Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
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Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Chapitre I - "The place of the tall willows"
Bande Originale du film Le dernier des Mohicans interprété par Indiogenes, composé par Vangelis.
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<< Tout n'est pas fatalité, Maman. >> - S.R, Bismarck, Dakota du Nord
Tout d'abord, laissez moi vous faire un petit cours d'Histoire.
Bismarck, capitale de l'Etat de Dakota du Nord à été fondé peu avant les années 1900 et plus exactement en 1872 par une tribu de Native Americans comme on les appelle ici : Les Mandan. Ce peuple, chassé de ses terres comme la majorité des tribus similaires durant l'époque de la ruée vers l'or, avait eu le temps de la baptiser "L'endroit des hauts saules".
Elle devint rapidement un très grand centre d'impulsion pour la société des chemins de fer s'y étant installée quelques temps plus tard et fût transformée en véritable point de passage, et l'est encore aujourd'hui en direction du Canada pour les personnes souhaitant profiter de la fraîcheur et des paysages somptueux l'entourant.
Moi c'est Stevy, je suis né la-bas, un 3 Juin 1986 aux alentours de 19h30 sous une douceur particulièrement exceptionnelle dans cet Etat là où, en été, nous ne dépassons jamais les 25°C à l'ombre. Vous devez vous en douter, je tiens cela de ma mère car, en réalité, la première chose dont je me souviens réellement ce fût à l'âge de 3 ans et ce n'était pas très glorieux : je m'était fracturé l'avant-bras gauche alors que je jouais dans la cours de récréation avec mes petits camarades de classe. Autant vous dire que c'est plutôt la douleur qui m'est restée ...
Je me souviens, un jour et dans ma plus grand innocence, avoir dit à ma mère :
<< Maman, c'est vrai que l'on doit tous mourir un jour ? >>
Bien entendu, pour ne pas me choquer, elle m'a répondu que non. Cette idée d'y rester alors que je n'avais que 6 ans est donc vite retournée d'où elle venait.
Dans notre jardin familial, en compagnie de ma soeur, Emily, nous jouions sans cesse, parfois depuis le début d'après-midi jusqu'en fin de soirée, au moment où il fallait aller se coucher.
Ceci n'était pas sans protestation de la part d'Emily car, se coucher, c'était un peu comme une punition :
<< Pourquoi vous restez en bas alors que nous, on doit dormir ? >> Emily répliquait sans cesse, au bord des larmes.
C'est d'ailleurs la seule vraie "belle" image que je garde encore de ma sœur. Moi, dans mon coin, comme à mon habitude, je n'ais jamais réellement imposé mes choix ni mes méthodes ... je me laissais juste faire, quitte à passer pour un être passif. Alors à chaque fois que ma mère venait m'embrasser le soir même, ayant entendu la même phrase venant d'un adulte quelques temps plutôt et sans en comprendre le sens je m'exclamais :
<< Tout n'est pas fatalité, Maman. Tu sais que j'espère pouvoir un jour regarder la télé le soir avec toi ... >>
Vous voyez ? Je commençais déjà à philosopher alors que je n'avais que 8 ans et pendant ce temps, ma petite sœur pleurait ... encore une fois.
Ma mère, Jennifer, si je devais parler d'amour un jour dans ma vie, et Dieu sait que ça arriverait, même pour la plus belle fille du monde je ne pourrais oublier le respect que j'avais pour cette femme. Elle avait les yeux d'un bleu vif, d'une teinte se rapprochant d'un ciel d'été, des cheveux très clairs présentant des nuances blondes plus ou moins vives selon l'orientation et l'angle qu'empruntait l'éclairage ambiant à travers ses mèches, mais des traits durs, renforcés par ces longues années à se lever très tôt le matin pour s'occuper du foyer. Qui aurait cru que d'être femme au foyer était le plus dur des métiers.
Lorsqu'elle m'appelait par mon petit nom affectif, je ne ressentais que le bonheur et l'émerveillement, j'étais son petit louveteau. Car oui, la nature m'a dotée d'une déformation génétique plutôt rare sur cette Terre qui rend mes yeux bicolores, comme si on m'en avait échangé un à la naissance, du gris clair ... et du vert très vif.
Mais maintenant, je parle d'elle au passé.
