Date d'inscription : 03/03/2010
Age : 35
Re: - Gregory & Moi.
J'apprécie énormément
Dernière édition par Yuri Andropov le Dim 27 Avr - 9:38, édité 1 fois
Calvin Turner- Messages : 120
Date d'inscription : 02/11/2013
Second personnage : Lawrence Klein
Re: - Gregory & Moi.
Suite en ligne
Plus passionnant que le chapitre précédent. Mais la motivation n'est pas trop là pour la suite..
Plus passionnant que le chapitre précédent. Mais la motivation n'est pas trop là pour la suite..
Gregory_Harley- Messages : 308
Date d'inscription : 03/03/2010
Age : 35
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