Robert Wilkerson : " I was just a kid "

Je vais vous présenter le background de Robert Wilkerson, un jeune de Dalton donc. C'est la première fois que je me lance dans ce genre d'aventures, il y aura surement pas mal de choses à changer mais pour progresser, il faut essayer. Mon texte est volontairement écris au passé (majoritairement). J'espère que vous allez apprécier me lire.

---

INTRODUCTION - Mon nom est Robert, Robert Wilkerson. Qui suis-je? Qu'ai-je fait de ma vie? Tout un tas de questions auxquels je vais répondre à travers mon récit. Je suis né en 2001, le 15 avril plus précisément. Une date qui ne marquera pas l'histoire à priori, mais qui peut l'affirmer? Je ne le peux, en tout cas.  Fils d'Anne et Michael, des parents respectables, et frère d'Adam, un poil protecteur, ma vie devrait se dérouler de la meilleure des manières au sein d'une famille qui donnerait tout pour moi, pour mon avenir.

Les mois passent, les années passent. Je commence à marcher, à parler et à faire mes premiers caprices. Ces derniers n'étant d'ailleurs pas très utiles : j'avais tout ce que je voulais, et jamais mon père, ma mère ou même mon frère n'avait osé levé la main sur moi. Je me faisais mes premiers amis, sur Dalton ou bien à l'école. Une vie dès plus normales pour un jeune gosse, mais à ce moment-là je ne me doutais pas que tout cela allait changer quelques années plus tard.

Dalton Avenue, voilà où je créchais. Une rue fort sympathique, et elle avait un très bon point positif : au moindre problème, l'hôpital était juste à côté. Je passais la plupart de mes journées assis sur les marches de ma maison à attendre je ne sais quoi. Que le temps passe, sûrement. Je n'étais qu'un simple gosse des bas quartiers qui avait la joie de vivre, pourquoi cela devrait changer?


CHAPITRE I - J'avais douze ou treize ans. Je ne sais plus. Ce que je sais, c'est que c'était le début des emmerdes. Ma vie s'apprêtait à vivre des bouleversements autant heureux que tristes sans que je ne puisse m'en douter un seul instant. Avec un certain recul, j'aurais préféré que rien de cela ne se passe.

Dalton Avenue, 2015. Voilà que je pointais le bout de mon nez dehors et tomba sur quelques autres gosses de mon quartier. Le plus troublant est que je ne les avais jamais vu, ces types. Comment peut-on passer plus de quatorze ans de sa vie sans même croiser ses propres voisins. Comment l'être-humain peut-il se rendre si solitaire? En voilà une bonne question philosophique.

J'apprenais à les connaître, et eux apprenaient à me connaître. Tout semblait si simple et allait vite, bien trop vite. En quelques jours j'avais l'impression de les connaître depuis des années. J'en étais heureux, je pouvais à présent compter sur des personnes, hors de ma famille, qui m'aimaient et m'appréciaient pour ceux que j'étais. Je m'étais fait une véritable réputation au sein du quartier, je m'étais rendu célèbre.

Quel doux sentiment que d'être célèbre : les choses semblent beaucoup plus faciles, et j'avais rapidement pris le melon. Qui ne l'aurait pas pris? Il est de nature humaine de vanter ses mérites et de se la raconter. Les autres m'appréciaient, oui. Je pense. Je ne suis pas sur. Non, pas tous. Bon nombre de fois mon caractère en avait exaspéré plus d'un, mais je n'en avais rien à faire. J'étais juste un gosse prêt à tout pour avoir des amis et se rendre populaire.

Eason Hodgers. Eason pour faire court. Tel était le nom de mon meilleur ami de l'époque. C'est le genre de mec qui aura marqué ma vie à tout jamais. Il était toujours souriant. Je me souviens l'avoir éclaté un jour. Ma première victoire en combat de rue. Mais il n'était pas vengeur et acceptait la défaite. Un mec humble comme on n'en fait plus. Il avait toute la vie devant lui, comme tous les jeunes de ce monde devraient l'avoir. Eason n'est plus en tant que chair mais son esprit réside en chacun de nous. Qu'importe ce que pensent les autres, notre Seigneur sait pardonné nos erreurs.

