Le journal intime d'un flic.

Ça y est, c'est le grand jour. Ce soir c'est la cérémonie... bon j'suis un peu stressé mais je peux ça devrait le faire, je peux compter sur mes camarades, fin j'espère. Je me demande bien ce qu'il va dire l'autre con de Stefenson. Ah, je t'ai pas dit, c'est le major de promo il doit faire un discours et tout, fin bref c'est la merde je suis bien content de pas l'être. Je vais m'entraîner et manger, je reviens après.

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Ok il reste trois heures et c'est le grand moment, je stresse de fou mais tu peux pas le ressentir ça toi. Ouais bon je vais pas me plaindre, je suis pas tout seul mais j'aime pas me montrer en public comme ça, en plus j'vais devoir aller devant le boss, je connais même pas son nom, c'est chaud quoi, fin bon, j'vais me préparer, je reviens après la cérémonie.

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Je peux pas m'empêcher de te parler avant, c'est dans six minutes, je vais pas bien là, j'ai des bouffées de chaleur tu peux même pas savoir, ça gueule dans tous les sens, on doit tout écouter en même temps fin c'est la galère quoi. On m'appelle, à tout à l'heure, si j'ai pas fait un malaise entre temps.

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C'était super putain. Personne a fait de gaffe ni rien, bon ils ont parlé pendant une heure complète, c'était lourd en plus le chef racontait sa vie, totalement inintéressante d'ailleurs, il disait qu'il était fier et tout mais bon, toujours la même.

Demain c'est ma première patrouille, j'ai été affecté au poste central, ça me va, le Capitaine a l'air sympa, j'espère qu'il n'a pas juste l'air de l'être quoi. J'vais avoir un SLO en formateur, c'est Davidson son nom je crois, je vais être avec lui pendant toute ma probation, une formation en gros sur le terrain, j'espère il est intéressant sinon je vais m'emmerder comme jamais. C'était une journée assez épuisante et là, je vais pas te cacher que je commence à fatiguer, c'était un plaisir de te parler, même si on vient tout juste de se connaître, c'était la première et pas la dernière fois que je déposais mon encre sur tes pages.

On s'y plaît dans ce boulot sinon, on est bien équipé, on a de bons collègues, tout le monde est à l'écoute sauf deux trois cons mais bon, faut les laisser eux, des frustrés, rien de bien méchant. 

Je dois te laisser, il commence à gueuler pour que j'y aille, à bientôt, j'espère.

Hey ! Je t'abandonne trop toi, ce n'est pas bien. Bon bon... là je suis sur un braquage au moment où je te parle, il y a le S.W.A.T. et tout, c'est trop stylé ! Dommage que tu n'ais pas d'oeils, t'aurais aimé, je te le jure. Je vais te raconter comment on a su pour le braquage.

On était en patrouille, toujours avec mon formateur, quand on reçoit un 10.31 à la radio, donc un braquage de banque... ouais de banque ! On arrive sur les lieux et tout, on gueule pour qu'ils se rendent mais, ils rentrent à l'intérieur et se retranchent avec des otages. On informe le central de la situation, il nous envoie du renfort et le S.W.A.T.. Au final, j'ai eu de la chance, vu qu'on était les premiers sur les lieux, on ne se tape pas les barrages donc je ne gère aucun barrage !

Là je suis derrière un camion blindé du coup je me permet de t'écrire sans que personne ne me voit, une première ! Il y a déjà eu plusieurs coups de feux... le S.W.A.T. devrait pas tarder à rentrer, ça va être mouvementé ! Je te tiens au courant de tout ce qui se passe, je ne suis pas censé être là déjà de base, si on me voit je vais me faire tuer !

Qu'est-ce que je m'emmerde putain.. Ils font chier avec leurs trucs communautaire, je te jure. Même mon formateur ça lui casse les couilles mais, à un point, je peux pas te le décrire. Depuis quand on va dans les putains de quartiers de singes distribuer des cadeaux, des jouets, à bouffer et tout pour Noël ? On s'en FOUT, ils tuent nos collègues chaque année et nous, on leur donne des trucs, c'est tellement de la merde, putain.

Là, ils font les innocents, des anges. Mais tu vas voir, dès qu'ils vont pouvoir, ils vont nous niquer, c'est sur et certain, on ne peut pas faire confiance en ces choses, impossible.
D'autant plus, dans ce quartier, trois jours avant on s'est fait tirer dessus avec mon collègue, Corona là, quartier de salopes, je te jure !
Si un jour c'est moi qui gère le secteur ou une merde du genre, je vais mal les faire vivre, ils vont être à bout, il y aura plus rien là-bas, ces fils de putes.

Là on fait quoi ? On leur donne des putains de cadeaux, genre:
"Oh, vous avez faillit tuer nos collègues il y a trois jours ! Tenez un cadeau !"
Ça me les brise, je ne donne rien moi, c'est mort, je les fais envier.
On va aller se prendre un truc à manger, salut.