Plusieurs personnes dans une seule tête. [MAJ 01/01/2014]

Je me nomme Jack McLaughlin, je suis né le neuvième mois de l'année 1979. J'ai actuellement dépassé la trentaine mais pas encore la quarantaine. Avec tout ce qu'il est dit sur moi, je ne sais pas réellement qui je suis et pas grand monde n'arrive à me comprendre. Suis-je donc un génie ? Aucune idées... Mes parents étaient deux personnes amoureuse.

C'était le jour de Noël, nous étions invités dans une maison, en face de chez nous, chez une famille "black". J'avais encore sept ans, et ces gens avaient une fille du même âge que moi. Je la trouvais jolie cette fille, vraiment jolie. D'ailleurs, je la dévisageais souvent du regard, de haut en bas, m'imaginant certaines choses que je ne citerai point ici.
Au dehors de la maison, la neige était présente, le froid glacial était aussi présent, mais nous avions envie d'aller s'amuser dehors, muni de notre grosse veste, notre bonnet et nos gants. Nous sortons donc, avec comme conscience : notre âge, sept ans. Peur de rien mais envie de tout. Au bout de la rue se trouvait un Camping Car blanc. Il nous donnait envie de s'approcher... Nous l'avions fait, nous nous sommes approchés et après s'être approchés, je ne me suis souvenu de plus rien... Dès mon réveil j'était torse nu, avec ma paire de chaussettes blanche et mon "slip" blanc, dans une pièce nébuleuse, allongé sur un morceau de carton déchiré. J'avais une certaine substance liquide, grasse et même " collante " sur le bas du dos, à cet âge là, je n'savais pas qu'est-ce c'était, mais je savais une chose, la peur me hantait. Mes parents n'étaient pas là, cette fille n'était plus là non plus. En clair, j'étais seul dans cette pièce. J'étais mou, faible, les pieds attachés, les mains attachées, la bouche collée d'un morceau de scotch gris et une seringue vide à grande aiguille était présente sur mon côté droit. De temps à autre, un homme à cheveux longs, brun, capuche sur la tête et lunettes de vue entrait dans cette pièce pour m'apporter à boire dans une pauvre gamelle de chien... J'avais peur de cet homme, je savais pas ce qu'il me voulait... Il s'approchait de moi, de temps en temps en me caressant les hanches, le dos, le ventre...

Le temps passe, et après quelques jours, cet homme avait disparu, la police m'avait retrouvé, mais aujourd'hui j'ai des séquelles.
J'ai la trentaine mais j'ai la mentalité d'un enfant de dix ans, j'ai un look particulier. Casquette bleue sur cheveux bruns, long, lunettes... Tout comme celui qui était dans cette fameuse pièce à me toucher, abuser de mon corps, me caressant... Cette homme à pourri ma vie, je ne serai plus celui que je voulais être lorsque j'était enfant.

Je ne m'excuse pas d'être un pédophile car c'est une orientation sexuelle que je n'ai pas choisie, pas plus que les gays décident d'être minoritaires et gays. Non je suis ici car la situation commence à m'échapper, j'ai une nièce qui fleurte avec moi, ou du moins est-ce l'impression que j'en ai, et j'aime tellement jouer avec elle que je n'arrive pas à dire non. Puis il y a mon orientation professionnelle. L'an prochain je me retrouverai à bosser dans une école avec des gamins et gamines et je ne sais pas du tout si l'isolement et l'autorité que me conféreront mon statut de professeur vont suffirent à maintenir une distance suffisante avec ces enfants.

"Ca reste à voir..."

Ça y est, une année de plus est passée, un an de plus que mon esprit est toujours présent à l'intérieur de mon corps.
Je sais quand je suis arrivé au monde, mais je n'sais pas quand est-ce que je repartirais. D'après ce qu'on dis, je franchirai sans doutes la mauvaise porte, celle du diable, le sheitan, avec écrit en gros, au milieu de la porte, le chiffre 666. Bref, passons.
En ce jour du 1er Janvier, j'écrit ces dires à voix haute, devant ma glace, regardant ma gueule d'enculé, cette gueule qui ne fait pas peur aux enfants, mais qui pose des doutes aux adultes. Cette gueule qui fait à peine majeur, alors que j'ai une trentaine d'années, avec un lourd passé derrière moi, et un large futur devant moi, par le biais de mon présent...
Derrière mon sourire enfantin aux dents blanches, une politesse raffinée, se cache un implacable pédo-psycopathe amoral qui ne connaît ni pitié, ni remords, qui ne regrette jamais ses actes, je suis le diable en personne, vivant dans une fichue ville remplis de haine et de mépris. Avant mon arrivée, j'ai eu le temps de massacrer deux personnes, parmi lesquelles, un foutu musicien était dans le lot,dont je dégusta son foie accompagné de mes pattes au beurre.
En écrivant ceci, je ne cherche pas à vous donner la boule au ventre ou encore même la peur d'aller vous coucher, peur de descendre vos escaliers dans le noir, mais si je devais me décrire en quelques mots, je vous dirai, grand, brun, psycho'. Au premier abord, j'ai tout d'un homme respectable : intelligent, cultivé et adepte des bonnes manières, mais on dit toujours de se méfier des apparences. C'est pas faux, le reflet que je montre cache pourtant un dangereux pédo-psycopathe...

"A bientôt".

Spoiler: