Oliver Callaghan est né à Belfast, en Irlande, le 15 août 1983. Son père tenait un bar fréquenté par des motards, du genre gros bras et grosse cylindré Américaine, et sa mère tenait une épicerie avec sa petite sœur en bas de chez eux.
Chapitre I : Panhead
C’était un samedi matin, vers août 1996. Il était encore tôt et la brume avait provoqué de la condensation sur la vitre. Je regardais les goûtes couler le long de la vitre. On fêtait mes 13 ans aujourd’hui. Je détestais les fêtes d’anniversaires depuis que grand-père n’y participait plus. Il nous a quitté il y a maintenant six mois. Celons ma mère, la cigarette l’aurait emporté, mais mon père dit qu’il abusait aussi sur la bouteille.
Mon père était venu me chercher pour me montrer quelque chose. Il m’avait emmené au garage d’un de ses amis. Il savait que j’adorais monter sur les motos de ses clients. Pas ces Japonaises immonde qui font un bruit de moucheron dès que vous tournez la poignée de gaz, non ! Mais celles qui vous donnent l’impression d’être un homme, un vrai. Celles qui se mérite, qui ont du caractère et qui vous font vibrer lorsque vous traversez les routes avec. Ces magnifiques courbes taillés dans ce cadre si affinés mais coriace, le tout monté sur un robuste bicylindre. Ce que je ne savais pas, c’est ce qui m’attendait dans ce fameux garage. Je vis l’ami de mon père sortir du garage sur une Panhead de 1964, une vraie merveille. Il la gara devant moi et en descendit pour me serrer la pince. Mon père venait de m’annoncer qu’elle serait à moi lorsque je serais plus grand et que pour l’instant elle resterait dans le garage. Mon père m’emmena faire un tour, mais j’étais malheureusement passager. J’enviais ce jour où je pourrais enfin prendre le guidon de cette beauté.
Un jour que j’enviais beaucoup également, c’était celui de pouvoir porter le même cuir de mon père. Maintenant j’étais en âge de comprendre ce qu’il signifiait. Ce n’était pas un simple blouson en cuir pour frimer, mais une couleur montrant que l’on appartient à une grande famille. Au dos, il y avait une sorte de tête représentant celle du Diable et l’écriture visible montrait le nom du Motorcycle club auquel il appartenait. Les Sons of Liberty. Sur le devant de son blouson, il y avait des insignes, communément appelé « patches ». Sur son côté droit, il y avait inscrit « Sgt. at Arms » et « Belfast » sur le côté gauche.
Après être rentré de cette longue balade, mon père m’avait ramené à la maison, pour que l’on puisse prendre le repas d’anniversaire. Je me rappelle que ma mère était furieuse après nous, parce que nous étions arrivés en retard et que tout le monde était déjà là. Tous assis autour de la table. A un des bouts de la table devait se trouver mon grand-père, mais depuis son décès, c’est mon père qui y est assis. A sa droite, il y avait, dans l’ordre, ma mère, Judith (ma sœur), oncle Owen (le frère de ma mère) accompagné de sa femme Fiona et de leurs fils Jimmy et Sean. Sur sa gauche, il y avait grand-mère Agate (la mère de mon père), oncle Shane (le frère de mon père), puis tante Alyson (la sœur de mon père) accompagné de Ben, son mari, avec leurs filles Meredith et Aislinn. Si mes grands-parents du côté de ma mère n’étaient pas présent, c’était parce qu’il y avait eu une dispute entre eux il y a longtemps de ça. Depuis, ma mère ne veut plus en entendre parler. Ma place, moi, était en face de mon père, à l’autre extrémité de la table. Au moins, j’étais à côté de Jimmy, mon cousin. J’étais très proche de lui, je le considérais comme un frère. On a tout fait ensemble, on en loupait pas une. On se disait toujours qu’on finirait par entrer dans le MC où mon père était.