Chapitre II - Le brasier
<< Tout est plus beau là-bas. >> P.R, Aéroport municipal InterMiles, Bismarck, Dakota du Nord.
Extrait de la Bande Originale d'Inception - Composé par Hans Zimmer
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Ce 19 Janvier, tout à basculé.
Je venais de sortir de l'école et je m'appretais, comme à mon habitude, à courir vers l'extérieur en direction du bas côté de la route, généralement occupé par le ramassage scolaire.
Mais une fois arrivé au niveau de grille, rouillée par les intempéries et rongée par le temps, je l'aperçu. Appuyé sur l'encadrement de la portière d'une vieille Volvo bleue virant au gris, mon père, il croisait les bras tout en me fixant sans expression.
Le seul mot de bienvenue fût un geste de sa main droite qui, s'abattant sur la vitre arrière droite du véhicule, ne voulait dire qu'une seule chose :
<< Entre. >>
Mon père était vêtu d'un treillis qui devait surement dater de la guerre du Vietnam et d'une blouson en cuir très abîmé. C'est un homme assez grand, imposant le respect, ses cheveux bruns presque noirs et coiffés en arrière reflètent par moment les quelques timides rayons de lumière perçants à travers les grands pins le long de la route.
Ne sachant vraiment que faire et de par ma timidité habituelle, je ne pouvais pas dire grand chose alors je me contentais de m'appuyer contre le siège passager, passant mes bras autour du repose tête de ce dernier.
Il y avait quelque chose d'étrange, une odeur désagréable, un éclairage morne ... de la fumée. Regarder dans cette direction était intenable tellement la chaleur vous brûlait les yeux, ma respiration était saccadée et lourde, j'avais d'horribles démangeaisons à cause de ces multiples cendres encore incandescentes venant se déposer sur mon visage.
C'est ce genre de scènes auxquelles vous croyez qu'elles n'existent que dans vos cauchemars les plus sombres, les plus atroce : notre foyer était en train d'être digéré par d'énormes boules de feu.
Les pompiers n'ont rien pu faire. Ma soeur, qui n'était pas allée à l'école ce jour-là, regardait ce qui restait de notre maison avec un regard que je n'avais encore jamais vu auparavant : même quand elle était triste. Là, c'était différent, l'éclairage rougeoyant ambiant, témoin des dernières braises venant de terminer de se consumer, la transformait en une fille détruite, une enfant ayant pleuré, la teinte rouge que prenait ses larmes en ce lieu donnait l'impression qu'elle pleurait le propre sang de sa mère.
Elle m'avait mentit, cependant, j'avais compris que c'était pour mon bien. J'avais également compris que personne n'y échappe et que, quelle qu'en soit la raison, la douleur pour les proches est toujours plus vive que tout ce qui peut vous blesser en ce monde.
Deux semaines plus tard, après avoir vécu à l'hôtel, nous montions dans l'avion, mon père, Emily et moi. Je me souviens de ce qu'il m'a dit en franchissant l'entrée du tunnel d'embarquement :
<< Fais le vide. Tout est plus beau là-bas. Tu verras. >>
Nous laissions derrières nous nos souvenirs et nos terres natales. Je l'ais vu dans l'avion, elle marchait vers moi mais au moment de vouloir lui parler, de vouloir la toucher une dernière fois, elle s'échappa et disparu telle une chimère.
C'était mon imagination, mon esprit voulait rester à Bismarck tandis que mon corps s'éloignait. Une telle distorsion est intenable pour un être humain, j'ais compris que la seule chose qui me restait à faire était de fermer les yeux et d'attendre de trouver le sommeil au son des réacteurs de l'appareil.
Nous étions sur California Airline.
Chapitre III - Renaissance, Adolescence
<<Ne fais pas de conneries. >> P.R, Aéroport international de San Fierro, Californie
Bande Originale de Drive - Nigthcall par Kavinsky
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Quelques années ont passées.
La douleur disparut, certes non sans quelques difficultés, mais je sais qu'elle restait au plus profond de moi.
Le peu de temps que j'ais vécu avec mon père avant qu'il ne quitte la Californie afin de retourner dans le Dakota m'a permis d'apprendre une chose : vivre dans la tristesse et le mal chaque jour que Dieu fait n'apporte rien.
En vivotant au jour le jour comme je l'ais fais jusqu'ici, j'appris rapidement que le monde ne s'ouvrait pas aux esprits fermés, bornés.
