[Background, en construction] Cortes, Miguel Cortes.
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Forum CeMondeLeVotre Rôleplay — GTA:SAMP :: COMMUNAUTE: DISCUSSIONS DIVERSES :: Background de votre personnage
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[Background, en construction] Cortes, Miguel Cortes.
Prénom(s) : Miguel Carlos
Nom(s) : Cortes dos Santos
Surnom : Dragão (Le Dragon)
Date de naissance : Inconnue; on estime son âge à environ 25 ans.
Lieu de naissance : Povoa de Varzim (Portugal)
Ville actuelle : Los Santos
Poids : 87kg / Taille : 1m91
Signe distinctif : Un grand dragon bleu tatoué sur son épaule droite, couvrant la face et le dos de celle-ci.
Description :
"Avec tout ça, on est pas dans la merde."
La voix de Tonio résonnait dans le garage quasiment vide, concluant un long raisonnement sur l'actualité; le cliquetis d'une large clef à cliquets répondant à son expression inquisitrice. Je ne répondis rien, occupé que j'étais avec l'arbre de transmission du porteur qu'il était habitué à conduire, d'un vert similaire aux Highlands écossais, portant la simple mention du nom de l'entreprise de transports routiers.
Sortant de sous celui-ci, je me remis debout, allant allumer la radio qui inonda le silence ambiant des premières notes de "Toxicity", coupant la chique au large quarantenaire dont le visage fatigué se teinta d'un léger sourire, alors que les puissants riffs commencèrent à pleuvoir. Les vieux murs de briques résonnèrent, alors que nous finissions le travail et la conversation, d'un ton amical.
J'aimais bien ce travail; le bruit de l'outillage me berçait. La froideur de l'acier était sécurisante, donnait ce sentiment de contrôle sur ce qui nous entoure, de pouvoir de construction, de destruction, de renaissance.
Porto - 22h45, Heure Locale.
Le match, le résultat ? Tout le monde en ce lieu précis s'en foutait. Ce qui comptait, c'était les deux groupes scindés, les uns de rouge, les autres de bleu. Les armes aux poings. La haine dans les yeux.
Je ne me rappelle plus comment ça avait commencé, où était l'étincelle qui avait embrasé la mèche. Toujours était-il que les coups pleuvaient, et que j'avais la trouille que ceux d'en face aient du matériel plus lourd que le nôtre. Du genre 9mm, contre nos barres de fer et nos battes. Certains trouvaient même le moyen de camoufler des AK. La guerre civile, je vous dis, on se serait cru en 1974.
Mais il était une chose que l'on craignait davantage qu'une arme dans le camp opposé : les forces d'intervention de la GNR. Parce qu'ils étaient du genre à ne pas rigoler, et à eux, vraiment avoir l'artillerie lourde. Nous savions parfaitement que en termes de force, nous, petit groupe de civils, aurions peu de chances face à de tels moyens. Donc, souvent, à la boxe succédait la course à pied. J'étais pas mauvais boxeur, je me rappelle. Mais bon, j'avais ce genre de furie que l'on aimait pas, sur le ring. Le genre de furie qui avait fait que j'allais tuer mon premier homme.
Revenons sur la scène; j'étais aux prises avec un type plutôt balaise, 125kg, à tout casser. Plus dans le genre abonné au McDonalds qu'à la salle de muscu, mais qui avait du punch. L'enfoiré. J'appliquais la base, le jeu de jambes, la mobilité. Et si je trouvais de quoi lui taper dessus, je n'allais pas me gêner. Et dire que je commençais à avoir la haine, c'était peu. Le voir se dandiner comme un minable, ça me faisait limite gerber; et le parpaing proche ne tarda pas à se colorer de rouge, telle une brique sortant d'un four. Sous la frénésie, il en prit bien quelques coups de plus, mais quand je réalisai ...
Hm, je ne me rappelle pas avoir couru aussi vite depuis longtemps. Je fuyais la mort, comme si elle me pourchassait. Je ne tardai pas à envisager le fait de fuir, loin, dans un autre pays. Et, bon, pour échapper à l'extradition, je réunis mes affaires, l'argent amassé par mon travail plus ou moins légal, et je pris mon envol vers le rêve américain ...
