Layna - l'histoire de la complication éternelle

par Kayleigh Fowler Mer 19 Aoû - 15:02

Layna..

L'histoire de la complication éternelle

CHAP. I - Introduction

La vie est comparée à une montagne avec une ascension prestigieuse pour quelques uns alors que d'autres glissent sur la mauvaise pierre et se retrouvent en bas.. Pour le reste, ils tombent dans un gouffre et y restent coincés. L'histoire porte sur le troisième cas; qui n'est ni prestigieux ni honteux, parce qu'il ne se remarque pas aux yeux des autres. Layna avance ainsi dans un couloir interminable, coincée entre la déception et le désespoir.

La naissance de Layna fut un événement mémorable pour sa famille. Ses parents la considèrent à cet instant comme la fille parfaite. Néanmoins la fille parfaite a énormément de défauts.. Elle n'a jamais été en mesure d'aimer quelqu'un jusque là. Sa petite sœur l'a prise comme exemple très tôt dans sa vie, pourtant, Layna se considère uniquement comme un exemple dans la médiocrité. Un manque de confiance en soi est présent, n'importe qui est en mesure de comprendre ceci, mais est-ce que celui-ci n'est-il réellement pas mérité ? C'est la question qui tourne dans la tête de la fille "parfaite" chaque jour. Ses études sont loins d'être la réussite incarnée. Sa sympathie, sa gentillesse et tout ce qui s'en suit, tout s'écrase sous le poid de l'injustice. Le diplôme en main, elle ne connaît rien de son avenir professionnel. Son peu d'optimisme la pousse à s'engager dans la lutte la plus dure de sa vie. Elle se battra désormais pour acquérir son adhésion au département du Shérif. Son moral de "faible" aurait pu ruiner son peu d'espoir en détruisant son nouveau but. Après des moments de déception, de pleurs, de tristesse, de joie, et de bonheur, elle réussit.

Son adhésion fût le jour dont elle se souviendra toute sa vie. Elle a aujourd'hui évolué, après bientôt une année au département, elle a réussit à s'intégrer, à aimer.. Aimer, ce qu'elle ne pensait jamais possible, ce qui hantait ses rêves, hantait son esprit. Layna a atteint ses deux plus grands espoirs à cet instant. Cependant, elle a vécu les plus durs moments de son existence pour en arriver là.

Elle ouvre le feu et tue cet homme. Celui qui allait faire la même chose, réduire à néant l'état d'être vivant de Layna. Celui qui n'allait pas hésiter à prendre une vie.. Alors qu'elle, elle a longuement hésité. Prendre la vie, décomposer une conscience, créer une avalanche de larmes et de tristesse dans une famille, tout ça, en une seconde.. La paralysie présente, elle reste tétanisée devant ce corps inerte devant les restes de la vie qu'elle venait de saisir. La pensée de la mort fini par atteindre son sommeil et sa concentration.. Sa réactivité est au plus bas, elle passe plusieurs minutes fixée sur le même point, plongeant ainsi dans ses pensées les plus horribles.. Ses yeux sont tremblants, ses paupières ne se ferment plus, et ce, pendant plusieurs minutes.

Elle se met à courir, prise entre le stresse et l'adrénaline, du plus vite qu'elle peut, vers Liam, cet adjoint, son collègue, son ami qui tombe sur le sol, blessé par les balles d'un homme. En une seconde, le temps qu'il faut pour ouvrir la trousse de secours, ses deux autres collègues sur place, dont l'une de ses amies les plus précieuses à ses yeux, se font eux aussi tirer dessus. Encastrée dans l'hésitation, dans l'incompréhension, elle tente de les aider d'où elle est.. Ses tirs déviés proviennent de l'arme tenue de ses mains tremblantes, saisies par la peur. Sa pression augmente, elle a une vie sous sa responsabilité, deux collègues qui risquent une mort certaine alors qu'elle est frappée par un impact aussi puissant qu'elle met plusieurs secondes à se reprendre. Lorsqu'elle se retourne, un deuxième impact frappe son gilet pare-balles alors qu'elle tente de riposter, en vain. Le troisième impact la colle au sol, impossible de se relever.. Cet impact a traversé son gilet pour se loger dans son ventre. Le temps passé dans son cerveau à réagir, à comprendre, est le temps nécessaire au suspect de fuire. Au bout d'une minute passée à souffrir, à regarder Liam en état d'inconscience, sûrement en train de mourir, un agent du bureau fédéral s'approche, un agent peu manuel, visiblement. Layna tente, tant bien que mal, de lui expliquer quoi faire à partir de la trousse de secours EMD qui se trouve au sol, proche du blessé. Coincée dans l'agonie, à partir de paroles puisées dans le fond de ses forces, elle arrête une hémorragie, pose un bandage et sauve ainsi probablement une vie, la vie d'un collègue, la vie d'un ami. Alors persuadée que sa vie est sur le point de s'éteindre à cause de son inattention, elle se retrouve sans blessure grave, à l'hôpital.. Auprès de cette amie auquel elle tient énormément, celle pour qui elle a tourné le dos à une zone hostile. Cependant, Liam en pleine convalescence ne se montre pas redevable, estimant que Layna a fait une erreur, il lui exprime ouvertement, ce qui a le don de la vexer rapidement.