C'était le 25 Mai. J'avais 18 ans. J'habitais à San Fierro.
La sonnerie de la fin des cours à retentit aux alentours de 17h35 et je n'avais qu'une envie : quitter ce fichu cours de Mathématiques qui m'apprenait plus comment dormir en classe plutôt que d'apprendre en classe.
J'avais d'ailleurs rencontré une fille plutôt agréable même si je n'ais commencé qu'a parler avec elle que début Décembre, je me précipitais donc à l'arrière de mon établissement, sautant trois à trois les marches afin de débouler dans le parking en direction du seul souvenir que m'avait laissé mon père avant de repartir : mon scooter.
<< Ta vie commence ici. Je serais toujours là au téléphone Stev' et, s'il te plaît, ne fais pas de conneries. >>
J'incitais Alexandra à monter à l'arrière en lui faisant de grand gestes mais je savais très bien qu'elle préférait la marche à pied, cependant, elle s'est approchée et m'a clairement fait comprendre que les "trucs" à deux roues, ce n'était pas sa tasse de thé ... tout en montant. Allez savoir pourquoi, elle s'était forcée à venir avec moi.
Elle avait des airs très enfantin, des traits presque invisibles, mais un côté rebelle plutôt agréable et je sais que c'était une grande amie de ma sœur, raison de plus de ne pas la contrarier quand on connaît le caractère violent que s'est forgée cette dernière au cours de ces dernières années.
Sur la route de chez elle, je lui est demandé si elle venait à la soirée universitaire annuelle ce soir là et la seule réponse que j'eu fut un :
<< M'ouais. Peut-être. >>
Cependant, j'étais convaincu, elle n'allait pas m'ignorer, sûr et certain.
Je ne me suis pas trompé, nous avons passé la soirée à parler de tout et de rien tandis que ma sœur devait être surement encore en train de "discuter" avec tous les gars du lycée, ce qui, vous vous en doutez, n'est qu'une façon de parler ...
Mon attention à été attirée par un attroupement plutôt étrange à l'entrée de la boite de nuit lorsque Alexandra m'avais demandé d'attendre au bar.
Les gens riaient et certains me regardaient comme si ils cherchaient à me faire venir, je n'ais donc pas résisté.
Ce qui s'est dévoilé à moi m'à jeté un froid dans un premier temps : Alexandra avait démarré mon scooter puis s'apprêtait à lever la béquille lorsqu'elle m'à vu arriver. Il va de soi qu'elle était loin d'être sobre à ce moment là. Moi, ne voulant pas passer pour un imbécile à ce moment, je me suis rué à l'arrière du scooter alors qu'elle avait déjà tournée la poignée d'accélération.
Tout à été très rapide, le bruit était insupportable : la machine à démarrée en trombe, en sur-régime, accompagnée par les rires et les cris des badaud environnants. J'étais euphorique au moment où elle à perdu l'équilibre au premier virage.
Le cyclomoteur s'est couché sur le côté, éjectant Alex' à l'opposé, en heurtant le trottoir à quelques mètres de là tandis que moi, j'avais sauté en arrière au moment de venir voir le choc approcher. En ouvrant les yeux, c'est à dire environ 2 à 3 minutes après l'accident et en plus de l'affreux mal de tête s'ensuivant la seule chose qui me restait du pilote n'était qu'une de ses Converses au milieu de la route.
Heureusement, la troupe l'avait ramassée après moi, plus loin dans un bosquet ... en plein fou rire. C'est dans ces moments que vous vous dites que votre vie ne tient qu'à un fil.
Elle s'est jetée sur moi, à moitié déchaussée et m'a embrassé pendant ce qui devait être une bonne minute.
Ma sœur, plus loin, une mine de déterrée s'est approchée à pas de loup afin de venir m'infliger une violente gifle quelques minutes plus tard. C'est avec cet affreux sentiment d'incompréhension que j'ai enfourché mon scooter, dans un état déplorable, laissant Alex' et Emily sur le bord de la route en compagnie de quelques autres personnes. Je ne savais pas vraiment pourquoi elle m'avait aussi violemment frappé mais, une chose est sûre, j'avais perdu de l'estime chez elle ... Alex' ou l'accident ? Qu'est ce qu'il l'avait rendu comme ça ? Allez savoir.
