William Bracknagh, Last Round

William Bracknagh : Last Round

Chapter I : Associé du Diable

C’est en arrivant au fin fond du maelstrom qu’on pouvait s’apercevoir qu’en fin de compte, il y avait quand même de la vie. Dans les flammes de l’Enfer, tout le monde connaissait son nom. Appelait par certains Lucifer, par d’autres Satan ou encore pour les plus fou Hadès ça restait tout simplement le roi de l’Enfer. Un montre que tout le monde craignait, que n’importe qui redoutait. Une bête sans cœur qui dégageait une puanteur infime. Un être remplis de haine, qui n’avait comme unique pensée d’assouvir sa soif de pouvoir en rendant l’être le plus doux et le plus gentil qui existe en machine meurtrière. C’était comme ça que Willy Bracknagh définissait la peur. Pour lui, la seule chose qui pouvait l’effrayer ce n’était pas de mourir mais de découvrir l’autre monde, la dimension nouvelle. Après tout, qui n’a jamais voulu croiser le Diable en personne afin de signer un pacte avec ce dernier ? Donner son cœur en échange de la vie éternelle, c’était un marché honnête pour un simple humain non ? William était persuadé que pour réussir dans cette vie, il fallait être du côtés du Diable et non de Dieu. Après tout, qui est Dieu ? Al Pacino lui-même disait que Dieu était un simple farceur, qu’il aimait regarder les autres s’entre-tuer pour son propre divertissement, sa propre distraction cosmique et personnelle. Ce n’est qu’un sadique, un homme qui fixe des règles pour qu’elles soient en oppositions. Et vous croyait vraiment que Willy Bracks allait vénérer quelqu’un comme ça ? Jamais de la vie.
Willy Bracknagh était avant tout un grand fan de boxe, plus précisément la boxe anglaise. Tous les jours, dans Boston les noirs du coin de Roxbury connaissaient Willy. Pas pour sa passion pour l’herbe, non, il était connu car il avait su imposer son respect dans le secteur. Et a l’époque, je peux vous dire qu’un môme de dix-huit années arrivait à faire peur à des noirs, ça se voyait pas tous les jours. Willy était un type calme, honnête et très polis. Vous me direz que pour un caïd, c’était à peine concevable d’entendre tant de louange sur un type qui faisait peur aux autres. La seule raison pour laquelle il fallait se méfier de Willy Bracks, c’était parce qu’il répétait jamais deux fois les ordres qu’il donnait. En faite, Willy n’était même pas un génie. Il s’inspirait juste des films qu’il avait vus et remerciait souvent des types comme Al Pacino ou Joe Pesci qui savaient comment effrayer un groupe de dix personnes à eux seuls. « Craindre pour être aimé », c’était ça la devise du jeune Willy. Un type qui avait peur de vous, il avait forcement moins envie de tenter un coup fourré derrière votre dos si il voulait vous doubler alors qu’un type qui vous aimait… S’il voulait, il pouvait vous planter un couteau dans le dos sans crainte. Pour l’argent, n’importe qui serait prêt à tuer sa sœur pour avoir les couilles en or. Et bien sûr, Willy faisait partis de ces gens là, ceux qui butaient n’importe qui pour se faire du fric et vivre paisiblement.