A juste titre. Quand j'eus l'appel de l'un de mes amis resté au pays, il m'informa que si je rentrais maintenant, j'étais dans la merde, promis aux murs de béton et à la crasse de la prison. Et qu'il avait un pote italien que je pouvais contacter et qui s'était établi dans la zone, dont il me donna le numéro ...
"J'avais quitté ce pays. J'avais quitté ce calme plat et le contraste avec les batailles rangées qui accompagnaient les rencontres sportives entre factions rivales, comme de réelles guerres de gangs. J'avais quitté famille, amis, maison, pour la promesse d'un avenir meilleur."
...
Los Santos - 17h26, Heure Locale.
Quoi qu'il en soit, ces choses là sont toujours plus belles quand elles sont relayées par les réseaux hertziens et les tubes cathodiques. La réalité, je croyais y être, mais j'allais y être confronté, de manière dure et rapide, tel l'impact d'une Super GT dans un arbre centenaire.
A peine l'avion atterri, je prenais connaissance des lieux : Los Santos. Rien que le nom suffit à décrire le concept; une vaste blague offerte à ceux qui rêvent à l'américaine, abreuvés par les vidéos et autres produits cités. Un produit de consommation que s'arrachent ces personnes assez dupes pour tomber dans le panneau et croire en ce faible pourcentage de réussite probable qui leur est propre.
Des allégories de l'approximation.
Mais je m'égare, entrons dans le vif du sujet. Après une période de marche et de transports en commun, je fus enfin en présence de mon contact local : Dajan, cet enfoiré d'Italien. Devinez où il m'a trouvé ? A l'hôpital. Sans doute le lieu le plus prolifique en termes de passage de toute la région; quoique je ne sais pas ce qu'il en est du commissariat, mais la concurrence doit être forte. Il m'a permis de me poser légèrement, d'acquérir quelques automatismes, et le permis de conduire local. Une aubaine.
J'ai pu par la suite m'imprégner du contexte; les rites locaux semblent être d'une simplicité enfantine, et les insultes perpétuelles en sont le langage correspondant. La population est répartie entre braqueurs, voleurs, dealers, membres de gang. En somme : c'est un ramassis de cas sociaux, voire de candidats au milieu carcéral sans doute déjà bien engorgé. Et les rares personnes sortant du lot sont soit des urgentistes, soit des flics, soit des victimes toutes désignées. Comme en prouve la perte de mémoire que j'ai, concernant mon second passage entre les douces mains des infirmières et, surtout, la raison correspondante. Sans doute une envie de passer le temps, sur une nouvelle tête.
Je me promenais dans les rues, visitant, puis ensuite, rien. Un trou noir, qui d'ailleurs fait vachement mal à la sortie. Ce qui a contribué à me rendre paranoïaque, d'où l'investissement dans une batte de base-ball, qui, finalement, ne se vit pas injustifié; mais j'y reviendrai plus tard.
J'appris le fonctionnement local à la dure, un mélange de violence, de violence et ... de violence (étonnant hein ?), donnant finalement un cocktail détonnant de ... violence (forcément). Cependant, je ne perdis pas espoir, et, tant qu'à faire, je pris un petit boulot de livreur de pizza, histoire de me familiariser avec la zone. Effectivement, j'ai eu tout le temps que je voulais; et au vu du nombre exorbitant de commandes (zéro si mes chiffres sont exacts), je commençais à soupçonner le cuistot de ne pas être clair au sujet de sa marchandise. M'enfin, j'en ai rien à foutre, ceci dit. On verra si demain m'apporte un lot de nouvelles expériences légales et intéressantes.
Nous avons parcouru ainsi la ville de part en part. En proie au chaos, un chaos qui finalement ... me rappelle quelque chose.
D'ailleurs, tant que j'y pense. J'ai aussi eu le droit aux salutations des gangsters du coin : on m'a menacé avec un flingue pour un pauvre vélo, en mauvais état. Puis, un type a commencé à courir vers moi, un moment plus tard, pour se battre visiblement; m'enfin, c'est ce que son poing dans la gueule m'a fait comprendre. Y'avait-il une raison ? Je ne crois pas.