Je suis rentré chez moi, le lendemain sentait le déjà-vu, la routine reprit très rapidement le dessus ... je n'ais jamais pu reparler à Alexandra durant les trois années suivantes.
Ce que je ne savais pas encore allais me détruire à nouveau car il y'avais bel et bien une raison à une telle réaction de la part de ma sœur.
Elle savait quelque chose que je ne savais pas. La peur de voir deux morts en si peu de temps ? ... Ou alors trois ...
Mon père ne répondait pas au téléphone.
Chapitre IV - Charlie 2-A
Bande Originale de Full Metal Jacket - Sniper par Abigail Mead~~~<< Cela ne pourrait être pire ! >> S.R, Campement Charlie 2-A, Non loin de Kaboul, Afghanistan.
Un couloir sombre, des murs inexistants, l'impression de marcher dans un vide perpétuel, lui, au bout. Ce bruit, comme une goutte d'eau, ce frisson.
Malgré moi, je continuais à avancer, je le regardais dans les yeux, il me pointait du doigt, il ouvrait la bouche, il criait, il courait vers moi. Je crois qu'il était armé ou non ... il tenait ... une barre de fer ? Un pied de biche ? Je marchais à reculons tout en avançant : la perception était maintenant inversé, tout devenait rouge ... rouge sang.
J'ai continuer à marcher sur ce fil invisible, cet hymne à la mort résonnait en moi ... une vive douleur me parcouru le dos, quelque chose bougeait sur ma droite, dans l'obscurité, mes pas résonnaient dorénavant, ils se faisaient de plus en plus lointains puis ...
<< REDFIELD ! Tu lève ton cul et t'arrête de rêvasser. Tu m'as compris ? Allez on se magne ou sinon ils auront raison de nous ! >>
J'étais sourd, du moins, presque sourd. Le Capitaine Attia semblait me crier quelque chose, j'avais ouvert les yeux avec l'impression que l'on m'enfonçait un pieu dans le bas du dos mais il y'avait autre chose, le feu, ça brûlait, l'hélicoptère, le pilote, tout brûlait ... le feu ... mon père ? ... Le vide me rattrapa à nouveau et je ne vis plus rien pendant des heures.
J'ouvris les yeux dans l'un des rares campements improvisés par notre escouade sur le sol Afghan : La 1st Medic Division, chargée d'appuyée la Big Red One, la fameuse unité des Marines Américain censés êtres les premiers sur le terrain, les premiers à ramasser les pruneaux.
Le Capitaine Attia était là, il me parlait et moi je souriait bêtement :
<< Alors ? On se remet ? T'a vraiment de la chance qu'on t'est tiré de ce trou à rat, je te jure que si ça tenait qu'à moi, je t'aurais laissé cramer dans ce tas de ferraille ! >>
Il semblait prendre le ton de la rigolade mais bon, cela restait mon supérieur, je n'étais que le Caporal Redfield après tout.
Je me suis donc engagé en 2008, pendant les premières opérations menées en Afghanistan. Afin de venir déloger les Talibans, nous usions de multiples techniques allant du tir d'artillerie jusqu'aux assauts incessants jours et nuits. La fatigue n'avait pas le temps de prendre le dessus, tout allait toujours très vite.
C'est durant le mois d'Août que la plus grosse opération avait démarrée : Nous devions effectuer un raid, qui n'était censé ne durer que 2 heures au maximum, sur une villa d'une des plus grosses têtes chez les Talibans, cela va de soi que son nom étant imprononçable, il m'est totalement impossible de vous l'écrire et encore moins de vous le prononcer.
Malheureusement, cela ne s'est pas vraiment déroulé comme prévu, les renseignements ont foirés leur coup et le seul résultat à été ... le crash de ce foutu Black Hawk en plein désert et de nuit ... Après cela, c'est le Blackout, à part ce rêve absurde et atroce que je n'espère jamais revivre.
Je vivais la peur au ventre, mon père était dans le coma, je savais que cette vieille Volvo allait le mener à sa perte et pour preuve, les freins l'ont envoyé directement aux urgence, j'essayais de me dire chaque jour :
<< Cela ne pourra pas être pire ! >>
En plus, les informations ne m'arrivaient qu'au compte-goutte, isolé ici, seul les téléphones satellites passaient et ces derniers n'était que réservés aux communications d'urgence et donc surement pas pour prendre des nouvelles de son père ... J'étais dans l'ignorance totale.