C'était en une soirée de septembre 2015, il faisait terriblement froid. Je ne sais expliquer cette sensation m'ayant envahi mais j'avais senti que quelque chose de mal venait de se passer. Je m'empresse de me vêtir et me réfugie sur Dalton Avenue. Je tombe nez à nez sur Busta et Willy – deux de mes amis sur Dalton – que je salue brièvement. Derrière eux, Gurwann, le regard vide qui se dépêche de reprendre sa route à ma vue. Je ne pouvais me douter de ce que Busta s'apprêtait à m'annoncer : Gurwann, avec qui j'étais en conflit à ce moment, venait de planter à mort mon meilleur ami, mon frère Eason. Je fus envahis de haine, de rage, de tristesse et de remords en même temps. Autant vous dire, j'étais le jeune qu'il ne fallait pas chercher à ce moment. Pleurant dans mon coin, je repensais à ce bon vieux foutu Eason qui venait de m'abandonner. Perdu dans mes pensées, j'en avais tiré la conclusion suivante : sa mort était entièrement due à mes erreurs...

CHAPITRE II - Je n'étais pas comme tous les autres, non. Je ne passais pas mes journées au péage en essayant de gagner une misère avec tous les blaireaux qui passaient en voiture. Je ne voulais pas participer à ce manège, je visais plus haut; beaucoup plus haut. Ça ne m'empêchait pas non plus d'aller les emmerder pendant qu'ils bossaient, comme ils aimaient me le dire. Je m'en foutais, je faisais ce que je voulais sur Dalton, c'était mon quartier, mes rues. Du moins, c'est ce que je pensais...

Je faisais mes petites affaires, je vendais par ci, par là. Je n'étais pas le plus grand des bandits que le quartier ait connu, c'est sur. Mais je me faisais assez d'argents pour pouvoir profiter de tout ce dont j'avais besoin. J'avais même acheté un glock en plastique pour effrayer les passants : ça a marché jusqu'à ce que je le fasse à un mec de maywood. J'ai eu un peu peur sur le coup, mais finalement... je leur pisse dessus à ces merdeux. Je n'ai plus peur de rien, et personne ne pourra m'arrêter. Sympathique comme phrase d'accroche, et elle est pratiquement vraie... J'avais perdu le sens des priorités, j'avais oublié ma vraie famille, je venais de changer du tout au tout à cause de l'argent facilement gagné. Rien de compliquer à se poster sur un corner et attendre qu'un pigeon vienne chercher sa dope. J'en ai pas vendu des masses, néanmoins, je me contentais du minimum et du strict nécessaire. Je faisais mes preuves petit à petit, inconsciemment. Je ne peux pas vraiment dire si je savais où cela me mènerait mais j'aime bien aller vers l'inconnu. Et puis, j'étais en manque d'adrénaline à ce moment-là.

Je travaillais pour un de mes amis, Pick. Il me refilait ce dont j'avais besoin pour me faire du fric et en échange je lui filais du fric... un peu con comme méthode de travail. Au final, je perds mon pognon pour en regagner plus tard... Passons! C'était peut-être un façon de me tester pour sa part, j'en sais trop rien. C'était l'un des rares (le seul?) en qui j'avais confiance à ce moment, et je ne voulais travailler pour personne d'autres. Ce qui m'a valu quelques problèmes avec d'autres de Dalton qui voulaient à tout prix me refiler leur dope. J'avais mon fric, Pick aussi, les autres aussi sûrement, tout le monde se portait bien.