Donc, forcément, je me suis défendu. Parce que j'avais les nerfs d'être légal. Ou parce que j'avais envie. Ou ... bref, rien à foutre; j'ai pété un câble, point. C'est ce que je déduis des traces de sang sur ma belle batte; et si j'avais dû compter les coups que j'ai mis avec, je devrais aisément dépasser la cinquantaine; un réel acharnement, un réel ras-le-bol, une réelle goutte d'eau, qui vida le vase sur sa tronche. Seule réelle fois où j'étais repassé du mauvais côté de la barrière ... pour le moment ?
Je n'ai pas eu ces questions en tête; peut-être vais-je avoir des ennuis. Ou peut-être tout cela ne sera qu'un banal fait divers, un homicide crapuleux parmi les centaines que l'on voit au quotidien. Toujours est-il que ...
Porto me manque.
Du rêve à la désillusion.
"Le rêve américain est ensorceleur, de manière à faire de ceux qui le pourchassent des esclaves de sa chaîne."
J'avais opté pour une vie simple et sans excès : logement, voiture louée, petit boulot. Cependant, ce schéma sociétaire est bien fait; de sorte à ce que la moindre embûche vienne faire dérailler la rame, tel un trou dans un vieux rafiot usé par les années de service. Histoire de renforcer l'effet d'esclave de celle-ci que tu es, poussé de gré ou de force dans cette spirale de consommation excessive.
Et l'embûche fut prompte, frappant aussi fort que peuvent l'être les cris de minettes hystériques devant une pop-star androgyne coiffée par un palmier.
Los Santos - Eastern Station
Sous un soleil de plomb, mon téléphone sonna. La voix dans l'écouteur était tremblante.
"Mig', j'ai besoin de toi. J'ai plus personne vers qui me tourner."
Putain, manquait que ça. Les embrouilles des frères restés au pays. Il lui fallait du cash, et vite; s'étant foutu dans une merde noire, il s'était mis les mauvaises personnes à dos. Pauvre connard, à peine le dos tourné et il se comporte comme un abruti notoire. Comme si j'avais que ça à foutre.
C'était la merde, j'avais pas assez de cash et j'ai dû emprunter 10.000 $. Seulement, les termes demeuraient compliqués, et à vrai dire, j'avais autre chose en tête. J'ai donc signé, face à l'un des pires types de gangsters au monde : les gratte-papier, les cols blancs. J'allais pas tarder à le regretter; mais avais-je le choix ? Je reste encore aujourd'hui convaincu que non.
J'ai donc viré le pognon sur son compte; et j'ai commencé à travailler un peu plus pour rembourser. Seulement, ici, 10.000 $, c'est énorme. Et les créanciers ne sont pas si honnêtes que la blancheur de leurs chemises veut le faire paraître. Ces pourris ont des connexions; en guise de moyen de pression, j'avais régulièrement une invitation forcée en prison. J'étais amer, à juste titre; j'avais dû laisser tomber mon appartement qui finalement, se révélait être trop de frais pour ma situation.
J'étais passé du statut de "touriste" à celui de SDF en un temps record. La situation était critique; je voyais désormais les choses d'un autre œil et comprenait mieux le chaos ambiant, même si je ne le cautionnais pas. Le travail ne suffisait pas, pas sans y passer une quinzaine d'heures par jour et dormir là où cela se révélait possible; souvent dans une cellule aussi propre qu'un hall d'immeuble dans une cité HLM en France.
J'ai porté ma croix, et sans doute pris quelques années de plomb dans le crâne, m'estimant heureux de ne pas en avoir pris d'autre par les locaux haineux. Mais j'avais dû passer par d'autres chemins, finalement utiles; je savais désormais monter et démonter une arme pour l'obtention d'un argent sale nécessaire à ma survie. Il restait néanmoins des gens sensés, dans cette ville; les uns aspirent à la loi, les autres aspirent à la liberté. J'avais pour le moment choisi ma voie, celle de la survie; en résumé, entre loi et liberté, je prenais des libertés sur l'application de la loi. Seul comptait l'objectif. Survivre, ne plus être un stupide maillon de la chaîne, bête et discipliné.