Je n'arrivais cependant pas à me débarrasser de toutes mes idées noires, de mes rêves glauques, donc j'oubliais avec les amis. Entre autres, un certain Tourn, Mathieu de son prénom, un bon Français à l'origine installé à New York pour des études dans le domaine militaire mais il s'avère qu'il à été appelé au devoir en même temps que moi.
Cependant, moi, je m'étais engagé volontairement, l'armée était tout ce qu'il me restait avec mes résultats déplorables en cours et ma façon de traiter les gens comme des êtres inférieurs.
Nous parlions de tout et de rien, tout le monde y passait, la famille, les filles, les parents et même les instructeurs, de bonnes doses de rigolades qui me permettaient d'oublier tout ce qui se passait à San Fierro. Nous écoutions même encore les vieux titres de la Guerre du Vietnam du genre : "Hello Vietnam" de Johnny Wright.
Cependant, après m'être remis de mes blessures, après en avoir soigné quelques unes, de par ma formation de médecin sur le tas, le briefing nous à été transmis. Je précise que c'était d'ailleurs pour cela que nous étions ici, soigner nos soldats qui, malheureusement, revenaient souvent les pieds devant et faire la leçon aux petits nouveaux en leur expliquant nos plans d'actions, sous la supervision directe de nos Lieutenants.
Le briefing, l'opération devait durer 1 jour au grand maximum, nous partions le lendemain matin aux aurores, vers 5h30.
Mais mon instinct m'avais bien dit que cela allait encore mal finir.
J'étais à moitié infirme mais j'y retournais, je pensais déjà à Emily, Alex', à la mort. Certains n'en reviendront jamais, je le sent, je l'ais vu la nuit dernière.
La goutte d'eau se faisait à nouveau entendre...
La peur m'envahit à nouveau.
Chapitre V - Piégés
Bande Originale de We were Soldiers - Assaut~~~Le vol à duré 2 heures, j'en ai profité pour parler un peu de mes terreurs nocturnes récentes avec Mathieu. Celui-ci m'a assuré qu'il n'était pas mieux que moi dans ce genre de situation. Lui aussi avait perdu pas mal de mondes sauf que lui, c'était pendant le 11 Septembre, la moitié des gens de sa famille y travaillaient depuis maintenant quelques années, si ce n'est quelques décennies.
Le pilote à crié deux fois, nous étions sur la zone de largage, nous nous sommes donc fermement attachés tous les deux, accompagnés du reste de notre escouade. Il fallait que ce soit moi le premier à descendre, en tant que Chef d'escouade, vous imaginez donc que c'est moi qui ramasse le gros lot.
Je crois bien que cette peur m'avait suivit, sauf que, dans ce cas présent je n'avais pas le choix.
J'ai mis pied au sol, la poussière était soulevée par les dépressions crées par l'hélicoptère et venait se déposer sur les bâtiments environnants ainsi que sur mon treillis, mes armes. Je toussais, je ne voyais pas à 1 mètre devant moi, cependant, je continuais d'avancer, mon équipe sur mes talons, en direction du premier abris fiable capable de nous protéger, du moins de la poussière qui allait me rendre aveugle ...
Cet abris ne devait pas être conçu pour les balles, et pour cause, la première déflagration m'a à la fois pétrifié et propulsé contre le mur opposé à celui de l'entrée dans cette salle : deux tirs de roquettes venaient de défoncer la façade avant de notre bâtiment, manquant de peu l'hélicoptère au moment de remettre les gaz. Ces types là étaient déterminés, il fallait bouger. Je tentais de reprendre mes esprits, n'hésitant pas à me frapper à coup de crosses par moment afin de revenir à moi devant mes coéquipiers.
<< J'crois qu'on devrait passer par derrière, cette rue est un putain de guet-apens, ça se voit clairement ! >>
Mathieu avait prononcé cette phrase avant que je n'ordonne à mon escouade de faire sauter la porte arrière et de prendre contact le plus vite possible avec le QG, en précisant que nous étions bien sur les lieux.
Il devait nous rester environ une borne à parcourir dans les décombres, les tirs croisés, les chutes de mortier et les mine dissimulées sous quelques amas de poussière, manque de chance, il n'y avait que ça ici : de la poussière, tout comme ce qui allait rester de moi ...
