Souvenirs et histoire actuelle : Lola Nemey

Kenny_Corona a écrit:j'ai tout lue. C'est bien ecrit gg ^^

Ryan Levis a écrit:

Kenny_Corona a écrit:j'ai tout lue. C'est bien ecrit gg ^^

Antonio ♠ Paccini a écrit:Pas mal pas mal, content d'avoir fait cette scene (sultan rose (demander par Audrey_B ) pour que tu puisse raconter ton background ( très bien écrit ) Dommage que tu parle moins de quand je t'ai aider à quitter le FBI ( bien qui a la version officiel et non officiel ) et des deux trois scene mafieuse avec moi

Umberto Armani a écrit:

Ryan Levis a écrit:

Kenny_Corona a écrit:j'ai tout lue. C'est bien ecrit gg ^^

Jayceon_Kingston a écrit:sans aide et sans qualification n'avait d'autre choix que de se prostituer. Alors elle abordait les gens dans leur voiture, mais ils n'avaient pas confiance. Il faut dire aussi qu'elle faisait cela à contrecœur, redoutant avec angoisse le moment où elle aurait son premier client. Lola se souvint avoir abordé Yemen Ayad, un chauffeur de taxi en pause. Il avait refusé en répondant "Pas le temps

Mdr yeah man tes un bon toi ^^

Lola_Nemey a écrit:Voilà l'histoire de Lola, avec les évènements un peu en vrac... Je n'ai bien évidemment pas tout raconté. Les épisodes racontés ici se sont réellement déroulés, et je compte en ajouter d'autre par la suite. J'espère que ça va vous plaire ^^


"ILS NOUS SUIVENT !"
Sa propre voix résonnait dans sa tête. Les souvenirs la hantaient. Les spectres des hommes qu'elle avait tué étaient là, dans sa salle de bain et la narguaient, comme tous les soirs.
-Laissez-moi...
Elle ne savait plus si elle parlait pour les chasser, ou pour elle-même. Elle ne savait plus où elle en était d'ailleurs. Son regard profond mais enfantin remonta le long le l'évier, puis jusqu'au miroir, et elle se fit face à elle même. Ses cheveux noirs tombaient sur ses épaules, son teint pâle traduisait un manque de sommeil et un besoin de vacances pressant. Son mascara dégoulinant traduisait une émotion vive, son rouge à lèvre était comme une tâche de sang souillant son visage jeune. Ce même sang que celui qui tâchait ses mains pour toujours. Elle ouvrit une énième fois le robinet pour se laver les mains, se les frottant de longues minutes pour essayer de faire disparaitre cette sensation de crasse, mais sans succès. C'était comme des dessins fait au feutre indélébile. Elle sentait les sangsues de la culpabilité lui ronger les mains, le corps et l'esprit.
Après avoir fumé une cigarette à la fenêtre de sa petite maison, elle se roula un joint. C'est alors qu'en l'espace de quelques secondes, ses pensées et ses souvenirs défilèrent comme jamais. Prise dans un délire, elle sauta par la fenêtre et observa la gare de loin. Ses profonds yeux vert émeraude se perdirent alors dans la nuit, errant parmi les silhouettes et les voitures. Au loin, une sirène de police retentissait.

C'est par là qu'elle était arrivée, il y a des mois. Ne trouvant d'emploi dans son pays d'origine après ses études, elle avait quitté l'Espagne pour rejoindre sa sœur ici. Elle s'était installée chez elle mais, n'ayant pas de travail, les deux sœurs se retrouvèrent dans l'incapacité de payer et finirent rapidement à la rue. Elle avait alors décidé de continuer l'aventure sans elle. Elle reconnut qu'elle avait fait là un très bon choix, car être seule l'avait bien aidée par la suite. La difficulté stimule l'inventivité, comme on dit.
Par manque d'argent, à l'époque, elle mendiait à la gare. Mais les citoyens de Los Santos n'avaient aucun coeur et elle ne gagnait presque rien. Les jours passèrent, son état se dégradait, elle était malade et seule dans la rue. Et elle compris rapidement qu'une femme sans argent, sans aide et sans qualification n'avait d'autre choix que de se prostituer. Alors elle abordait les gens dans leur voiture, mais ils n'avaient pas confiance. Il faut dire aussi qu'elle faisait cela à contrecœur, redoutant avec angoisse le moment où elle aurait son premier client. Lola se souvint avoir abordé Yemen Ayad, un chauffeur de taxi en pause. Il avait refusé en répondant "Pas le temps".

