Demon is here, warn your friends.

Aô, moi c'est Demon, Demon Morales. J'ai le besoin d'écrire, de me soulager un peu donc j'écris ça sur un cahier.
Ma vie est merdique, putain. Je viens de débarquer chez ma tante, la sœur de ma mère, il y a quelques jours car j'ai nul part où aller. J'ai perdu mon père, Nothelmo Morales, à l'âge de 11 ans. Je partais du lundi matin dans mon école spécialisée et je suis revenu du vendredi, ma mère m'annonçait que mon père n'était plus de ce monde, parti d'une embolie pulmonaire. Un choc, c'était injuste et ça l'est toujours à mes yeux. J'ai même pas eu le temps de lui dire au revoir, comme ça, il est parti sans qu'on le prévoie. Depuis ce jour, je suis resté quelqu'un de renfermé, toujours dans mon coin. Je m'isolais dans ma piole, à ne savoir que faire. J'ai donc vécu avec ma mère pendant 5 courtes années jusqu'à ce qu'elle parte à son tour, il y a de ça une semaine. Ma mère, Eudora Linares, ne vivra même pas avec moi mon dix-septième anniversaire, bordel. J'arrive pas à supporter ça, je me retrouve orphelin putain. Mes parents me manquent, surtout à l'heure actuelle. Je n'avais quasiment jamais vu ma tante avant d’emménager chez elle, c'est tendu à la baraque. Mais bon, on fait avec.
Hier, je suis sorti pour la première fois de la baraque. J'ai pris un peu de sous et j'ai fais un tour, je voulais me rendre utile en allant faire les courses en ville mais à peine sorti, deux mecs avec une caisse de luxe se sont approchés de moi. Le conducteur a dit à son pote "attaque", comme si c'était un chien. Et résultat, son pote m'a sauté dessus en me tabassant, sans rajouter que l'autre s'en est mêlé. En bref, ils m'ont cassé en deux les enfoirés. Je me suis retrouvé inerte au sol, je n'avais jamais eu aussi mal jusqu'à l'acte de la Mara. Ça commençait bien dans le secteur, ouais et ce n'est pas fini.
Dans la journée, quand je suis rentré à la maison, j'apprends que ma tante fume de la yerba en m'envoyant en chercher pour elle aux dealers du coin. Y'a de quoi pété un plomb, parole. Bien sûr, moi j'ai étais comme un pendejo que je suis. J'attends les mecs que j'avais croisé peu de temps avant, essayant de me renseigner un peu. Seulement, je vois des mecs du quartier courir en me criant de bouger alors moi, je bouge quoi. Manques de bol, des vrais cholos arrivent derrière moi et me braquent. Des potes à moi m'ont dit que c'était des mecs de la Mara, sans doute une organisation criminelle du coin. Ils m'emmènent dans un coin paumé en me bandant les yeux et en me ligotant, jusqu'à là tout va bien. Sauf que les mecs me demandent de me déshabiller en braquant leurs flingues dans ma direction. C'est la première fois que je voyais une arme à feu dans la vrai vie, un truc de dingue. Et voilà qu'un des leurs me brode sur le dos: "LHP13" avec un couteau! PUTAIN! J'ai hurlé et j'ai aussi pissé le sang, ça c'est sûr. Ils m'ont déposé en piteuse état sur un des trottoirs du secteur. J'ai dû resté plusieurs heures dehors tout nu avant qu'un mec appelait "FastD" me trouve. Il a était cool avec moi, il m'a donné des nouveaux vêtements et c'est maint'nant un de mes potes, enfin je pense. J'ai aussi rencontré plusieurs types, par exemple "MONEY", un OG à ce que j'ai compris. Faudra que je fasse des recherches sur ça vu que j'y connais rien. MONEY et SCARFACE m'ont dit qu'ils allaient me venger, ce soir. Ils n'ont pas peur, mes nouveaux potes. Ils m'ont aussi dit qu'ils allaient voir pour essayer de modifier mon tatouage en un truc du genre: "LHP13-K". J'en serais plus dans quelques jours.
J'ai aussi vécu ma première bagarre contre une vingtaine de types, j'en ai pris, des coups. Il y avait trois types sur moi, j'ai rien pu faire. Mon arcade y est passé, ouais.
Pour finir pour ce soir, j'ai défendu la caisse de FastD. Un type est monté dedans, il faisait les fils ce puto. Je l'ai fais fuir et je l'ai rattrapée cette enflure. J'ai vidé ma haine d'ssus. À mon avis, il doit chialer sa mère là.
Je suis un peu fatigué, j'espère que je vais pas faire à nouveau ce fichu cauchemar.

1.