Dix gars, dix mecs armés jusqu'aux dents nous ont surgis de n'importe où, nous n'avons rien vu arriver, nous étions sourd à nouveaux, je l'étais également, cela résonnait comme dans une église.
Il m'a fallut peu de temps pour comprendre que la moitié de l'escouade était passée sur un explosif dissimulé, le tout était relié au détonateur par un simple fil de pêche, parfaitement transparent.
Au sol, j'étais au sol, je cherchais prise, quelque part, je rampais, j'ai parcourus une dizaine de mètres, criant tout ce que je pouvais jusqu'à manquer de m'étouffer.
Arrivé derrière une barricade improvisée, j'ai pris mon arme à deux mains mais ... au moment de lever, j'ai vu ce sang, ce n'était pas le mien, c'était la main de Mathieu qui venait d’atterrir dans mon col, je donnais des coups d'épaules, prenait appui sur une poubelle avant de vider mon chargeur par rafales de trois sur nos agresseurs, aussi déterminés que des bêtes sauvage. Ce n'était plus que ça, le monde sauvage, une simple guerre de territoire, nous étions chez eux après tout ...
Ils ont du me croire mort, en réalité, j'étais à court de munitions, les deux autres gars encore vivants avaient désertés, sans laisser de traces, je n'avais que le cadavre de mon meilleur ami à mes côtés, celui-ci m'avait même servis de bouclier, contre mon gré.
Non sans un dernier cri mêlant fureur et tristesse à la fois, je me mis à courir à l'opposé, tentant de retourner au point de largage, désorienté, tâché du sang de la seule personne qui m'avait probablement comprit dans ce bas monde.
Arrivé sur place, je ne trouvais plus notre module radio ... c'était normal, ce n'était pas moi qui l'avait ... j'haletais, je toussais. Je me suis laissé tomber à genoux, en plein milieu de la route de terre, attendant de recevoir le coup fatal, la seule et unique balle qui me permettrait de me faire oublier, tout comme ces soldats disparus que ce soit de tous temps : 14-18, 39-45, Le Vietnam, Le Golfe en 91 ... tous ... et moi, aujourd'hui en 2007, à se battre pour une cause déjà perdue, contre des opposants tellement déterminés qu'ils en gueulaient le nom de leur seul et unique Dieu à tu-tête en pleine rue à chaque fois qu'il butaient l'un d'entre nous ou que l'un des leur y restait.
J'étais là, face à mon destin. Celui-ci n'à pas voulu de moi, ou alors, j'avais encore fait une erreur, mon instinct se trompait-il ?
Une lointaine et sourde détonation se fit entendre puis, un sifflement très intense, un choc, une onde de choc, j'étais soufflé, j'ai du décoller du sol pendant au moins une seconde, des éboulements, des cris ... le noir complet ...
A nouveau, le noir complet.
L'eau coulait ...
Chapitre VI - Sombre Destin
<< Vois-tu la fin du tunnel ? Vois-tu la lumière ? Peux-tu l'atteindre ? >> Inconnu, Hôpital Militaire San Jose, San Fierro, USA.
Bande Originale de Dead Silence
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C'était comme une décharge électrique, une stimulation lumineuse tellement vive que j'en suis devenu photosensible pendant au moins 5 à 10 minutes, sans pouvoir m'empêcher de refermer les yeux lorsque je fixait la moindre source émettrice d'un quelconque photon.
Je me souviens également du mal de tête atroce qui me tournait autour, m'élançant dans le crâne de tous les côtés, sans arrêt, comme si un boulet d'une masse inconnue, mais cependant très imposante, roulait dans ma tête, prenant un malin plaisir à tenter de créer le plus de fissures dans les murs, or ici, c'était les parois intérieures de ma boite crânienne.
Cette jolie infirmière m'a expliqué pas mal de choses et vu son enthousiasme, j'avais l'air de m'en sentir plutôt bien. Les seuls mots que j'ais pu retenir d'elle sont : << Attaque >> et << Fragment >>.
L'association inévitable, surement lié à ce mal de tête, fut que j'avais "peut-être" été touché par un quelconque fragment ou par je ne sais quel débris. Ce qui était sûr, c'est que cela n'avait pas été bon pour ma santé.