Lola sourit dans son jardin : aujourd'hui Yemen était lieutenant de police, ou un truc du genre. Les choses évoluent vite, mais les souvenirs restent.

Un après-midi cependant, un noir accepta ses avances, et l'enmena dans un motel à Ganton. Elle était morte de peur et n'était même pas armée. Il avait promis de la payer 10000$, ce qui était très largement suffisant pour se louer un appartement et essayer de retrouver un travail normal. Elle n'avait qu'à faire "ça" une seule fois pour pouvoir prendre un nouveau départ. Dans la chambre miteuse du motel, Lola observait les murs. Le papier- peint était moisi, la moquette pleine de mégots, les fenêtres étaientt si mal isolées qu'on sentait le vent froid passer au travers. Lola s'allongea à plat ventre sur le lit, n'osant se déshabiller d'elle même. Elle ferma les yeux si fort que ses paupières lui faisaient mal. Et si il refusait de payer ensuite ? Elle essaya de se souvenir de Madrid : les soirées passées en boîte, puis sur les bancs à picoler. Elle n'aurait jamais dû quitter sa ville natale. Elle avait fait des mauvais choix, et aujourd'hui elle allait payer. La voix du noir brisa ses souvenirs et la ramenait dans l'instant présent :
-Bon jte filerai 10000$ de plus si tu fais la maîtresse et que tu me demandes de faire des trucs humiliants.
Elle eut du mal à comprendre. Elle était choquée, même. Elle aurait presque préféré qu'il la viole, sur le coup, mais elle comprit vite sa chance. Elle avait bien entendu ? Lola comprit que ce n'était qu'un soumis, et qu'en paraissant sûre d'elle, elle pouvait tirer la situation à son avantage. Elle se leva, enleva son haut laissant place à sa poitrine, ce qui, elle espérait, intimiderait son client. Et cela marchait, car il avait les yeux rivés dessus.
-Donne moi 5000$ maintenant, et ensuite on commence. Elle avait légèrement bégayé vers la fin.
-Tu t'fous de moi ? Et tu vas t'casser après aussi wesh ? Le noir essayait d'avoir l'air sûre de lui, lui aussi.
-Ta gueule et obéis à ta maîtresse.
Elle avait compris le truc. Il prit une liasse de billets dans sa poche et lui tendit. Elle s'empressa de les compter : tout était là, 5000$. Si elle voulait en avoir encore 15000, elle allait lui donner ce qu'il voulait. Elle passa alors des heures à lui demander de faire des choses humiliantes, horribles, dégoutantes. Elle lui fit lécher les murs, sortir dehors à la gare et crier "JE SUIS UNE GROSSE SOUS-MERDE !", elle le promena même comme un chien. Lola n'était plus gênée du tout, elle riait même. Et le type avait l'air d'adorer ça. Elle avait eu beaucoup de chance, finalement, d'avoir gagné autant sans avoir à avoir des relations sexuelles.

-Madame, vous allez bien ?
Retour à l'instant présent, la voix venait de la rue. Lola se rendit compte qu'elle rigolait toute seule. Une bande d'ados la voyait se shooter depuis l'autre côté la rue. Elle savait par expérience que si elle ne rentrait pas rapidement chez elle, ils allaient lui piquer son joint, ou essayer d'abuser d'elle. Elle rentra par la fenêtre qu'elle referma derrière elle.

Finalement le noir n'avait pas payé. Elle n'avait gagné que 5000$, car il s'était enfui en fin de journée. Mais c'était amplement suffisant pour elle. Elle pût louer un petit appartement et écrire un CV à l'hôpital de All Saints. Même sans avoir fait d'études de médecine, elle fut acceptée et devint une ambulancière remarquable. Après avoir été à l'écart de la société, elle sauvait maintenant des vies. La société lui était redevable et elle avait donc la conscience tranquille. Par contre elle était payée un mois sur trois et son patron, Tyson Crews, était un vrai tyran. Lola eut même l'occasion de faire un stage d'une semaine au FBI.
Elle se souvint alors de son dernier jour au bureau fédéral : elle roulait dans un Rancher, poursuivant un véhicule quand tout à coup, une voiture de la LSPD lui était rentrée dedans à une vitesse vertigineuse. Malgré les airbags, elle était encore sonnée lorsque un homme avec un chapeau ridicule sortit de son vehicule en courant pour aller l'engueuler :
-PUTAIN ! MAIS VOUS ETES VRAIMENT CONNE ?!
C'était le sheriff Kingston. Il y avait quatre millions d'habitants dans Los Santos, et il fallait qu'elle percute Kingston ! Lola était terrorisée par l'idée même de perdre son travail. L'histoire avait lancé une polémique et avait mis le feu aux poudres entre les fédéraux et la police de Los Santos. Par la suite elle avait été renvoyée, ainsi qu'un autre agent qui avait pris sa défense.
Elle avait encore son emploi à All Saints, et elle décida d'y mettre tout son cœur. Elle devint superviseuse et avait donc le droit de donner des ordres à la majorité des ambulanciers. Elle resta cependant à l'écoute de ses hommes, toujours prête à donner le meilleur d'elle même pour leur remonter le moral. Mainte fois elle essaya de convaincre Crews, son patron, d'adopter la même tactique, mais il ne changeait pas. Il fallait admettre qu'il faisait un travail remarquable, que l'effectif de l'hôpital était correctement renouvelé et le travail toujours bien fait.