Chapitre II : Sons of Liberty
Jimmy et moi étions dans la même école. Et mêmes si nous n’étions pas des têtes, notre foutus diplôme, on avait fini par l’avoir. On voulait pas de grandes études, rien ne nous intéressais à part bosser sur nos motos et rouler jusqu’à n’en plus pouvoir. Malheureusement, le club ne nous donnait que du sale boulot et on ne pouvait pas prendre de grandes routes. On filait quelques balances, on faisait passer des messages, mais rien de plus. Ça a duré une année entière comme ça. Juste le temps de me trouver une copine. Elle s’appelait Molly, ses parents étaient de riches personnes et très influentes. Son père était avocat et sa mère un chirurgien-plasticien très renommé, alors il n’aimait pas trop voir leur fille chérie trainer avec un biker crasseux. Pourtant, elle, elle ne s’en plaignait pas.
Après être resté Prospect durant une année donc, nous avions finalement réussis à être membre à part entière du MC. Fini les galères et les sales besognes, on allait enfin nous montrer un peu plus de respect ! Grâce à ce nouveau cuir que nous devions porter, nous pouvions participer aux runs et aux activités un peu plus intéressantes que celles que nous pratiquions en tant que Prospect.
Nous étions, des Sons of Liberty.
Chapitre III : Représailles
Le 17 mars 2003, alors que nous fêtions la Saint Patrick chez ma mère, nous recevions un appel. L’un de nos frères avait été descendu en pleine rue. Sean O’Ceann, un brave type. Une personne qui comptait beaucoup pour moi, autant que Jimmy. Ce jour-là, je suis parti seul retrouver l’homme qui avait assassiné mon frère. J’avais pris le 9mm que mon père m’avait offert lors que j’avais atteint ma majorité et que j’avais pris soins de glisser à l’arrière de mon jean. J’avais enfourché ma bécane sans réfléchir et j’étais parti aussi vite que possible. Pas l’un d’entre eux n’a pas essayé de m’en empêcher, pas un ! Même Molly, qui avait pourtant un grand pouvoir de persuasion sur moi, n’a pas réussi. J’étais déterminé à le retrouver.
J’étais parti voir un indic que l’on avait dans la police de Belfast. Cela faisait plus de trente ans qu’il bossait pour nous mais il ne voulait pas me donner son nom. J’ai dû plus qu’insister pour finalement avoir le nom du type. Je n’avais pas voulu savoir comment ils avaient eu son nom, mais j’avais supposé qu’il faisait partis des suspects car il avait dû être vu par des témoins. C’était un mec qui n’avait rien à voir avec les affaires, il avait quelques délits à son compte mais rien de grave. Je ne voulais pas chercher à comprendre pourquoi ce type avait tué Sean. Tout ce que je voulais, c’était sa mort. Avant que je puisse repartir, Clayton MacGuiness, le Président du MC m’avait appelé. Je pensais qu’il allait me demander de rentrer immédiatement, sous peine d’exclusion du MC, mais c’était l’inverse. Il m’ordonnait d’effectuer des représailles comme il se devait.
Je m’étais arrêté à quelques rues de son habitation. J’avais pris soin de cacher ma bécane et d’y déposer mon cuir, pour qu’aucun soupçon ne soit déplacé en direction du club. Il ne devait pas être plus de 15h00, il faisait suffisamment jour pour qu’on puisse reconnaître mon visage. J’ai ajusté ma capuche sur ma tête puis j’ai enfilé une paire de lunettes de soleil et je me suis avancé vers l’appartement du type en question. Il n’y avait pas de portaphone, c’était un bâtiment bien trop miteux pour ça. Son nom était inscris sur la boite aux lettres, le flic ne m’avait pas mentis.
Plus je montais les marches et plus le désir de vengeance était fort. Je me répétais aussi cette courte phrase à chaque étage : « Agir vite ».
J’étais arrivé devant la porte de son appartement. La musique était forte. J’avais frappé trois coups puis j’attendais. J’avais entendu des bruits de pas qui arrivait en direction de la porte d’entrée. J’avais rapidement regardé autour de moi puis j’avais pointé mon arme en direction de la porte. Il avait hurlé « Qui c’est ?! » pour se faire entendre à cause de la musique, puis j’avais ensuite demandé le nom que le flic m’avait donné : « Andrew Knowles ? ». Il avait de nouveau hurlé en confirmant. C’était la dernière fois qu’il hurlait. J’avais vidé mon chargeur à travers la porte, puis je l’avais enfoncé pour vérifier qu’il était bel et bien mort. Je me souviens encore de son cadavre, gisant sur le sol. J’étais resté le regarder pendant quelques secondes, ne réalisant pas vraiment ce que j’avais fait. Lorsque j’ai entendu la voisine hurler, j’ai repris mes esprits puis j’ai filé.
