Wannabe a gangster

Daaamn', my steroïds !:

J'entame ma grande campagne publicitaire pour The Green Label, le moment est venu de gonfler les muscles de cette ville.

J'avais réussi à me bien voir par le shérif "Matthews" en dénonçant un enculé d'bourgeois qui organisait des courses illégales. Promo parfaite pour mon affaire, croyez moi.

Ensuite, j'ai pris rendez-vous avec le patron d'une boîte pour fourguer mon stock, du culot, du culot putain. Malheureusement, j'ai vite déchanté.

En 5 minutes, il avait réussi à me faire accepter la dure réalité qui nous séparait. Entre Teach et moi, il y avait une différence. Et vous savez quoi ? Je le respecte pour m'avoir fait avaler que j'étais une putain de branleuse à côté d'lui.

Ensuite, retour à End Lane pour continuer la promotion de mon Body Shop. Là-bas, je rencontre deux autres branleurs, et puis un troisième aussi, des ritals, mais ça je ne l'appris que plus tard. Une petite provoc mal venue et voilà que j'éclatais le plus nerveux d'entre eux, ça avait suffit à réveiller une once de respect entre eux.

Direction Chez Joey

On a rencontré Mister Prono, un fou de basket comme moi. Russel, le nerveux, a reprit du service et l'a emmerdé, alors j'l'ai obligé à faire le serveur le temps d'un soir.

Mais il lâchait rien, j'ai dû jouer un rôle que j'aime pas.

Au final, il a fermé sa gueule. Je crois que les côtés que je lui ai abîmée ont plaidé en ma faveur.

Je retins de cette soirée un sympathique trio, et si c'était eux l'équipe dont j'avais besoin ? L'avenir nous le dira bien assez tôt, j'avais proposé à Jamie et Russell d'aller se servir aux docks pour moi, je les paierai et ensuite on pourrait peut être faire route ensemble. En tout cas, j'me suis fait pas mal de contacts et je dois reconnaître que Ray avait raison. Il m'avait motivé et mit sur la voie, à moi d'lui montrer que j'ai les doigts à l'écart des fesses.

Napo, ce type était de mon monde. Je le savais instinctivement, il m'avait approché, et au final toute cette sympathie cachait bien quelque chose.

L'Homme n'est pas bienveillant, il porte le vice à degré différent chez l'être. La tentation de l'argent empestait chez Napo. Il me voulait quelque chose, sinon pourquoi demander tant de renseignement, me vendre si bien sa merde et chercher Joey ? C'était louche, alors j'ai montré les crocs.

A la fin, il avait sûrement compris que j'étais prêt à lui péter sa figure de branleuse s'il me la mettait à l'envers, mais comme ça ne suffit pas, et ça j'peux vous le jurer, j'ai suivi les conseils de Ray. Annoncer son nom pour prévenir qu'il fallait pas m'enculer, j'espère que ton aura fonctionne bien, sinon je pourrais me retrouver dans de sales draps.

Ensuite j'ai vu Jamie, fallait le cadrer et le garder près de moi. Ce mec était simple à vivre, ça se sentait d'emblée. Mais prudence tout de même, comme le disait si bien mon cher père.

J'ai vu un mec, Frank, un vieux, surtout par rapport à moi. Mais le sport, l'hygiène de vie qu'on adorait tous les deux, ça nous rapprochait. J'étais le jeune, lui le vieux loup, mais je commençais à l'apprécier, on allait gérer le body shop ensemble et lui ajouter une dimension complexe sportif.

Montebello ou plus généralement Little Italy, ma vie, mon enfance, tout ça. Tout disparaît un jour ou l'autre mais ici rien ne change.

Je passais dans les ruelles, désireux de masquer le symbole d'un échec au-delà des frontières du quartier. Conservateurs, peu décident de partir et briser les chaînes de Montebello. Moi, j'ai voulu m'envoler et voler de mes propres ailes, ça n'a pas plus à tous, pas plus du tout même. Alors je me faufile, me cache et m'installe à l'abri des regards Gardant l'image d'un ambitieux entrepreneur parti à la conquête de la ville des anges, je n'étais en fait qu'un douteux mélange entre un imposteur et un branleur. Ce recul que je prenais sur moi-même était dur mais pourtant réaliste, lucide. Les choses changent mais suis-je en évolution ? L'heure n'était plus à cette pensée.

Je me sentais plus adulte, un vrai homme aux côtés des gens comme Reggie. L'enthousiasme m’enivrait. Non pas que je n'aimais plus ma vie, mais ce nouveau souffle me portait et remplissait ma tête de projet, d'idées farfelues pour faire de l'argent. La Ligue et le Gym Club, légal et illégal se mêlaient pour former une activité double face dont j'attendais beaucoup.

Une cavale avec un poulet hispanique, $10'000 en cash dans une Reggina en pleine course poursuite conduis par un véritable pro' du genre. Quelle sensation, et j'ai adoré,lorsqu'on est entré, sains, saufs, libres, que j'ai balancé le sac avec des billets dedans, c'était vraiment fantastique. On était à la fois minables, ridicules et fiers de nous. Pour le côté pro on repassera, je dois encore faire mes preuves mais je suis sur que Reggie appréciera ce fric.