Brent Cooper - La Bécane par le Sang

Brent Cooper - La Bécane par le Sang

Chapitre I - Une enfance peu banale

♠ J'vais vous compter mon histoire, une histoire comme on peux l'entendre dans des milliers de foyers de ce putain de pays, une histoire de pauvreté et de misère, certains adulent l’Amérique, moi j'sais pas trop où m'positioner vous voyez, j'aime mon pays certes, mais bon, un pays qui laisse crever ses citoyens, et qui n'entretient que les plus riches, c'est pas trop mon trip.

♠ J'suis né au Texas, un beau jour d'été, en 1993, ma mère était Méxicaine, et mon père un putain de Texan, le vrai de vrai, mais il avais son p'tit truc en plus, la bécane.. Ah la bécane, vous d'vez vous en douter, j'ai été plongé dedans dès ma plus tendre enfance, mon père ne faisais pas partit d'un de ces club de biker qui sillonne les routes du pays, non, lui c’était un genre d’indépendant, squ'on appelle dans notre jargon, un Nomade. Il restais dans son coin sans causer de tord a personne, du moins, qu'a lui.

♠ Mon père était accroc a la bibine, il passais tout le clair de son temps a boire et entretenir sa bécane, une belle RoadKing orné d'un As de Pique sur les flancs, il m'disais que ca lui portais bonheur, que dans la vie ce qui compte sur la douceur des trèfles sont des imbéciles et qu'il fallais uniquement compter sur la force et le pouvoir, de là l'image de l'as de Pique..

♠ C'est là que j'ai développé ma passion pour la moto, j'vais pas dire que mon père était un exemple, loin de là, mais la détermination qu'il mettais dans cette moto, m'as poussé a le respecté, du moins quand il rentrais pas bourré et qu'il tapais pas sur ma mère.

♠ Je suivais de loin les groupes de moto du pays, les Hells Angles, les Vagos Mc, les Outlaws, les Mongols Mc, les Bandidos et tout le bordel, j'ai grandit là dedans, les mains dans l'cambouie, en admiration devant ces types.

♠ A mes quinze ans, après une grosse beuverie, mon père comme a son habitude rentras complètement torché, et il s'en prît encore une fois a ma mère, c’était la fois de trop, le lendemain, sans un au-revoir, je n’eût plus jamais revu ma mère, a squ'il parais elle voyais un autre type du nom de Kruger, j'ai jamais sût qui c’était.

♠ Quoi qu'il en soit,  il se retrouvas seul pour m'élever, on roulais pas dans l'or, alors mon père se mit a trouver des p'tits boulots par-ci par là, délaissant peut a peut sa moto, sa seule passion, pour mon bien. J'm’occupais de sa RoadKing pendant son absence, il m'apprenais deux trois truc, mais le gros du boulot j'lavais appris dans des livres et sur internet.

♠ Le monde de la bécane m'envahissais de plus en plus, pour une fois dans ma vie, je partageais quelque chose de fusionnel avec mon père, on allais tout les ans a ce rassemblement dans le Nevada là..J'me rappelle plus la ville, mais tout ce que je sais, c'est qu'on y passais tout le weekend et qu'on s'éclatais comme des bêtes, c'est là que j'ai connus quelques types un peu louche, des Mongols, des Vagos, et tout ce genre de types, C'est là que j'ai vu les Mongols MC, j'sais pas pourquoi, mais y'avais un truc en plus dans ce MC qui m'plaisais, leur façon de vivre, leur style, le respect qu'il portais sur eux, tout çà ça m'plaisais.

♠ Mon père avais reçu une semaine au-part avant, une proposition de Job sur Los Santos, mécano qu'il m'dit, j'était pas très chaud au début, mais bon, il faillais bien qu'on gagne notre croûte. Bizarrement, mon père voulais rien embarquer, il ne pris qu'une petite boite et sa moto, et nous partirent sur les routes tout les deux a bord de sa magnifique RoadKing, du Texas jusqu’à San Andreas, ça fais une trotte, mais ce voyage resteras a jamais dans ma mémoire, entre la crevaison sur Las Venturas et les putes sur l'aire d'autoroute de San Fierro mais ce qui me marquât le plus, c'etait ce Raton-Laveur rencontré sur la 58, au bord de la route, un bébé raton-laveur, il avais l'air perdu, après quelques discutions avec mon père, on décidât de le prendre, et nous voilà repartit a 3 sur la moto Fin bref, après quelques jours de routes on était dans cette putain de ville.

♠ Je lie alors une amitié sans égal avec ce putain de Raton-Laveur, son ptit nom ? mon père l'appelais Johny, va savoir pourquoi, en tout cas, cette petit boule de poil et moi, on était maintenant lié et personne ne pourras plus nous séparer .

♠ Après quelques années de service, mon père eu un accident de travail, une voiture lui tombas dessus alors qu'il la reparais, fracture de la colonne vertébrale, tout son monde s'écroulais, condamné a rester dans un fauteuil roulant, il vit alors en moi, le prolongement de son rêve de gosse, la moto.

♠ A mes vingt et un ans, il me donnat alors sa RoadKing, un cadeau magnifique, "Va t’éclater pour moi" qu'il m'disais.

♠ Et me voilà, sur Los Santos, avec ma belle RoadKing, mais j'doit encore trouver un putain de boulot pour entretenir mon père, et moi par la même occasion, enfin quoi que moi j'men fou un peu, mais bon, il faut du fric, et c'est pas avec un job de merde que j'men frais, et encore moin avec mon meilleur pote, Johny le Raton-Laveur.