Chapitre IV : Men of Mayhem
Le temps que les choses se calment, on avait décidé que j’irais travailler à l’épicerie de maman, histoire de mettre les produits en rayon et surtout d’éviter d’être dans le collimateur de la justice.
Durant un mois entier, un homme venait à l’épicerie. Même jour, même heure. Deux heures après qu’il soit passé, la même voiture passait devant l’épicerie. Les membres qui passaient me voir ne cessaient de me féliciter pour ce que j’avais fait.
Un soir, après le travail, Jimmy était passé me voir. Il me tenait au courant de ce qu’il se passait au club pendant mon absence. Il m’avait raconté que, aujourd’hui, les flics étaient passés faire un tour au garage, mais il ne savait pas ce qu’ils voulaient. Ce soir-là, Jimmy m’a ramené au club, on devait se réunir autour de la table. Quand je suis entré dans la salle, ils étaient tous debout. Esquissant un sourire en ma présence. Mon père m’avait fait signe de m’avancer vers lui. Je me souviens qu’il m’avait tendu un patche avec sourire et en me remerciant. Il y était inscrit « Men of Mayhem ». Ce patche signifiait que j’avais tué quelqu’un pour le bien du club. J’étais persuadé qu’il me procurerait plus de respect envers les autres, mais pour combien de temps…
Chapitre V : La mort dans la peau
C'est dur de pas avoir la haine. Quand les gens, les choses, les institutions, brisent ta résistance et prennent plaisir à te voir saigner, la haine devient le seul sentiment qui a un sens. Et je sais ce que la haine fait d'un homme. Elle le déchire, le transforme en quelque chose qu'il est pas, et qui s'était promis de jamais devenir. Même après m’être vengé, j’avais toujours cette haine au plus profond de moi. Je ne ressentais aucun remords. Si je devais le refaire pour une bonne cause, pour le club, je le referais, sans aucune hésitation. Pour protéger ma famille et mon club, je serais capable de tout. Cette haine incessante qui débordait en moi me rendait malade. Je me faisais peur à moi-même. Il est si facile d’ôter la vie d’une personne, que certaine pourrait y prendre goût.
Pour commencer le week-end, j’étais resté à boire au bar, mes pensées étaient vides. Le lendemain, j’étais resté à la maison avec Molly, je cessais de me remettre en question. J’ai pas pu trouver de réponse, les flics avaient enfoncé ma porte avant que je le puisse.
Chapitre VI – Le début de la fin
Avant même qu’on n’ait pu comprendre ce qu’il se passait, les flics remplissaient la maison. J’ai pas eu le temps de dire ou de faire quoi que ce soit, je me suis retrouvé, violement, face contre terre. Quant à Molly, ils la connaissaient bien trop pour pouvoir lui faire du mal. Ils l’ont juste fait sortir. Son père l’attendait à l’extérieur.
Ils m’avaient amené à l’extérieur après avoir retourné la maison. Devant, il y avait deux camions cellulaires. Quand ils m’ont fait monter dedans, les autres membres du MC étaient dedans. Je sais pas pourquoi, mais j’étais pas surpris de les voir là. Ce qui me surprenait, c’était pourquoi nous étions tous là. Tout le club était tombé. Pas un seul en avait réchappé.
En prison on avait réussi à faire marcher nos relations et on avait fini par savoir ce que l’on savait déjà. Un coup avait été montré contre nous mais on ne savait pas d’où ça venait. Tout ce qu’on savait, c’est que quelqu’un nous en voulait et désirait notre mort. En prison, nous avions perdu trois de nos hommes. Tous des hommes fidèles et ils étaient morts en guerrier.
Chapitre VII – Zéro
Quand on est sortis de taule, je savais pas vraiment quoi faire. Jimmy avait préféré partir pour les USA. Je ne voulais pas abandonner ma terre natale, mais maintenant, plus rien ne m’y retenais. Mon père n’avait plus la force de reprendre le club, personne d’autre ne l’avait d’ailleurs. Le soir, à la maison, je l’entendais gémir dans les bras de ma mère. J’en pouvais plus de tout ça. Après dix mois passés derrière les barreaux, je pensais tout reprendre à zéro. De toute façon, je n’avais pas vraiment le choix. Il ne me restait plus rien. Cette saloperie m’avait pris mon club, ma bécane, ma femme…mes amis. Il ne restait que mes parents.