J'avais cultivé un côté philosophe. Durant des soirées entières, je montais souvent sur les toits et je m'allumais une clope, en observant les alentours. Je percevais les choses sous un autre angle, de là-haut. A travers les verres teintés, la cité me paraissait moins terne et morose, alors qu'auparavant, je la balayais d'un regard à nu.
Los Santos - Gare, Bar "Long John".
J'avais quelques amis sensés, malgré tout. Un candidat au SWAT, un motard mécano trafiquant d'armes, un Italien paumé avec qui j'étais aussi proche qu'un frère, et une compatriotepute femme de ménage à qui j'avais donné un coup de main.
Je gagnais peu, et je rêvais qu'à une chose, typiquement locale : pouvoir enfin me payer une Harley, comme celles que je voyais parcourir le nord de la ville, dans le Red County.
Il fallait se rendre à l'évidence; bosser à la ferme n'était pas suffisant, me prendrait des années pour ce faire, et au vu du risque de se prendre une balle perdue entre temps, c'était hors de question. Un jour, achetant une arme, j'ai eu un contact avec mon revendeur pour l'assister à la fabrique, puis à la vente. Ainsi, je réussissais à me faire un petit extra de finances, qui complétait bien son office; sous son conseil, plus tard, je me suis décidé à changer mon job, pour postuler chez Vintage Motors. J'avais fait six mois de mécanique sur des poids lourds, et j'estimais pouvoir m'en sortir.
Entre temps, j'eus contact avec un club de motards, les Lost.
Agréables discussions avec le duo qui constituait son commandement; ils ne tardèrent pas à nous proposer de les rejoindre en tant que membres de leur support. Personnellement, du moment que cela ne foutait pas la merde avec mon contact, j'étais d'accord; nous décidâmes alors de nous joindre à eux. Pour ce que j'en ai vu, ils étaient cinq, dont un vraiment dérangé, du genre à te pourrir un club illico presto : trois visites à l'hôpital et une en prison, en une après-midi ...
Le reste, je ne m'en souviens plus.
Cuba, quelque part au milieu de la jungle.
Je récupérais dans une de ces cabanes de tôle typiques de cette zone équatoriale; insupportables à vivre si l'eau les martèle ou si le soleil les cogne. En somme, tout le temps.
La situation n'était pas des plus jouasses; un type, m'avait recueilli, laissé pour mort aux alentours de Los Santos, et m'avais remis à un de ses amis, infirmier de l'armée cubaine. Il me prit en charge, mais par la suite, j'étais resté plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines, dans le coma. Celui-ci avait décidé de retourner au pays, et il pensa sûrement que cet état devait être du fait d'ennuis; donc, il se chargea de me transférer là-bas, dans ce semblant d'hôpital militaire, afin de pouvoir me rétablir et me mettre au vert. Quoi qu'il en soit, je ne sais pas pourquoi il a fait ça.
J'eus besoin d'une semaine encore pour sortir du coma, et bien d'un mois pour retrouver un semblant de mobilité, pendant lequel j'ai dû bouger dans une structure plus petite au sein d'une base, car mon état ne nécessitait plus autant de moyens. Pendant ce temps, je commençai à repartir de zéro, avec ce que j'avais, dans ce nouveau pays.
Nom(s) : Cortes dos Santos
Surnom : Dragão (Le Dragon)
Date de naissance : Inconnue; on estime son âge à environ 25 ans.
Lieu de naissance : Povoa de Varzim (Portugal)
Ville actuelle : Los Santos
Poids : 87kg / Taille : 1m91
Signe distinctif : Un grand dragon bleu tatoué sur son épaule droite, couvrant la face et le dos de celle-ci.
Description :
- Spoiler:
- ~~Son visage, souvent ombragé d'une paire de lunettes noires ou bleu électrique couvrant son regard d'un vert profond, est plutôt fin, portant une barbe courte et bien entretenue. Ses cheveux mi-longs, similaires à ceux du Che, d'un noir de jais, semblent impossibles à coiffer. Il est typé latino, même si un œil avisé verra la différence avec un sud-américain.
