Kordy Moore.

par Kody Russell Ven 25 Avr - 20:46

Introduction:
Le soleil se couchait et laissait place à l'obscurité de la nuit, notre protagoniste de dix-huit ans, Kordell, rentrait d'une longue séance de basket. À peine passé l'orée de la porte d'entrée de l'appartement 8 du bloc B de WADSWORTH, que sa mère se jeta dans les bras de son fils, en sanglots. «C'est la fin», lui murmura-t-elle à l'oreille. Durant une bonne minute, Kordy resta sur place, figé comme une pierre, alors que des gouttes d'eau se formaient sous ses yeux rongés par la fatigue, tandis qu'il se remémorait les derniers souvenirs qui lui restait avec son père atteint d'un cancer du foie. Il fixa durant un instant sa pauvre mère, l'enlaçant de toutes ses forces, alors que de chaudes larmes s'écoulaient sur ses joues.

Chapitre I
La nuit était tombé depuis deux ou trois heures sur WADSWORTH, du bon son et quelques rires se faisaient entendre dehors. Kordell était assis, ou plutôt recroquevillé sur le rebord de son lit, le visage recouvert de quelques marques de coups récent et la tête dans ses deux mains, alors que sa petite amie, Shirley, elle, dormait profondément depuis bien longtemps. Kordell, ou plutôt Kordy comme on l'appelait, se répétait quelques paroles à lui-même, à voix très basse : «Pas d'flingue! Réfléchis Kordy, réfléchis! Ton cerveau te joue des tours! Pense à ta famille, tes amis, à Shirley, à Clyde... Tout finira par te retomber dessus, tu finira comme tout les autres noirs du ghetto : en taule ou mort avant 20 ans, c'est vraiment c'que tu veux?!» La mort certaine de son père atteint d'un cancer, la tentative de viole sur sa petite amie, la dépression sa de mère; c'était beaucoup trop d'épreuves en moins d'une semaine à encaisser. Notre protagoniste avait le crâne rempli d'idées sombres; pour lui, la famille c'est sacré, et il était bel et bien prêt à détruire quiconque s'en approcherait de trop près.

Le jeune homme était du genre à enterrer ses émotions au plus profond de lui, il ne parlait que très peu de lui-même aux autres. A vrai dire, la seule personne qui était au courant de tout ce qui se passait réellement dans la vie de Kordy, c'était Clyde, une tête brulée de WADSWORTH, qu'il considérait comme son petit frère. Et c'est à ce moment précis qu'il pensa à ce que Clyde lui avait dit plus tôt dans la soirée : «J'serais toujours là pour toi, t'es mon frangin» ou encore «J'vais pas laisser ça comme ça mon frère, on va s'le faire, on va s'acheter des six coups et lui allumer sa mère!». Fils de gangster à la retraite, Kordy avait appris des erreurs de son paternel et était bien décidé à ne pas suivre la voie du gangstérisme, mais malgré lui, il était rongé par la vendetta, et n'avait plus qu'une idée en tête : protéger les siens.

Chapitre II
Kordell avait deux choix qui s'offrait à lui : Jouer avec le diable en vendant du crack et devenir un esprit corrompu, ou reculer en arrière et retourner à son ancienne vie de branleur. Sa soif d'argent et de pouvoir l'avait poussé à choisir le premier choix, il était temps pour lui d'approvisionner ce genre de toxicos qui se défoncent avec des pipes à crack et des seringues. Le freluquet devenait le produit du ghetto, l'un de ses pseudos-gangsters prêts à tout pour quelques liasses de billets verts. Une petite frappe d'Idlewood roulant dans une vieille berline avait réussi à persuader Kordy de passer au niveau supérieur et de s'acheter une arme, Malcolm lui avait fait comprendre qu'un négro sans calibre était un négro mort, ou presque, surtout lorsqu'il était dans le commerce de la dope. La tête pleine d'idées sombres et rongées par la vengeance, notre protagoniste s'était encré une idée en tête : obtenir de quoi se défendre, et quoi de mieux qu'une arme à feu pour se protéger des junkies, des concurrents, ou même de ceux qui voulaient du mal à ses proches? Il sortit aussitôt quelques billets froissés de sa poche droite, les tendant alors à Malcolm, tandis que lui, retirait un calibre 17 tout neuf, enveloppé dans un sac du BurgerShot de sa boîte à gants.

C'était un soir comme les autres, enfin, c'est ce que Kordell croyait. Le caïd rentrait à peine des cours qu'il prenait déjà son service : il s'était installé avec Clyde, le gars à qui il tient le plus, sur le corner se trouvant tout en bas de l'avenue. Clyde lui racontait qu'il avait signé un contrat avec un petit label, appelé MurdaMicRecords, et qu'il était impatient de montrer son nouveau lieu de travail à Kordell. Sans attendre une minute de plus, ils prirent aussitôt le prochain bus se dirigeant vers Temple. Ils avaient à peine mis les pieds dans le studio, qu'isl s'étaient déjà empressé de se mettre derrière le micro, balançant tout ce qu'ils avaient sur le cœur sur un bon instrumental tout droit tiré d'une musique de leurs groupe de rap préféré : Gangstarr. Les couplets fusaient et les deux meilleurs amis enchaînaient les freestyles, parlant de tout et de rien, que cela soit de leurs vies dans le ghetto ou même de leurs souvenirs d'enfances. Narcissique et quelque peu orgueilleux, Kordell n'hésitait pas à se définir comme le roi de Los Santos, ou comme la réincarnation de Tupac Shakur. Dans ses lyrics, il s'était même donné un surnom : King Kordy. Il s'était découvert une nouvelle passion, qui par la suite, l'aidera a prendre conscience de beaucoup de choses : le rap.

par Dontavius Brumyard Mer 30 Avr - 10:11

C'est ça qu'on veux filston. Continues.

par Daniel Molina Mer 30 Avr - 13:37

Hâte de lire la suite.
Très belle présentation, écriture soignée.

par Gerald Filippone Mer 30 Avr - 19:22

Sympa, j'ai tout lût, c'est vraiment plaisant, propre et intéressant.

par Kody Russell Ven 2 Mai - 5:15

Merci c'est sympa, j'essaye d'écrire au fur et à mesure des évènements IG.
J'aimerais avoir des avis : je laisse le background sans image et illustration, ou j'en rajoute ?

Edit : Quelques modifications + ajout d'un paragraphe sur le Chapitre II.

par Contenu sponsorisé

Kordy Moore.

Kordy Moore.

Re: Kordy Moore.

Re: Kordy Moore.

Re: Kordy Moore.

Re: Kordy Moore.

Re: Kordy Moore.