Lola était maintenant assise dans son canapé. Elle ne voulait pas se souvenir de tout ça. Elle en était à son deuxième joint à présent. Le peu de concentration qui lui restait lui permit de se rappeler un bon souvenir. Elle en avait bien besoin.

A la mairie elle avait fait la rencontre de Vito Andolini. Il avait essayé de la draguer mais, sans succès, il lui avait emprunté de l'argent et avait disparu. Lola ayant son revenu confortable, accepta de lui en prêter encore plus lorsqu'il réaparut pour lui en redemander.

-J'ai vraiment été conne...

Dans son appart il avait agressé Lola pour lui prendre son argent et sa carte de crédit, alors qu'elle lui rendait visite pour lui en prêter. C'est alors que Mike, un jeune homme rencontré dans la rue juste avant apparu miraculeusement dans l'appartement et tira plusieurs balles sur Vito, sauvant Lola. Par la suite Vito Andolini s'en était sorti, et avait même été accepté à la LSPD, mais pas Lola, qui avait elle aussi envoyé un CV.

-La vie est injuste...
Lola regardait son chat qui jouait parmi les boîtes vides de médicaments qui parsemaient le sol. Il déchirait la moquette avec ses griffes, et elle allait encore devoir la changer. Seulement, elle n'avait jamais eu de chat, elle délirait. En finissant son deuxième joint, elle se dit que la vie n'était peut être pas si injuste. Mike Spencer et elle avaient, depuis, toujours été inséparables, ils étaient même sortis ensemble quelques temps. Elle avait gagné un ami. En caressant son chat imaginaire, elle se souvenait comment elle avait poussé son frère à s'engager dans l'entreprise de Mike. Aujourd'hui James, son frère, était directeur adjoint. Les choix qu'elle avait fait pour lui avaient porté leurs fruits, comme une graine qu'on plante. Comme la graine qui avait donné le cannabis qu'elle fumait. Pendant plusieurs minutes, son esprit refit cette boucle pour essayer d'en comprendre le sens.

Renvoyée de l'hôpital de All Saints, seule et sans emploi, Lola devint dépendante de Mike. Elle passa ses journées avec lui, et il la mit à l'abri du besoin. Entre temps, Mike était devenu très riche : il possédait des voitures de sport, une grande maison, il était directeur de Los Santos Security. Il offrit à Lola un poste de secrétaire, poste polyvalent malgré le nom car elle inventa un produit pour LSS : le B.I.P. Mike fit également entrer Lola dans une organisation criminelle, dont elle ne connaissait même pas le nom. Riche, influente et puissante, baignant dans le vice de l'illégalité, elle était devenue accroc à la cigarette, puis à la drogue qu'elle vendait. Rares étaient les journées où elle ne finissait pas sur un lit l'hôpital et où Mike venait la chercher. Il lui avait maintes fois sauvé la vie.

Les yeux verts de Lola regardaient l'écran, sur lequel des images défilaient. La télé était-elle allumée, où était-ce encore un délire ? Comment savoir ? Son cerveau n'était plus en état de décrypter les images et les sons de toute manière.

Aujourd'hui, pourtant, c'est Lola qui avait sauvé Mike.