Assise contre le mur, la porte entre-ouverte, elle écoute cette conversation, mélangée de cris, de pleurs, de haine.. Elle est pourtant plus ou moins coupable de ceci, coupable de la rupture entre deux personnes. Ses souvenirs du passés reviennent alors, fixée sur le mur, en écoutant la conversation, les cris raisonnent dans ses oreilles pour alimenter ses souvenirs.. Souvenirs qu'elle a toujours tenté d'oublier, d'enfouir en elle. Layna ne peut pas empêcher ses larmes couler à l'idée d'avoir détruit un couple entre une amie et la personne qu'elle aime.. Cependant l'amour de quelqu'un, l'amour pour quelqu'un, être dans les bras de la personne qu'elle aime, elle n'y renoncerai pour rien au monde. Luiza entre dans la pièce où est réfugiée Layna, dans ses pleurs. Elle la saisit alors dans ses bras, la soirée se fini dans la tristesse mélangé à la joie et au bonheur d'un amour.

Tout ceci fût le prix à payer pour finalement atteindre le bonheur, l'amour qui est un état d'euphorie et d'inconscience qui créé en Layna l'accomplissement de son dernier rêve. Cependant les problèmes sont et seront toujours présents et elle le sait.

CHAP. II - L'habitude a un début ...

Pour ses premières patrouilles, Layna avait toujours ce stresse, cette peur de mal faire et d'être renvoyée.. Ça faisait l'effet inverse et lui donnait plutôt la force pour faire du mieux qu'elle pouvait. Ce qu'elle aimait, c'était l'adrénaline que lui procurait les poursuites, voir le décor passer à plus de cent kilomètres heure en ville, les gyrophares qui éblouissent la vue dans la nuit, les sirènes qui réveillent tout le quartier.. Peu de gens peuvent comprendre, mais l'ensemble procure une sensation d'importance et de prestige. C'est également la sensation que donne l'uniforme, le badge, l'arme.. Cette perception s'éteignait quand l'arme est utilisée.
Les gyrophares sont allumés, la sirène est en route. La voiture devant ne s'arrête pas, elle manque de tuer plusieurs personnes.. Pourtant Layna était contente d'elle, de cette situation qu'elle vivait. Elle aurait pensé l'inverse si elle savait ce qui se passerait. Le véhicule s'arrête, en sort une vague silhouette à peine discernable dans le noir complet de cette nuit-la. Il se met à courir en direction de l'océan et se jette dedans.. Sans réfléchir, Layna le suit, utilisant ses "compétences" de nageuse pour tenter de le rattraper. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu, celui-ci monte sur un rebord et se met à tirer sur elle, les balles passent autour d'elle. Elle ne s'arrête pas là et tente de monter sur le même rebord, s'engage alors un duel à bout portant, un duel où Layna aura prit le temps de penser à ce qu'elle allait faire. L'homme meurt sous les balles de Layna. Elle ouvre le feu et tue cet homme. Celui qui allait faire la même chose, réduire à néant l'état d'être vivant de Layna. Celui qui n'allait pas hésiter à prendre une vie.. Alors qu'elle, elle a longuement hésité. Prendre la vie, décomposer une conscience, créer une avalanche de larmes et de tristesse dans une famille, tout ça, en une seconde.. La paralysie présente, elle reste tétanisée devant ce corps inerte devant les restes de la vie qu'elle venait de saisir. Personne ne portait réellement son attention sur elle, sur son état qui venait de se dissiper en même temps que la vie de l'homme, comme si tout ceci n'était qu'une habitude, que la routine, rien de grave. Personne ne s'en occupait, à part une personne, son lieutenant, qui est aussi l'un de ses meilleurs amis. La question dans sa tête à laquelle elle n'a pas de réponse : et si elle avait décidé de ne pas riposter, que ce serait-il passé ? La pensée de la mort fini par atteindre son sommeil et sa concentration.. Sa réactivité est au plus bas, elle passe plusieurs minutes fixée sur le même point, plongeant ainsi dans ses pensées les plus horribles.. Ses yeux sont tremblants, ses paupières ne se ferment plus, et ce, pendant plusieurs minutes.

