Peter NUNNARO, THIS UNDERGROUND - CHAP N°1

par Peter Nunnaro Mer 7 Mai - 20:37

CHAPITRE 1: Un cauchemar

Une nuit à Wadsworth comme j'en avais pensé par centaines, mais celle-là fut unique et étrange, où des infimes événements se sont passés, indissociables à la normale, à celles que je passais juste avant cette nuit-là. Probablement la première fois que je ressentais quelques choses d'aussi inhabituel qui sortait de l'ordinaire. Mes nuits étaient pourtant bien longues sur Wadsworth, un quartier instable parfois et surtout pouilleux, où la notion d'évoquer la mort était présente, un endroit glauque à l'extrémité EST de Los Santos. Cette inquiétude ressentie face à ce danger qui était à mes pieds me terrifiait vraiment, cette émotion que je ne pourrai pas vous évoquer mais une description détaillée de cette situation alarmante. Sous ce revêtement qui me tenait chaud, faisant office d'une couverture, recroquevillé sur moi-même sur mon lit. Jusqu'à là rien d'anormal, si ce n'est que je voyais la porte de ma chambre entre-ouverte, anormal puisque ma mère m'enfermait sans cesse dans ma chambre, où j'ai pu m'associer avec la pénombre qui régnait sur ces dix mètres carrés. J'inhalais cette odeur à la fois subtile, et inconnue qui valsait et se déplaçait d'un endroit mystérieux à ma chambre, passant par cette porte qui faisait qu'angoisser ma petite conscience infantile. Cette porte-ouverte me rendait hystérique au point que mes pulsions de souffles augmentèrent en débit et en grosse quantité pour combler ce manque de confiance dont je n'avais pas acquis à mon plus jeune âge. J'étais encore maître de cette situation, heureusement, alors je pris sur moi et m'auto-vivifiais à l'idée de m'apaiser ainsi dormir par la suite. Un sommeil profond certes après m'être calmé, mais de court instant. Un rayon de lumière artificiel jonche sur le flanc de mon œil, fin et étrange à la fois où des milliards de sentiments se percutaient, s'entre-mêlaient pour former à la fin quelques d'ingénieux qui me semblait inconnu, encore jamais demeuré. Je n'avais jamais goûté à cette collation. Quand tout à coup, un bruit sourd frappait dans les tympans fragiles de mes oreilles, prit de sur-saut, je me m'y position semi-assis, toujours sur mon lit. Là, devant moi, se dressait une créature mystérieuse quelconque, à multiples bras biscornus qui valsaient sans jamais s'arrêter quasiment au pied de mon lit qui avançait petit à petit en ma direction. Pris de peur, j'hurlais de toutes mes forces, j'ai vite compris que cette créature m'était en jeu le périple de ma vie, il fallait absolument que je lutte face à cette bête de mes propres moyens. Ma mère ne répondait pas à mes cris. J'étais comme seul chez moi face à cette situation désastreuse. La peur prit sur moi alors je me recroquevillais sur moi-même, tremblotant. Cette posture me rassurait néanmoins face à ce monstre, protégeant de mes mains ma tête, le haut de mes genoux plaqués sur mon buste. Elle était là, à quelques centimètres de mes pieds, quand cette dernière décide de m'attraper par la cheville. Mon sens de survie se développait en moi, mais ce n'était pas assez suffisant pour combattre cette bête, alors je m'accrochais au pied de mon lit. Elle était là à me tirer sans cesse en direction de la porte de ma chambre qui était grande ouverte. Je ne savais pas ce qui suivait après cette porte vu que ma mère m'enfermait, mais ma curiosité prit le dessus et je lorgnais l'extérieur de ma chambre. Surpris par ce nouveau monde inconnu, par ce flux de couleurs, de lumières qui me pétillaient à l’œil, je lâchais prise et me laissais faire par ce monstre qui m’entraînait dans son monde à lui. J'entendis des voix pendant mon long voyage, une langue inconnue qui disait : "Madame NUNNARO, c'est bel et bien un garçon".