D'une stature plutôt large, Miguel montre cette rudesse physique propre aux jeunes rompus très tôt aux usages des métiers du bâtiment et de la boxe; un physique renforcé par les longs entraînements de l'armée. Contrairement à ce que cela pourrait laisser penser, il fait preuve de beaucoup de ruse, sachant également se servir du verbe quand il en a besoin. Peu enclin à user de violence au premier abord, il peut cependant se montrer redoutable s'il est menacé.~~
Chapitre premier : "Au commencement ..."
"Avec tout ça, on est pas dans la merde."
La voix de Tonio résonnait dans le garage quasiment vide, concluant un long raisonnement sur l'actualité; le cliquetis d'une large clef à cliquets répondant à son expression inquisitrice. Je ne répondis rien, occupé que j'étais avec l'arbre de transmission du porteur qu'il était habitué à conduire, d'un vert similaire aux Highlands écossais, portant la simple mention du nom de l'entreprise de transports routiers.
Sortant de sous celui-ci, je me remis debout, allant allumer la radio qui inonda le silence ambiant des premières notes de "Toxicity", coupant la chique au large quarantenaire dont le visage fatigué se teinta d'un léger sourire, alors que les puissants riffs commencèrent à pleuvoir. Les vieux murs de briques résonnèrent, alors que nous finissions le travail et la conversation, d'un ton amical.
J'aimais bien ce travail; le bruit de l'outillage me berçait. La froideur de l'acier était sécurisante, donnait ce sentiment de contrôle sur ce qui nous entoure, de pouvoir de construction, de destruction, de renaissance.
Porto - 22h45, Heure Locale.
Le match, le résultat ? Tout le monde en ce lieu précis s'en foutait. Ce qui comptait, c'était les deux groupes scindés, les uns de rouge, les autres de bleu. Les armes aux poings. La haine dans les yeux.
Je ne me rappelle plus comment ça avait commencé, où était l'étincelle qui avait embrasé la mèche. Toujours était-il que les coups pleuvaient, et que j'avais la trouille que ceux d'en face aient du matériel plus lourd que le nôtre. Du genre 9mm, contre nos barres de fer et nos battes. Certains trouvaient même le moyen de camoufler des AK. La guerre civile, je vous dis, on se serait cru en 1974.
Mais il était une chose que l'on craignait davantage qu'une arme dans le camp opposé : les forces d'intervention de la GNR. Parce qu'ils étaient du genre à ne pas rigoler, et à eux, vraiment avoir l'artillerie lourde. Nous savions parfaitement que en termes de force, nous, petit groupe de civils, aurions peu de chances face à de tels moyens. Donc, souvent, à la boxe succédait la course à pied. J'étais pas mauvais boxeur, je me rappelle. Mais bon, j'avais ce genre de furie que l'on aimait pas, sur le ring. Le genre de furie qui avait fait que j'allais tuer mon premier homme.
Revenons sur la scène; j'étais aux prises avec un type plutôt balaise, 125kg, à tout casser. Plus dans le genre abonné au McDonalds qu'à la salle de muscu, mais qui avait du punch. L'enfoiré. J'appliquais la base, le jeu de jambes, la mobilité. Et si je trouvais de quoi lui taper dessus, je n'allais pas me gêner. Et dire que je commençais à avoir la haine, c'était peu. Le voir se dandiner comme un minable, ça me faisait limite gerber; et le parpaing proche ne tarda pas à se colorer de rouge, telle une brique sortant d'un four. Sous la frénésie, il en prit bien quelques coups de plus, mais quand je réalisai ...
Hm, je ne me rappelle pas avoir couru aussi vite depuis longtemps. Je fuyais la mort, comme si elle me pourchassait. Je ne tardai pas à envisager le fait de fuir, loin, dans un autre pays. Et, bon, pour échapper à l'extradition, je réunis mes affaires, l'argent amassé par mon travail plus ou moins légal, et je pris mon envol vers le rêve américain ...
A juste titre. Quand j'eus l'appel de l'un de mes amis resté au pays, il m'informa que si je rentrais maintenant, j'étais dans la merde, promis aux murs de béton et à la crasse de la prison. Et qu'il avait un pote italien que je pouvais contacter et qui s'était établi dans la zone, dont il me donna le numéro ...
