The Schiavone Crime Family - Partie II

C'était une sale histoire avec Jaquan, une très sale histoire. J'en avais assez alors j'ai insulté l'homme que j'avais jusqu'ici considéré plus que mon père ou n'importe quel autre type du milieu, même Reggie n'avait pas la même aura. Je revis Carmine en plein Delfino, une ou deux heures après, vous vous rendez-compte? Je le croyais mort.






Il me proposait des bières, il me mettait à l'aise, l'ambiance était chaude et froide à la fois.



Il m'avoua même que j'allais devenir Capo, capo vous vous rendez-compte? J'avais à peine la trentaine et le gosse que j'étais n'aurait jamais pu rêver mieux, j'ai pas trop voulu y croire mais le fond de moi même a tenté d'être assez fou pour se voir beau, puissant, riche et hautement nommé au sein de la famille.



Le vieux revint avec sa bière, soit disant, je l'observais mais j'ai même pas pu voir clair lorsqu'il a sorti un fusil, le con. Alors j'ai laissé faire, le fer sur ma nuque me glaça à peine le sang. J'étais juste trop occupé à voir défiler ma vie, mon semblant de parcours, pour ressentir quoi que ce soit. Si vous saviez comme on réfléchit vite lorsque l'on aperçoit du coin de l'oeil cette putain de mort. Je m'étais juré de pas être vulgaire avant de la rejoindre, la mort. Mais c'était plus fort que moi, j'étais qu'un garçon des quartiers populaires, un boy de Montebello. Jusqu'à la fin j'ai aimé la vie de malfrat, j'étais un affranchi un vrai, un pur jus. Alors j'ai pas pensé à maman, personne de ma famille même. J'ai pas trop réfléchis à mes amis, Reggie ou Robbie, même pas à celui qui avait commandé ma mort. J'me suis juste dit que je mourrais comme un véritable mafieux, j'avais goûté la vie de mes rêves, et ça les gars, ça vaut toute une existence, aussi longue soit elle.



J'ai jamais trop cru à Dieu, même après avoir échappé à une roulette russe en deux balles chargées. Je suis en train de mourir et j'ai bien envie de tenter ma chance.

Si toi là haut t'existes, merci pour tout.