Comme un traumatisme qui perdure, qui reste et refuse de sortir de sa tête. Elle se sent nulle, nulle d'avoir du en arriver là. Pourtant elle a rapidement comprit que ça va devenir une habitude dont elle devra faire face, une habitude qui la renforcera mentalement.. Enfin normalement. L'habitude a toujours un début, parfois il est plus compliqué qu'on ne le pense. Un agent de police est fort mentalement, et Layna devra se mesttre au niveau pour rester dans les rangs.

CHAP. III - ... Un dur début

La colonne d'assaut est en place devant le hangar après une heure de préparation dans une nuit sombre et sans une seule lueur de lumière dans le ciel, une nuit qui n'annonce alors rien de bon. Une heure de négociation, une demi-heure de briefing, et c'est alors que l'assaut est déclaré. Le peloton entre, Layna a du mal à suivre le mouvement, les rafales qui la frôlent et les bruits sourds dans ses oreilles qui la déstabilisent, alors que tout le monde sait ce qu'il a à faire, devant elle, derrière elle, même les deux suspects semblent savoir ce qu'ils ont à faire. Elle est perdue et se contente de suivre celui qui est devant elle. Après une quinzaine de minutes d'assaut, le groupe est à bout de souffle et Layna semble être, pour un sergent alors peu astucieux, l'élément parfait pour ouvrir le chemin au reste du peloton face à deux hommes armés lourdement. Sans réfléchir aux conséquences et aux risques, elle suit l'ordre comme apprit, il est pour elle impensable de refuser un ordre, c'est l'état d'esprit de tous les cadets du département du shérif : suis les ordres ou débrouille-toi avec la hiérarchie. La porte ouverte, c'est l'esprit remplit de stresse et d'angoisse, non pour elle, mais pour la personne qu'elle aime qui est derrière, qu'elle va affronter la mort dans un combat d'une dizaine de minutes. La mort ne sera alors pas victorieuse de ce combat. Les deux tireurs sont dans leur dernière ligne de défense et le peloton est en place, prêt à abattre deux tueurs. Le décompte est lancé, mais avant que la top soit donné, la porte s'ouvre et des tirs se logent dans le couloir, rien ni personne n'est capable de les arrêter, le peloton se décide alors à lancer l'assaut sous une pluie de plomb. Layna reste en retrait, pourtant, une chevrotine fonce sur elle, une chevrotine qu'elle eut le temps de voir venir au ralenti et de se préparer à recevoir. L'impact créé un bruit étouffé dans le gilet tactique, elle est balancée en arrière et s'effondre sur le sol, le visage pâle, la respiration bloquée, le regard dévié, qui semble partir dans un profond sommeil. Cette douleur intense ne semblait pas vouloir s'arrêter, elle continuait, de seconde en seconde, de minutes en minutes, la douleur était de plus en plus intense, rien ne s'arrêtait, tout le monde criait. Alors que les cris sonnaient sourds et lents dans ses oreilles, les mouvements faits devant elle paraissaient si rapide qu'elle n'arrivait pas à suivre les silhouettes défilantes devant ses yeux qui partaient dans tous les sens pour trouver un refuge calme. L'agitation complète n'aidait pas son état, empiré par l'angoisse, à s'améliorer. De l'agitation liée à la fusillade, mais de l'agitation liée à Layna, créée par les personnes proches d'elle. Elle ne s'en rendait pas compte, mais des gens étaient là pour elle et s'inquiétaient pour elle, chose dont elle aurait rêvée il y a plusieurs années. Il faut plusieurs heures pour que Layna ouvre à nouveau les yeux, dans un lit d'une chambre claire dont les murs sont à peine différenciables du toit vu le peu de détails et sûrement dû en grande partie à son état peu joyeux. Elle refermait aussi-tôt les yeux sans chercher à comprendre ce qu'il se passait. C'était sa première blessure grave, et elle ne se souvient même pas de comment c'est arrivé, ce qui en soit n'est pas grave, puisque cette sensation, elle la retrouvera de nombreuses fois dans le futur.

Ce n'est pas une blessure parmi tant d'autres, ni même un mauvais souvenir qui restera toute sa vie dans son esprit, mais le signe de son intégration et de son dévouement à l'Homme. Homme qui en retour ne lui accordera aucune reconnaissance, mis à part quelques "Ca va mieux ?". C'est cette invisibilité face à la nation qui règne chez l'agent de police. L'agent n'est visible que quand le danger est présent. Loin, ou proche. Aucun danger ? Aucun agent. C'est la réalité, sa réalité maintenant.