L'autre problème, il était sur ma gauche, dans un état déplorable, noyé parmi les tuyaux et les perfusions ... je me suis retrouvé dans la même chambre que mon père, lui qui était déjà si mal avant que je parte en ... Afghanistan ? Il me semble que c'est cela, peut importe après tout. J'étais avec lui, lui n'était pas avec moi, il dormait, surement pour très longtemps, les machines semblaient même à peiner pour le maintenir dans cet état, il était défiguré, son apparence physique n'était plus que brûlures, déchirures, plaies multiples et fracture à la cheville droite, lui attribuant une position plus que désagréable à regarder vu que cette dernière avait adoptée un angle inverse qu'une cheville humaine été censée supporter.
J'ai refermé les yeux, expirant tout l'air que j'avais encore dans les poumons, me vidant la tête.
Quelques jours plus tard, j'avais déjà réussi à me faire passer temporairement cette migraine, juste de quoi me lever, certes difficilement, et de marcher en direction de la douche, chaque matin. Cela faisait maintenant un bon mois que je traînais dans cet hôpital, plutôt bien équipé, j'en aurais fait ma chambre d'hôtel si c'était un peu moins glauque.
J'étais habillé, parfumé et respirant la fraîcheur lorsque j'ai ouvert la porte de la salle de bain, quelques minutes plus tard, il y'avait ce quelque chose déposé sur le torse de mon père, quelque chose qu'il n'avait pas avant, quelques instants plus tôt.
Je me suis approché de ce qui semblait être du papier à lettre, mais du papier à lettre déjà utilisé, sur lequel on avait déjà tenté d'effacer quelques marques de crayon à l'aide d'une gomme, probablement de très mauvaise qualité vu les traces noires que cette dernière avait laissées sur cette page d'un teint blanc cassé.
<< Stevy, j'ai décidé de rentrer à la maison, le Dakota me manque plus que tout et je pense que je n'ais plus rien à faire ici, cette ville est remplie de racailles et de personnes mal fréquentables. Prend soin de papa, tu étais dans la douche lorsque je suis passée.
P.S : Ne cherche pas les clés de l'appartement, je lui ait prises, après tout, il n'en à plus besoin.
Emy'. >>
Savez-vous ce que cela fait de ressentir une haine tellement violente que vous avez l'impression que tout le monde n'est plus composé que d'ennemis ? Elle à osé.
J'ai déchiré la feuille, me coupant la paume de la main par la même occasion, le papiers occasionnant des coupures assez douloureuses, bien qu'invisibles. Cela ne m'a pas arrêté, j'ai attrapé la chaise située à côté de mon lit, avec cette force qui me semblait venir de nul part pour un simple soldat blessé à la tête, je l'ai lancée directement vers la seule source lumineuse de la chambre : la fenêtre.
Le bris de verre m'a assourdit, la chaise à chuté avant de venir s'exploser en trois morceaux de ferraille au sol, directement sur le toit d'un vieux Range Rover.
Je me souviens aussi avoir crié le prénom de ma soeur, trois fois de suite à la fenêtre, brisée, m'ouvrant cette fois le dos de l'autre main, qui n'était encore pas blessée jusque là, en m'appuyant sur les pointes persistantes collées à l'encadrement de la fenêtre ... l'ancienne fenêtre.
Je ne ressentais plus la douleur, un médecin et un type de la sécurité, surement un soldat vu son gabarit, m'ont rapidement rattrapé avant de me balancer au sol comme un simple sac de sable, croyants surement que j'avais envie de me suicider, ce qui était totalement faux, cependant il n'étais pas exclut que si je croyais à nouveau ma sœur, je risquait de terminer ma vie en prison pour homicide volontaire.
Ma vision troublée, mes yeux ne fixaient dorénavant qu'un seul point, le goutte-à-goutte situé sur la partie supérieur de la perfusion plantée dans l'avant-bras droit de mon père.
Était-ce cette goutte que j'entendais tout le temps ? Le temps qui s'écoule ? Me rapprochant toujours plus de la mort d'un être cher ?
Les types m'ont relevé, m'ont assis, et m'ont parlé, je ne les écoutaient pas, je me suis levé brusquement, sautant dans mes chaussures avant de me diriger vers la porte d'un pas décidé, sans me retourner.
