Kristy Gordon - I've got chills and I'm losing control. (V - 13.02.2015 - end).

MUSIQUE - Instrumental LDR.:

Je rêvasse souvent en ce moment peut-être que l’Angleterre commence à me manquer, je n’arrive pas a me résoudre d’y retourner et puis je commence à construire ma vie ici…Ouais, j’ai des proches et ma sœur à mes côtés, mais les souvenirs commencent à me rattraper et me secouer violemment : Je suis sur les nerfs,  ou est passé ce bonheur à l’état brut, volcanique et poignant ? Je ne parle pas des animations et des lumières de notre ville de Cambridge en période de fête ou encore celui de l’hôpital de Addenbrokke’s ou je suis née pendant une froide et longue soirée d’automne anglaise. Je parle de mes souvenirs d’enfance avec une famille heureuse et sereine, mon père Darren Gordon écossais d’origine a toujours idéalisé la relation de couple qu’il entretient avec ma mère Virginia née Stanley. Ils se sont rencontrés en soirée grâce à des amis communs pour finalement ne plus jamais se lâcher et donner naissances à quatre enfants.  Avoir quatre enfants peut fortement influencer la vie d’un couple, très certainement quatre fois plus de joie...Mais aussi quatre fois plus de chance d’avoir de la peine.Tarek mon frère aîné est quelqu'un de foudroyant et mystérieux : Il n’a pas pour habitude de se dévoiler. Je n’ai jamais osé m’interposer ou répliquer surement car j’ai longtemps redouté ses colères d’enfant aîné trop gâté à la naissance. Ce qui est le plus agaçant avec Tarek c’est qu’il réussit tout ce qu’il entreprend et qu’il devient à chaque fois encore plus orgueilleux et prétentieux. Caleb a une année de moins que Tarek, ils ne se ressemblent pas. Caleb a toujours été plus protecteur et plus doux, c’est quelqu'un d’aimant, d’aimé et d’attachant. Je m’étais rapprochée de lui après l’annonce du diagnostique, c’est tellement stupide je me demande encore pourquoi je n’ai pas profité de mon frère avant de cette façon. Il adorait cette barbe à papa rose et collante à souhait qu’on trouvait à la fête foraine du coin, je me souviens de son rire communicatif quand il se débattait pour l’engloutir : Il me manque, tout le temps, sans répits. Isis c’est la petite dernière de la famille elle a une année de moins que moi, le meilleur pour la fin il paraît. Ma sœur est particulièrement étrange, c’est sûrement ce qu’il la rend horriblement charmante, elle arrive à mélanger timidité et franchisse. Et sous son apparence de poupée fragile et sensible se cache cette drôle de jeune femme pétillante et énergique. Je la vois comme la pureté inaccessible : le désir impossible. J’aime tellement ma sœur, c’est une femme incroyable. Cher journal moi c’est Kristy, j’ai vingt six ans c’est-à-dire deux années de moins que Caleb, mon prénom est a la mémoire de cette épatante  écrivain britannique Agatha Cristie. Vous soulignerez la lubie de mes parents, mais je n’ai pas à me plaindre j’apprécie mon prénom. J’ai enfin trouvé à qui me confier mon cher  journal, c’est tellement risible est honteux d’avoir besoin de se confier à un morceau de papier, mais je dois soulager mon esprit empourprer par les saignements de mon histoire et de mes souvenirs encore trop frais, trop forts et plein de haine pour faire mon deuil…Et enfin commencer ma propre renaissance à Los Santos.

MUSIQUE - Metal Gear Solid Theme (cover piano).:

Ma poitrine ne s'était pas soulevée comme ça depuis mon arrivée à Los Santos, la peur de la mort étant un sentiment ambigu et effrayant que je ne comprendrais certainement jamais. La crainte d'avoir une mauvaise nouvelle n'importe quand et n'importe où et cette sensation d'insécurité me ronge les idées en ce moment même. Quand je vivais encore à Cambridge avec mes parents, je voyais a quel point maman craignait pour la vie de papa. Son métier de policier n’a jamais été un problème jusqu'au jour ou un collègue à mon père est décédé en intervention : deux balles dans le crâne, de quoi refroidir et faire réfléchir. Je me suis prise une balle dans la cuisse gauche dans la soirée du 27 octobre 2014 alors que j'étais en service, comment est ce que cela était arrivé? Je n'en ai pas la moindre idée, mais ce que je sais en revanche c'est que je vais pouvoir dire adieu aux bikinis...Oh non, après tout la cicatrice d'Harry Potter lui donne  bien un charme alors pourquoi est ce que la mienne ne produirait pas le même effet? Je n'ose pas envoyer de message à ma mère pour lui dire, elle deviendrait complètement hystérique. C'est simple depuis que Caleb n'est plus la, son comportement est différent et le changement est parfois douloureux a accepter. Mon père quant à lui, s’est retranché dans le boulot ce n’est pas très compliqué : il ne rentre parfois pas pendant trois jours. Je crois qu’il n’a pas pardonné a mère le faite que cette maladie provienne de sa famille – Quatre membres touchés en même pas six années, dont Caleb. Mais que pouvons nous faire face à la génétique ? Rien pour l’instant. Un ami ma expliqué pendant une soirée que la vie ne peut parfois que réellement commencer qu’avec la connaissance de la mort et que tout ça peu se terminer même quand vous le désirez le moins, non en réalité j’avais vu ça dans un film ,mais c’est assez véridique pour mon cas. Je prends conscience des plaisirs simples de la vie comme l’herbe fraîchement coupée , paresser le week-end ou alors dévorer une crème glacé sur une terrasse en plein soleil avec ma sœur. Ou alors est ce que je me comble d’illusion pour noyer mon chagrin ? Il paraît que le temps soulage les peines, qu’il faut apprendre à donner du temps au temps, que les blessures cicatrices…mais pourquoi est-ce que j’ai tellement mal par moment ? La mort est très certainement une fatalité brutale qui frappe à votre porte comme cette journée du 28 novembre 2013 ou j’ai sentis pour la première fois son parfum: cette odeur répugnante et âcre, que je pourrais traduire que par le dégoût. Adieu ce volatile parfum de menthe fraîche qui était à la fois aguicheur et cruel,  adieu ce mystérieux et généreux jeune homme, adieu  mes souvenirs, adieu mon ami, mon frère, mon Caleb. Mon mal être profond que je n’arrive pas à apaiser, cette tristesse permanente qui me fatigue au quotidien et qui me plonge dans des crises de somnolence. Cette déchirure dans la poitrine et ses larmes noires de maquillage qui font de moi une autre personne bien trop sombre et meurtrie par les sentiments que j’essaye de refouler.

MUSIQUE -  - ADELE Someone Like You (instrumental):