Le lendemain, j’avais commencé à faire ma valise, sans rien dire. Avant de prendre le bateau vers Vancouver, j’avais voulu faire le tour de la ville et j’étais passé devant notre garage. Mon père l’avait revendu. Le bar du club avait été démolis et c’est ça qui l’avait sûrement le plus marqué. Quand j’étais rentré, les urgences étaient devant la maison. J’avais couru le plus vite possible à l’intérieur. Mon père venait de faire un AVC (Accident vasculaire cérébrale). Cet accident m’avait renoncé à partir, du moins pour le moment. Je voulais rester encore un peu auprès de lui.
Il est resté plusieurs jours dans le coma, à l’hôpital, sous assistance respiratoire. J’étais resté toute une semaine à ses côtés, me demandant à chaque fois s’il allait se réveiller. Un soir, j’étais rentré à la maison. J’avais pris mon cuir et ma valise. J’étais rapidement passé à l’hôpital pour voir mon père, une dernière fois. J’avais pris sa main droite et je m’étais mis à genoux, à côtés de son lit, pleurant dans sa main. Je m’étais ensuite relevé, puis j’avais déposé mon cuir sur ses jambes, pour enfin me diriger vers la sortie et prendre mon bateau vers Vancouver.
Tout le long du voyage, je n’avais cessé de me demander si j’avais fait le bon choix, mais j'essayai de ne pas céder sous le poids des choses atroces que je ressentais au fond de moi. Puis j’avais fini par trouver ma réponse. Quand je faisais le point sur la journée passé, je m'apercevais que la plupart de mon temps avait servi à réparer les dégâts de la veille. Dans cette vie-là, j'ai aucun avenir. Tout ce que j'ai, ce sont des plaisirs et des remords. Ces raisons me suffisaient pour ne plus jamais revenir et tout reprendre à zéro.
Chapitre VIII – Joker
Sur le bateau pour Vancouver, j’avais rencontré une jolie brune à la peau claire et aux yeux bruns. Une fille d’une beauté indescriptible et à la voix aussi douce que de la soie. Elle s’appelait Lyna Bishop. Elle ne savait pas trop où aller et je dois dire que moi non plus. Nous sommes restés deux ou trois jours dans un hôtel à Vancouver, histoire de… « faire plus amples connaissances ».
Nous avions entendu parler de Los Santos, une grande ville de Californie. C’est à ce moment-là que nous avons pris une décision un peu hâtive et que nous avions pris nos billets d’avion direct la Californie. C’était une chance à saisir pour tout recommencer. Le Joker dans une partie de carte.
Nous nous sommes finalement tranquillement installés à Los Santos. En arrivant à l’aéroport, nous avions fait la connaissance de Darrius Knight, un personnage un peu triste mais fort sympathique. Il avait trouvé un emploi en tant que barman, dans une boite de nuit nommé l’Alhambra. Lyna y fut engagé aussi par la suite. Moi, j’avais commencé en tant que chauffeur de bus puis j’ai été engagé en tant que mécano. La chance m’avait même souris un peu plus. J’avais réussi à trouver une Harley Davidson Shovelhead de 1966, parfaitement rénovée.
J’étais prêt à reprendre une vie tranquille…
Description physique & psychologique
Oliver mesure 1m78 et pèse entre 65 et 69 Kg. Ce n'est pas une masse musculaire mais il est suffisamment musclé. Ses cheveux sont bruns et coupé très court depuis qu'il est sortis de prison. Ses origines irlandaises se font ressentir à certains moments, lorsqu'il parle par exemple. Il possède un tatouage tribal sur toute la longueur de son bras gauche. Il tient ses yeux marrons noisettes de sa mère. Oliver n'est pas le genre de personne à s'énerver pour des broutilles. Il préfère éviter les conflits inutiles plutôt que de devoir taper sur la gueule d'un crétin. Il est par contre très protecteur envers sa famille et ses amis proches. Il n'aime pas vraiment les forces de l'ordre et il les évites du mieux que possible. Il n'ira jamais les provoquer pour son propre plaisir, car ça ne lui servirait à rien.
[
|