"J'avais quitté ce pays. J'avais quitté ce calme plat et le contraste avec les batailles rangées qui accompagnaient les rencontres sportives entre factions rivales, comme de réelles guerres de gangs. J'avais quitté famille, amis, maison, pour la promesse d'un avenir meilleur."
...
Los Santos - 17h26, Heure Locale.
Quoi qu'il en soit, ces choses là sont toujours plus belles quand elles sont relayées par les réseaux hertziens et les tubes cathodiques. La réalité, je croyais y être, mais j'allais y être confronté, de manière dure et rapide, tel l'impact d'une Super GT dans un arbre centenaire.
A peine l'avion atterri, je prenais connaissance des lieux : Los Santos. Rien que le nom suffit à décrire le concept; une vaste blague offerte à ceux qui rêvent à l'américaine, abreuvés par les vidéos et autres produits cités. Un produit de consommation que s'arrachent ces personnes assez dupes pour tomber dans le panneau et croire en ce faible pourcentage de réussite probable qui leur est propre.
Des allégories de l'approximation.
Mais je m'égare, entrons dans le vif du sujet. Après une période de marche et de transports en commun, je fus enfin en présence de mon contact local : Dajan, cet enfoiré d'Italien. Devinez où il m'a trouvé ? A l'hôpital. Sans doute le lieu le plus prolifique en termes de passage de toute la région; quoique je ne sais pas ce qu'il en est du commissariat, mais la concurrence doit être forte. Il m'a permis de me poser légèrement, d'acquérir quelques automatismes, et le permis de conduire local. Une aubaine.
J'ai pu par la suite m'imprégner du contexte; les rites locaux semblent être d'une simplicité enfantine, et les insultes perpétuelles en sont le langage correspondant. La population est répartie entre braqueurs, voleurs, dealers, membres de gang. En somme : c'est un ramassis de cas sociaux, voire de candidats au milieu carcéral sans doute déjà bien engorgé. Et les rares personnes sortant du lot sont soit des urgentistes, soit des flics, soit des victimes toutes désignées. Comme en prouve la perte de mémoire que j'ai, concernant mon second passage entre les douces mains des infirmières et, surtout, la raison correspondante. Sans doute une envie de passer le temps, sur une nouvelle tête.
Je me promenais dans les rues, visitant, puis ensuite, rien. Un trou noir, qui d'ailleurs fait vachement mal à la sortie. Ce qui a contribué à me rendre paranoïaque, d'où l'investissement dans une batte de base-ball, qui, finalement, ne se vit pas injustifié; mais j'y reviendrai plus tard.
J'appris le fonctionnement local à la dure, un mélange de violence, de violence et ... de violence (étonnant hein ?), donnant finalement un cocktail détonnant de ... violence (forcément). Cependant, je ne perdis pas espoir, et, tant qu'à faire, je pris un petit boulot de livreur de pizza, histoire de me familiariser avec la zone. Effectivement, j'ai eu tout le temps que je voulais; et au vu du nombre exorbitant de commandes (zéro si mes chiffres sont exacts), je commençais à soupçonner le cuistot de ne pas être clair au sujet de sa marchandise. M'enfin, j'en ai rien à foutre, ceci dit. On verra si demain m'apporte un lot de nouvelles expériences légales et intéressantes.
Nous avons parcouru ainsi la ville de part en part. En proie au chaos, un chaos qui finalement ... me rappelle quelque chose.
D'ailleurs, tant que j'y pense. J'ai aussi eu le droit aux salutations des gangsters du coin : on m'a menacé avec un flingue pour un pauvre vélo, en mauvais état. Puis, un type a commencé à courir vers moi, un moment plus tard, pour se battre visiblement; m'enfin, c'est ce que son poing dans la gueule m'a fait comprendre. Y'avait-il une raison ? Je ne crois pas.
Donc, forcément, je me suis défendu. Parce que j'avais les nerfs d'être légal. Ou parce que j'avais envie. Ou ... bref, rien à foutre; j'ai pété un câble, point. C'est ce que je déduis des traces de sang sur ma belle batte; et si j'avais dû compter les coups que j'ai mis avec, je devrais aisément dépasser la cinquantaine; un réel acharnement, un réel ras-le-bol, une réelle goutte d'eau, qui vida le vase sur sa tronche. Seule réelle fois où j'étais repassé du mauvais côté de la barrière ... pour le moment ?