J'éprouve le besoin de t'écrire, du moins d'écrire. Je ne sais pas si j'éprouve le besoin de quoi que ce soit pour toi et je vais devoir m'y faire. En fait j'éprouve le besoin d'écrire quelque chose à ton sujet, non pas pour toi. J'éprouve le besoin d'écrire quelque chose à ton sujet, quelque chose de beau et bien écrit, je ne sais encore pas si c'est pour te faire plaisir ou pour te montrer où j'en suis. J'ai juste besoin d'écrire, alors voilà :

Je t'ai aimé, je me suis confiée, tu m'a abandonnée. Pourrais-je un jour seulement te pardonner ? C'est ce que j'aimerais, mais la réponse, je l'ai pas encore trouvée.

Je sais que tu as des problèmes, je sais qu'il y a plus important que moi, du moins je l'ai compris. Finalement ça ne doit pas être trop compliqué d'attirer plus ton attention que moi. Mise à part l'alliance à nos doigts, je n'ai rien pour toi. J'ai essayé de donner tout ce que j'avais, j'ai essayé de te promettre tout ce que je pouvais. Pourtant tu m'a quand même laissée, tu es parti loin sans revenir, ni même sans parler de revenir. Je n'avais besoin que d'un infime espoir pour aller mieux, mais je n'y ai à peine eu droit. L'infime espoir qu'il me reste pour aller mieux, c'est que tu prenne conscience que j'existe, moi aussi. Et que j'avais besoin de toi, moi aussi. Que j'avais besoin de te voir à mes côtés ces derniers jours, moi aussi. Que j'avais besoin de te voir probablement une dernière fois, moi aussi. Parce que, on en a parlé, chaque jour est le dernier suivant ce que l'on en fait.

J'ai passé plusieurs jours à pleurer ton départ, à espérer que tu annule tout, ne plus partir autre part. C'était, c'est tout ce que mon esprit veut, mais je crois qu'il s’égare.

Vois-tu, je n'ai pas que ce mauvais souvenir de toi. J'ai encore la personne formidable que tu étais, la personne qui m'a fait aimer, la personne que je n'oublierai jamais.

par Luiza Correia Mer 19 Aoû - 15:10

Comme je t'ai dis en interne, une très belle histoire. Cool

Continues !

par Marko Andrello Mer 19 Aoû - 15:21

Je l'ai aussi dit en interne. C'est les poumons soeur.

par Vince Shawn Mer 19 Aoû - 16:17

Good Work ! Smile

par Lucy Kelley Mer 19 Aoû - 16:47

Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Sad

par Kayleigh Fowler Mer 19 Aoû - 16:50

par Jennifer Carter Mer 19 Aoû - 16:51

Super !!

par Liam Fitzpatrick Mer 19 Aoû - 16:59

Superbe texte vu que mon perso est dedans.

par Invité Mer 19 Aoû - 17:36

Bon travail.

par Kayleigh Fowler Mer 19 Aoû - 18:59

Merci !

par Gerardo Covarrubias Ven 21 Aoû - 8:59

Pas mal.

par Kayleigh Fowler Ven 21 Aoû - 14:36

Merci !

par Pietro Quagliarella Sam 22 Aoû - 1:30

Bon travail, j'ai eu du plaisir à le lire.

par Phil Baccalieri Sam 22 Aoû - 2:11

Propre !

par Daniel Urrieta Sam 22 Aoû - 3:57

Faut avoir de l'imagination pour créer une histoire de ce genre de A à Z. Shocked

Beau travail.

par Kayleigh Fowler Sam 22 Aoû - 13:49

Merci

par Kayleigh Fowler Mar 25 Aoû - 19:45

La suite est postée.

par Luiza Correia Mar 25 Aoû - 19:53

Cool la suite, continues ! Razz

par Will Kennedy Mar 25 Aoû - 20:57

C'est tout ce que je suis pour toi ? Ton Lieutenant ? Sad

par Kayleigh Fowler Mer 26 Aoû - 17:33

Merci !

Wé

par Candy Dunaway Lun 14 Sep - 2:32

Belle histoire ! C'est vraiment mignon tout ça. Razz

par Kayleigh Fowler Mar 15 Sep - 13:03

Merci, j'écrirai une suite bientôt.

par Liam Fitzpatrick Mar 15 Sep - 17:12

L'histoire part en moisi, j'apparais plus !!

par Kayleigh Fowler Mar 15 Sep - 17:21

Ou alors elle s'améliore (a)

par Randy Laskey Mer 16 Sep - 19:05

C'est quand que j'suis dedans? :p
Belle histoire

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