Reginald McCartney - Back to basics.

par Ronald Beneventi Dim 28 Oct - 0:14

Back to basics.

« 21h40, Le vol en direction de Kandahar va décoler »

C'était le grand jour, mon jour de gloire me disais-je, l'heure de prouver à tout le monde que je pouvais sauver le monde. Ca f'sais déjà une année entière que je me préparer à combattre, une année de souffrance. Je montais les marches de l'avion en compagnie de mon bataillon puis je m'installai à côté du seul mec que je connaissais,
un certain Barclay, il était pas net, tout l'temps en train d'parler des mecs qu'il allait tuer, pauvre gars. L'avion
se mit à avancer, le bruit du décolage raisonnait dans ma tête comme les cris des officiers de l'armée. A croire
que cela me rendait fou, que je devenais parano.
Nous atterrîmes quelques heures plus tard à l'aéroport de Kandahar. Plusieurs Jeep nous attendaient à l'entrée.
Nous montâmes ces fameux 4x4 sans dire un mot. Le seul bruit que l'on pouvait écouter était celui des moteurs rugissant. Les routes n'était faites que de terres, faisant tellement de poussières que l'on ne voyait pas à 10 mètres, je toussa.
Arrivé au campement, nous n'eurent pas une seconde de répits, les ordres furent donnés, et les groupes furent
formés. Nous marchâmes jusqu'à un petit village, franchement c'était terrifiant de passer dans les rues et de voir
ces personnes vous regarder froidement, d'un regard triste.
C'est bien beau de vivre paisiblement sans manque d'argent, mais quand vous changez de monde, vous êtes perdu, seul, Vous êtes apeuré par toute cette pauvreté, ces endroits insalubres. Il n'y avait pas un bruit, c'est comme si, je sais pas comment vous dire, comme si il n'y avait personne v'voyez ? Comme si vous étiez dans la rue et que
celle-ci était déserte. Sauf que là il y avait du monde de chaque côté. Puis le silence fût rompu, d’innombrables coups de feux se firent entendre. Le Commandant Hofman hurla un « A COUVERT » que l'on aurait pu entendre à des kilomètres. Je me plaquai contre le mur, rechargeant mon arme. Je peux vous assurer que à ce moment votre cœur bat à cent à l'heure, vous voyez votre vie défiler en quelques secondes. J'avais peur.
L'échange de tirs dura plusieurs minutes, des minutes qui me semblait durer des heures. Puis le silence revenu, on aurait dis qu'il ne s'était rien passé, que j'avais rêvé, étrange comme sensation.
Plus personnes n’osait parler, nous étions tous terrifié par ce qu'on venait de vivre. J'vais pas vous l'cacher, j'avais jamais tirer sur quelqu'un d'vivant, juste sur des putains de cibles.
Je tourna légèrement la tête avant de voir un homme au sol, arme en mains, je n’eus pas le temps de pousser
un crie que celui-ci tira. Je devint inconscient.
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