Il fait nuit, il fait froid. Mais pourtant nous sommes une dizaine plantées devant le garage de Toon à attendre le fameux moment. Je ne savais pas ce qui m'attendait à l'intérieur, et heureusement. Je cogne un provocateur, sous les yeux admiratifs des autres, qui prend finalement la fuite. Et nous entrons, ensuite, dans ce fameux garage. Toon nous dit de nous mettre en cercle, on s'exécute. Enfin, j'essaye pour ma part... complexe de faire un cercle humain! Il nous pond un joli discours, puis se met à me regarder. Je le regarde donc naturellement. Les autres me regardent. Je les dévisage. Personne ne compte baisser les yeux? Tant pis, je dévie du regard en gardant mon beau sourire sur mon visage. Dashaun me demande pour quelles raisons je suis, et j'interprète mal sa question. Ninety se met alors à me pointer avec son arme. Je ne comprends pas, je suis tendu. Je vois que lui aussi. Il suffirait d'une petite chose pour que le tout dérape. Il appuie finalement sur la gâchette dans un silence de plomb... il avait déchargé son arme juste avant. On me pousse, contre ma volonté, au milieu du cercle et cinq autres jeunes se déchaînent sur moi. Je ne comprends pas alors je mets des coups aussi. Au bout de quelques secondes, je ne peux plus tenir et je m'écroule au sol, digne, sous les coups de cinq brutes. Et cela dure encore, et encore... jusqu'au trente-et-une seconde. On me relève, et on m'offre le redrag... Voilà que je venais d'intégrer la meute, les bloods de Dalton.

CHAPITRE III (p1) - Beaucoup de choses avaient changé depuis le temps, de nouvelles têtes avaient fait leurs apparitions tandis que d'autres nous avaient quitté. C'était douloureux au début, mais on s'y faisait. On avait pas le choix. Bref, la seule chose qui m'intéressait, et qui était la même depuis le début, était l'argent et le pouvoir. Je me foutais du reste, et j'avais bien raison..

Je faisais mes premiers faits d'armes, c'était d'un amusement dingue. J'étais comme dans un bon film de gangster, je plumais le premier enfoiré qui venait me manquer de respect. Plus personne ne pouvait me marcher dessus, c'était fini tout ça, ils allaient tous devoir me respecter. Jusqu'à un bel après-midi de septembre. J'étais avec quelques amis dans la ruelle de Dalton Drive lorsque tout à coup, quelques crips de glen park sortirent de nul part. Je les avais cerné, j'avais donc eu le temps de courir. Mais mes amis, eux, n'avaient pas eu cette chance. J'étais obligé d'aller les aider, c'était ça mon nouveau rôle.

- Jeune homme, vous avez eu de la chance. A quelques centimètres près, vous auriez pu y perdre la vie. Ne recommencez plus ces bêtises, vous n'êtes pas de taille.

Oui, vous avez bien entendu. Ces enfoirés avaient osé me tirer dessus. Ce fût rapide. Je m'étais empressé d'aller chercher mon arme, et à peine, ai-je eu le temps de dégainer, que l'un d'eux avait fait feu sur moi. Dieu merci, il ne savait pas viser. J'avais pu m'en tirer sans blessure physiquement, mais mentalement c'était une autre question. Je venais d'échapper à la mort, mais le pire dans tout ça, c'est que je devais m'y habituer. Je devais « être prêt à mourir à tout moment pour le quartier ». J'étais au plus mal mais j'essayais de le cacher, je ne voulais plus passer pour le plus faible. Je me devais de me montrer digne même si ce n'était que de façade, et il m'arrivait de m'écrouler en rentrant chez moi, en pensant aux malheurs que je pouvais causer.

Le gang ne cessait de grossir, tous les jeunes du quartier étaient enrôlés dans ce fléau. Et je dois dire que cela m'énervait plus ou moins. J'ai toujours du prouver plus que les autres, tout simplement parce que j'étais le plus jeune et le plus faible physiquement. J'ai souvent pensé à faire foirer l'initiation d'un jeune par peur qu'il ne me surpasse -cela n'arrivera jamais- mais je n'en avais pas le courage. Alors, je préférais me taire et brûler de l'intérieur.

bon début mon gros, impatient de voir la suite

merci merci

ajout du chapitre un!

nice!

Merci, je suis entrain d'écrire le second chapitre!

Je vais essayer de rajouter quelques images, aussi.

ajout du chapitre 2

ce fut difficile de retrouver l'inspiration donc bon, j'promets mieux pour le 3! balancez vos avis

C'est BG.

ajout de la partie 1 du chapitre 3 pour remettre le contexte en place