J'ai tout de même tourné la tête une dernière fois : je voyais mal, les gouttes n'étaient plus translucides, elles étaient rouges, d'un rouge vif. A ce stade là, mon destin ne paraissait pas très glorieux.
Mais j'ai gagné quelque chose : je ne me posais plus de questions, j'agissais.
Dernière édition par Stevy Redfield le Lun 27 Juil - 16:08, édité 14 fois
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Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
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@Autres : Merci d'avance
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Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Nul à chier Rougefield, un seul conseil : va te pendre.
Ethan Gallini- Messages : 2000
Date d'inscription : 26/06/2011
Age : 29
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Je te vois venir de loinnnnnnnnnnnnnn ! good ! on attends la suite, la SUITEEE
Invité- Invité
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
J'adore le header.
Evio Moreno- Retraité Staff
- Messages : 15738
Date d'inscription : 14/03/2012
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Ce que j'ai aimé dans tout ça, c'est l'image du petit loup. :hap:
Bon début Yellowfield.
Bon début Yellowfield.
Robert Ruggles- Messages : 1660
Date d'inscription : 14/05/2012
Ancien Prenom_Nom : Isabella Gordon, Sabrina
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
C'est le principe : Bande son + illustration à chaque partie.
@ Gallinus : Toi tu date tellement que je t'adresse même pas la parole
@ Gallinus : Toi tu date tellement que je t'adresse même pas la parole
Emilie Redfield- VIP
- Messages : 1711
Date d'inscription : 01/03/2012
Age : 30
Ancien Prenom_Nom : Stevy Redfield
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Je l'avais pas encore lu, tes phrases sont claires et ton histoire est plutôt agréable à lire.
Continue sur cette lancée.
Ps: sauvegarde ton 2ème chapitre avant de fermer la page, petit poulpe.
Continue sur cette lancée.
Ps: sauvegarde ton 2ème chapitre avant de fermer la page, petit poulpe.
Leland Brancato- Messages : 4277
Date d'inscription : 14/07/2011
Ancien Prenom_Nom : SAGINOWSKI/MARZAL
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Stevy Redfield a écrit:C'est le principe : Bande son + illustration à chaque partie.
@ Gallinus : Toi tu date tellement que je t'adresse même pas la parole
Enfoiré.
Ethan Gallini- Messages : 2000
Date d'inscription : 26/06/2011
Age : 29
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Chapitre 2.
Emilie Redfield- VIP
- Messages : 1711
Date d'inscription : 01/03/2012
Age : 30
Ancien Prenom_Nom : Stevy Redfield
Anthony Chapman- Messages : 10381
Date d'inscription : 11/05/2011
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Ton avatar aussi.
Emilie Redfield- VIP
- Messages : 1711
Date d'inscription : 01/03/2012
Age : 30
Ancien Prenom_Nom : Stevy Redfield
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Bien ton avatar qui date de l'an 2 000 ?
Anthony Chapman- Messages : 10381
Date d'inscription : 11/05/2011
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Tu t'crois dans l'agence tout risque putain de VR ?
Roy Waynee- Messages : 1396
Date d'inscription : 11/07/2012
Age : 30
Ancien Prenom_Nom : Rafael Caballero
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Et toi avec ton avatar de fdp tu te croi ou ? sale LSPD de mes deux
Anthony Chapman- Messages : 10381
Date d'inscription : 11/05/2011
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
MAIS IL VEUT QUOI L'INACTIF !
Roy Waynee- Messages : 1396
Date d'inscription : 11/07/2012
Age : 30
Ancien Prenom_Nom : Rafael Caballero
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
TG la victime TS, retourne chez ta maman.
Anthony Chapman- Messages : 10381
Date d'inscription : 11/05/2011
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Beaucoup d'émotion dans ce BackGround, j'ai hâte de lire le reste
Helena_Sleeman- Messages : 244
Date d'inscription : 20/04/2012
Age : 26
Ancien Prenom_Nom : Aucun / N.C.
Re: Stevy Redfield ~ L'instinct [Fermé]
Ca viendra.
Merci du soutient.
Et les deux PD, allez vous engueuler ailleurs que sur MON post.
Merci du soutient.
Et les deux PD, allez vous engueuler ailleurs que sur MON post.
Emilie Redfield- VIP
- Messages : 1711
Date d'inscription : 01/03/2012
Age : 30
Ancien Prenom_Nom : Stevy Redfield
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