Je n'ai pas eu ces questions en tête; peut-être vais-je avoir des ennuis. Ou peut-être tout cela ne sera qu'un banal fait divers, un homicide crapuleux parmi les centaines que l'on voit au quotidien. Toujours est-il que ...
Porto me manque.
Du rêve à la désillusion.
"Le rêve américain est ensorceleur, de manière à faire de ceux qui le pourchassent des esclaves de sa chaîne."
J'avais opté pour une vie simple et sans excès : logement, voiture louée, petit boulot. Cependant, ce schéma sociétaire est bien fait; de sorte à ce que la moindre embûche vienne faire dérailler la rame, tel un trou dans un vieux rafiot usé par les années de service. Histoire de renforcer l'effet d'esclave de celle-ci que tu es, poussé de gré ou de force dans cette spirale de consommation excessive.
Et l'embûche fut prompte, frappant aussi fort que peuvent l'être les cris de minettes hystériques devant une pop-star androgyne coiffée par un palmier.
Los Santos - Eastern Station
Sous un soleil de plomb, mon téléphone sonna. La voix dans l'écouteur était tremblante.
"Mig', j'ai besoin de toi. J'ai plus personne vers qui me tourner."
Putain, manquait que ça. Les embrouilles des frères restés au pays. Il lui fallait du cash, et vite; s'étant foutu dans une merde noire, il s'était mis les mauvaises personnes à dos. Pauvre connard, à peine le dos tourné et il se comporte comme un abruti notoire. Comme si j'avais que ça à foutre.
C'était la merde, j'avais pas assez de cash et j'ai dû emprunter 10.000 $. Seulement, les termes demeuraient compliqués, et à vrai dire, j'avais autre chose en tête. J'ai donc signé, face à l'un des pires types de gangsters au monde : les gratte-papier, les cols blancs. J'allais pas tarder à le regretter; mais avais-je le choix ? Je reste encore aujourd'hui convaincu que non.
J'ai donc viré le pognon sur son compte; et j'ai commencé à travailler un peu plus pour rembourser. Seulement, ici, 10.000 $, c'est énorme. Et les créanciers ne sont pas si honnêtes que la blancheur de leurs chemises veut le faire paraître. Ces pourris ont des connexions; en guise de moyen de pression, j'avais régulièrement une invitation forcée en prison. J'étais amer, à juste titre; j'avais dû laisser tomber mon appartement qui finalement, se révélait être trop de frais pour ma situation.
J'étais passé du statut de "touriste" à celui de SDF en un temps record. La situation était critique; je voyais désormais les choses d'un autre œil et comprenait mieux le chaos ambiant, même si je ne le cautionnais pas. Le travail ne suffisait pas, pas sans y passer une quinzaine d'heures par jour et dormir là où cela se révélait possible; souvent dans une cellule aussi propre qu'un hall d'immeuble dans une cité HLM en France.
J'ai porté ma croix, et sans doute pris quelques années de plomb dans le crâne, m'estimant heureux de ne pas en avoir pris d'autre par les locaux haineux. Mais j'avais dû passer par d'autres chemins, finalement utiles; je savais désormais monter et démonter une arme pour l'obtention d'un argent sale nécessaire à ma survie. Il restait néanmoins des gens sensés, dans cette ville; les uns aspirent à la loi, les autres aspirent à la liberté. J'avais pour le moment choisi ma voie, celle de la survie; en résumé, entre loi et liberté, je prenais des libertés sur l'application de la loi. Seul comptait l'objectif. Survivre, ne plus être un stupide maillon de la chaîne, bête et discipliné.
J'avais cultivé un côté philosophe. Durant des soirées entières, je montais souvent sur les toits et je m'allumais une clope, en observant les alentours. Je percevais les choses sous un autre angle, de là-haut. A travers les verres teintés, la cité me paraissait moins terne et morose, alors qu'auparavant, je la balayais d'un regard à nu.
