"L'étrange destin de Benjamin MacGowan"

Le 14 février 1986, à neuf heure quatorze minutes et trois secondes, au Massachusetts General Hospital de Boston naissait Benjamin MacGowan dont l'ovule originel, appartenant à Madame Abbie MacGowan, a été fécondé par un spermatozoïde solitaire, appartenant au facteur dont le nom sera gardé secret pour des raisons inconnues, très exactement neuf mois plus tôt.

Le père de Benjamin, Monsieur Edmond MacGowan, ancien militaire n'ayant jamais été facteur et ayant perdu l'usage de sa jambe droite très exactement deux ans plus tôt au Nicaragua lors d'une opération gardée secrète par le colonel des armées, devenu facteur, pour des raisons de confidentialité.
Edmond n'aime pas : Qu'on touche sa jambe gauche. Il se dit que la droite pourrait être jalouse.
Edmond aime : Son fils, à qui il achetait une Harley Davidson 883 Sporster en 1988, précisément deux ans après sa naissance, à Monsieur Richard Teller alors endetté pour le voyage qu'il a offert à son amie, Suzy, qui le quittait deux jours après, aux alentours de neuf heures quatorze minutes et trois secondes, pour le nouveau facteur du quartier. Sa moto, qu'il donnera à son fils et qu'il ne peut presque pas conduire. Mais surtout Edmond aime, sa femme, Abbie, qui le lui rend bien.

La mère de Benjamin, elle, est avocate dans un gros cabinet de la ville, elle offrait donc à son enfant et à son mari un confortable foyer familial en échange de deux trois lettres détournées par semaine.
Abbie aime : Son fils qu'elle ne voit pas grandir faute à un travail omniprésent. Le facteur, seule personne avec qui elle accepte de servir de boîte aux lettres.
Abbie n'aime pas : Aller à la messe le dimanche avec son mari. Son voisin lui répétant tous les matins « Bonjour », l'air gay. Manger trop en hiver. Que les gens remarque un défaut visuel chez elle. Son alliance, son mari, enfin.

Benjamin grandissait dans le beau pavillon de ses parents. Il n'était jamais vraiment aimable, jamais vraiment froid. Il n'avait pas d'amis à l'école. Il n'était pas attiré par les trucs à la mode. Il n'avait aucune passion à part celle de son père, la moto. Il n'avait aucune difficulté à être bon élève et finissait par avoir une licence d'Histoire, c'est vous dire à quel point il aimait l'époque dans laquelle il a grandi.
Benjamin aime : Le calme. La moto. Le 14 février 1996 à neuf heures quatorze minutes et trois secondes, jour où son père lui faisait essayer la seule chose située entre ses jambes dont il se servait encore. Le facteur, comme un père. L'attente du jour de son départ.
Benjamin n'aime pas : Attendre. Sa maison. Sa propriétaire. Son quartier. Ses résidents. Son école. Ses manuels scolaires. Son église. Son prêtre. Son pays. Son président. La Terre. Ses habitants. Sa vie. Enfin.

Il était surnommé Ben, mais à la vue du petit nombre de personnes qu'il côtoyait on se demande qui a bien pu lui donner ce surnom. En effet son père a choisi son prénom, le dernier contact que sa mère ait eu avec lui est celui au moment de l'accouchement, le poisson rouge n'a jamais parlé malgré les efforts d'Edmond.

Ben, maintenant âgé de très exactement vingt-six ans, lassé de cette vie sans le moindre rebondissement, bondit sur sa moto et prend la route pour enfin avoir un contact avec le monde.

Dans son voyage improvisé, il rencontrera des personnes avec qui il aimera être, notamment un certain hippy, Monsieur John Lennon, et sa femme, Yoko Ono, étonnamment très fan de yaourt. Il aimera faire des choses qu'il n'aimait pas faire avant comme par exemple : Non, au fait ça a pas changé. Il se sédentarisera même parfois quelques jours, semaines ou mois...
Enfin, il finira par tomber en panne dans le Nevada, mais ne voulant rester un jour de plus dans cet état où le vice est propice, où la chaleur nous en fait oublier l'heure, où la police est complice, où les femmes n'ont plus d'âmes, où les hommes ont vraiment pris la pomme, où les animaux n'ont pas d'eau, où les cactus sont au paradisus ("Moi, narrateur, parle couramment Latin")etc. il achètera un Yosemite, à neuf heures quatorze minutes et trois secondes un 14 février, afin d'y mettre sa moto à l'arrière. Il pourra repartir avec cette fois ci un objectif, la Californie.
Il rencontrera en route, Monsieur Alpert O'Donnell, un punk déchu tout aussi en panne et ce très exactement un jour après être tomber en panne. Vous êtes complètement perdu dans le temps ? C'est normal, ils avaient pas de calendrier. Il se liera alors d'amitié avec cette autre personne tout aussi bien intégrée lors d'un feu de camp qui a pris vers neuf heures quatorze et trois secondes du soir et qui s'éteindra douze heures plus tard.

Son ami, Alpert O'Donnell, était ancien membre, au style atypique, d'un club de moto dont il se faisait viré, très exactement quelques temps avant de rencontrer Ben, pour avoir joué à docteur picouz' sur son propre corp. Sa passion pour le coq lui avait fait naître une crête sur la cime de son crâne et ce petit détail faisait à lui seul tout le style d'Alpert.
Alpert aime : Les seringues. Le contenu des seringues. Les piqûres. La moto. Sa crête. Le mec de la poule.
Alpert n'aime pas : Tomber en panne avec sa moto. Qu'on touche à sa moto. Prêter sa drogue.  Que quelqu'un touche à l'isométrie de sa crête. Que le mec de la poule soit le mec de la poule. Enfin.

Enfin, ils croiseront à leur tour deux papys qu'acceptent pas vraiment l'évolution et qu'ont gardé leur blouson...

J'espère que ça vous aura plût. Je me suis beaucoup inspiré pour la narration du Fabuleux destin d'Amélie Poulain, pour le titre j'ai fait un mixe du Fabuleux destin d'Amélie Poulain et de L'Etrange histoire de Benjamin Button et enfin pour mon personnage, je me suis "légèrement" inspiré de la personnalité d'Alexander McCandless. Paix à son âme, amen ! Bitches !

Lewis R. Burton a écrit:Un peu trop calqué sur un mélange de Benjamin Button et Into The Wild. En plus comme musique du Eddie Vedder.

Lewis R a écrit:Eeeeeou on se calme les gars, pas d'offense

Il n'y a pas eu offense ^^. Il y a juste eu justification accompagné d'un léger, vraiment léger, genre une plume de poule (ou de coq pour ceux qui préfèrent), manque de tact. Ah, et j'aime bien avoir le dernier mot aussi.

Rosalina Ortega : Merci

Lewis R. Burton a écrit:A Greenwood !
Comment t'en sors-tu?