Aux alentours de 23h, elle était comme à son habitude avec Mike dans sa voiture de sport noire, roulant près du Skate Park. Cependant, dans le rétro, elle remarqua rapidement qu'une Sultan rose les suivait. Elle pouvait voir trois personnes à l'intérieur.
-Mickey, on nous suit. On sentait l'inquiétude dans sa voix.
Mike roula plus vite et commença à emprunter des routes étroites pour essayer de les semer, mais la Sultan continuait à les suivre.
-Arrêtes-toi au tabac, on va leur tendre un piège, avait suggéré Lola.
Mike se gara sur le côté de la route, et les deux personnes entrèrent dans le tabac. Derrière eux, les trois inconnus se garèrent eux-aussi et les suivirent. A l'intérieur, Lola nota la présence de caméras : il était inutile de les descendre ici. D'ailleurs il était inutile de les descendre tout court, car elle ne savait pas ce qu'ils leur voulaient. Mike faisait semblant d'acheter des feuilles, Lola regardait les magazines. La tension commençait à devenir palpable, et Lola sentit son coeur battre dans sa poitrine. Un regard de travers, un bruit, une provocation, et les cinq personnes sortaient leurs armes et c'était la fusillade. Lola essaya de garder son calme, et observa ses poursuivants : une femme en tailleurs, et deux hommes de type italien. Elle ouvrit son sac très doucement et vérifia que son Deagle était bien là, au milieu des tampons, de son portefeuille, des mouchoirs, de son téléphone et de sa trousse de maquillage. Lola fit signe à Mike de la suivre, et marcha vers la sortie. Dans quelques secondes, elle allait être dos à ses poursuivants, et ils pourraient l'abattre sans qu'elle ne puisse réagir. Chaque pas qu'elle faisait semblait durer une éternité, et elle eut peur qu'on remarqua que ses jambes tremblaient. Elle ouvrit finalement la porte, Mike la suivant de près, ils étaient de retour à l'extérieur et dans le froid de la nuit. Mike ouvrit ses portières, et ils foncèrent dans la voiture, qui démarra en trombe. Comme on pouvait le deviner, la Sultan les suivait.
-Mike...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase. Un des deux hommes avait ouvert la fenêtre et commençait à les canarder. Lola se baissa le plus possible et protégea sa tête avec ses mains.
-OH MON DIEU ! OH MON DIEEU !
Mike appuya à fond sur l'accélérateur, et une longue course poursuite s'entama. Une fois calmée, toujours sous les tirs de la Sultan rose, Lola échafauda un plan. Elle prit la radio dans son sac et avertit les autres gars de l'organisation de la situation. Ils étaient prêts à l'aider. Suivant ses instructions, ils se planquèrent dans le tabac pendant que Mike occupait la Sultan en roulant un peu partout dans la ville.
-Ils sont en place Mike, retournes au tabac.
La Sultan avait arrêté les tirs, probablement par manque de munitions. Mike stoppa la voiture devant la porte, Lola prit rapidement une cagoule dans son sac qu'elle enfila et ils entrèrent dans le tabac le plus vite possible. Ils étaient quatre, à présent, à tendre un piège à trois personnes. La fille et un des deux types de la Sultan entrèrent. Alors, Lola sortit son Deagle, rapidement imitée par Mike et ses amis. A quatre contre deux, les deux poursuivants tombèrent rapidement. Dans le tabac les civils hurlaient, et commençaient à alerter la police. Il en restait un dehors. Par chance, il était sortit de sa voiture, il fut alors très facile de le descendre lui aussi. Lola et Mike retournèrent dans la voiture, mais une autre Sultan blanche les poursuivait encore.
-Arrêtes toi dans le Skate Park, ça va aller vite pour lui.
Mike fit crisser les pneus, puis ils descendirent de la voiture encore une fois. La Sultan blanche était encerclée maintenant. A l'abri derrière la voiture, Lola rechargeait son arme quand elle vit Mike se lever pour tirer. Il se prit une balle dans la poitrine et tomba à terre.
-MIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIKE !
Lola se leva et visa la tête du type. Elle appuya sur la détente sans réfléchir, et son corps s'écroula sur le sol. Andrew et Fernando, qui les avaient aidés dans la fusillade, s'enfuirent. Lola regarda autour d'elle et vérifia qu'il n'y avait pas eu de témoin. Elle retira sa cagoule et la rangea dans son sac, avec son arme, puis appela l'ambulance. Elle ne pouvait pas abandonner Mike ici, et de toute manière elle n'avait pas de voiture pour fuir. Par chance, aucun policier n'était venu avec l'ambulancier qui emporta Mike, et le type qu'elle avait touché.

Elle avait laissé Mike à l'hôpital et était rentrée chez elle avec Fernando. Et maintenant, elle était là à essayer d'oublier les actes atroces qu'elle avait commis ce soir. Mike était sain et sauf, et c'était tout ce qui comptait. Lola marcha lentement jusqu'à sa chambre, se déshabilla et se coucha. Demain, une autre journée l'attendait.