C'était sûrement dû au fait que je comprenais mieux son mal-être ...
Chapitre second : "Par les armes tu vis ..."
Los Santos - Gare, Bar "Long John".
J'avais quelques amis sensés, malgré tout. Un candidat au SWAT, un motard mécano trafiquant d'armes, un Italien paumé avec qui j'étais aussi proche qu'un frère, et une compatriote
Je gagnais peu, et je rêvais qu'à une chose, typiquement locale : pouvoir enfin me payer une Harley, comme celles que je voyais parcourir le nord de la ville, dans le Red County.
Il fallait se rendre à l'évidence; bosser à la ferme n'était pas suffisant, me prendrait des années pour ce faire, et au vu du risque de se prendre une balle perdue entre temps, c'était hors de question. Un jour, achetant une arme, j'ai eu un contact avec mon revendeur pour l'assister à la fabrique, puis à la vente. Ainsi, je réussissais à me faire un petit extra de finances, qui complétait bien son office; sous son conseil, plus tard, je me suis décidé à changer mon job, pour postuler chez Vintage Motors. J'avais fait six mois de mécanique sur des poids lourds, et j'estimais pouvoir m'en sortir.
Entre temps, j'eus contact avec un club de motards, les Lost.
Agréables discussions avec le duo qui constituait son commandement; ils ne tardèrent pas à nous proposer de les rejoindre en tant que membres de leur support. Personnellement, du moment que cela ne foutait pas la merde avec mon contact, j'étais d'accord; nous décidâmes alors de nous joindre à eux. Pour ce que j'en ai vu, ils étaient cinq, dont un vraiment dérangé, du genre à te pourrir un club illico presto : trois visites à l'hôpital et une en prison, en une après-midi ...
Le reste, je ne m'en souviens plus.
Cuba, quelque part au milieu de la jungle.
Je récupérais dans une de ces cabanes de tôle typiques de cette zone équatoriale; insupportables à vivre si l'eau les martèle ou si le soleil les cogne. En somme, tout le temps.
La situation n'était pas des plus jouasses; un type, m'avait recueilli, laissé pour mort aux alentours de Los Santos, et m'avais remis à un de ses amis, infirmier de l'armée cubaine. Il me prit en charge, mais par la suite, j'étais resté plusieurs jours, peut-être plusieurs semaines, dans le coma. Celui-ci avait décidé de retourner au pays, et il pensa sûrement que cet état devait être du fait d'ennuis; donc, il se chargea de me transférer là-bas, dans ce semblant d'hôpital militaire, afin de pouvoir me rétablir et me mettre au vert. Quoi qu'il en soit, je ne sais pas pourquoi il a fait ça.
J'eus besoin d'une semaine encore pour sortir du coma, et bien d'un mois pour retrouver un semblant de mobilité, pendant lequel j'ai dû bouger dans une structure plus petite au sein d'une base, car mon état ne nécessitait plus autant de moyens. Pendant ce temps, je commençai à repartir de zéro, avec ce que j'avais, dans ce nouveau pays.
Dernière édition par Miguel Cortes le Mar 10 Jan - 2:44, édité 22 fois
Spencer Rayne- Messages : 270
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Spencer Rayne- Messages : 270
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Re: [Background, en construction] Cortes, Miguel Cortes.
C'est franchement pas mal, mais des illustrations pour rendre le background encore plus agréable, c'pas de trop haha
Hitoshi Nishimura- VIP
- Messages : 1813
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Re: [Background, en construction] Cortes, Miguel Cortes.
C'est encore au stade chantier ! (je sais, je vous tend la perche pour de jolies vannes)
Le temps que je peaufine le texte et que je trouve de jolies images pour illustrer tout ça, et vous avez le lot complet.
Le temps que je peaufine le texte et que je trouve de jolies images pour illustrer tout ça, et vous avez le lot complet.
Spencer Rayne- Messages : 270
Date d'inscription : 10/12/2011
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Re: [Background, en construction] Cortes, Miguel Cortes.
Background promettant, il est bon.
Invité- Invité
Terrel Wembley ( W2 )- Messages : 347
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Franklin Ralph [Ban fofo]- Messages : 1789
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