Cette après-midi je suis allée faire mes courses sûrement une vieille habitude, les rues étaient désertes à l’heure du thé en Angleterre, une journée pluvieuse à Los Santos. Je suis tombée sur des bonbons que j’avais l’habitude d’engloutir avec un de mes anciens petits amis. Ils ont un arôme au miel qui vous pique ou vous brûle légèrement sous la langue, sans parler du côté croquant quand je mordille vulgairement dedans et qu’ils éclatent comme du verre qui se brise au sol. Ils me font penser à mon ancien petit copain d’ailleurs : mielleux a en être vicieux et artificieux, piquant à vous faire saigner l’esprit et croquant à vous exploser le cœur en milles morceaux ,tout cela sans remords. J’ai passé une année complète avec ce type : Kyle, mon premier amour. Comment est ce que j'ai fais pour me donner entièrement a un type aussi vaniteux? Je n’arrive pas à croire que je suis ce genre de fille complètement nunuche à commenter ses histoires amoureuses passées, tant pis. J’ai repensé aux hommes avec qui j’ai partagé ma vie et certaines de mes expériences, les hommes que j’avais désiré ou même fréquenté. Je me suis souvent posée cette question : « est-ce que c’est lui le dernier ? Cette personne que j’attends ? ». Nous sommes des insatisfaits, quand nous sommes célibataires nous nous plaignions « Est-ce que je vais trouver quelqu’un ? » et une fois en couple « Est-ce que c’est la bonne personne ?  Il m’aime comme moi je l’aime ? Est-ce qu’on peut réparer les choses quand ça part en couille dans notre relation? ». Ouais des putains d’insatisfaits, j'ai été la gourmandise même dans mes jeunes années et heureusement que je me suis calmée avec le temps. Il faut croire que le temps change une personne. Non rectification: les péripéties de quelqu'un le font grandir ou évoluer (pas toujours de façon positive remarque...). Kyle c'est le genre de mec tape à l'œil et craquant que toutes les jeunes filles essayaient de s'arracher, quant à moi? Je l'ignorais tout bêtement au début, je n'avais jamais été attiré par les garçons qui essayent de se démarquer par l'argent de papa et maman. Son père est un célèbre avocat de la ville de Cambridge, un père qui est moralement aussi mauvais que son enfant et qui s'amuse à jouer de ses connaissances en toutes circonstances. Je pensais que Kyle était différent ,mais en réalité c'était le même homme et le plus incroyable dans toute cette histoire? Il avait réussi a m'acheter. Je me suis méprisée et encore aujourd'hui je me méprise pour avoir été aussi faible et lâche pour délaisser un instant mes valeurs. Mes parents ,enfin mon père appartient a une classe moyenne quant a ma mère à la petite bourgeoisie anglaise. Pour être dans ses bonnes grâces ,quoi de mieux qu'un garçon de bonne famille? Ouais, je vais vous dire quelque chose: je me suis tellement longtemps trompée avec ce raisonnement. Ma mère avait épousé mon père par amour, elle aimait ses défauts et ses qualités, un amour entier qui passe par dessus la catégorie sociale. La boulette, surtout que Kyle en demandait toujours plus. Je ne sais même pas si j'étais prête le jour ou je lui ai tout donner. Je ne m'étais pas trop poser de question, peut-être par peur des représailles de la soirée qui lui avait donné l'haleine brumeuse d'alcool et un comportement salasse ,brusque et limite négligeant. Vraiment un connard ce type quand j'y repense. J'ai aussi mes torts, mais c'est déjà assez douloureux de souligner certaines de mes erreurs...On mérite tous de trouver chaussure à son pied. Je vais aller dormir, fermer mes paupières et laisser mes pensées s'attarder sur quelque chose d'autre...Essayer d'oublier les sentiments qui se bloquent dans ma poitrine et qui noircissent mon cœur de haine parce le retour en arrière n'existe pas, le passé est passé ,mais sa mémoire est bloquée dans notre présent. Les souvenirs ne s'oublient pas.

MUSIQUE -  - SOS D'un terrien en detresse (Instrumental):

J'ai les narines électrisées par l’odeur que dégage les hommes autour de moi : un mélange d’ardeur, de passion trop vite consommée et le désir de l’inaccessible qui attire les plus gourmands et les insatisfaits. Depuis ma plus tendre enfance mes pieds frôlent les plus grandes salles de spectacle de Cambridge dans mes chaussons d’or, qui souvent m’ont meurtrie les pieds. Mes parents prônent une éducation qui assimile l’harmonie entre le corps et  l’esprit, c’est pourquoi nous étions obligés de pratiquer un sport et un instrument : Sans trop d’originalité j’ai choisi la danse classique et le piano à queue « Effectuez des grands battements mademoiselle Gordon, diagonale sur démi-pointes,  puis des petits battements ! » combien de fois ma tyrannique instructrice a demandé à ce que j’enchaîne de ce passage ? Avec les années et la maîtrise, je me suis désintéressée de la danse classique, favorisant plutôt un domaine plus abstrait qui jongle entre l’artistique et la force : Le pôle dance. Le choix de mon école s’approchait après ma remise de diplôme et mes vœux déjà formulés,  des écoles l’une plus attractive que l’autre et forcément plus coûteuse. J’ai fait le choix de payer la moitié de mes études afin de soulager mes parents, même si j’aurais adoré vider le compte des Stanley beaucoup trop avares pour se soucier de mes besoins. Tu dois certainement te demander quel est le rapport entre la danse et mes études, cher journal ? C’est intuitif, j’ai accumulé pendant une année les petits boulots afin d’économiser. Je suis malheureusement tombée sur un employeur qui avait tendance à me rudoyer, alors que j’étais dans un âge ou l’apprentissage de la confiance en soi était relativement éprouvant. Mon corps sculpté par l’acharnement des portés entre mon binôme et moi-même durant des années , des muscles  saillants comme une lame prête à égorger un innocent et une taille de guêpe qui ne demande qu’à être enlacée jusqu'au petit matin: Le secret de ma pseudo aisance ,c’est mon physique qui m’assure grâce et élégance à chaque déplacement. J’ai enchaîné les conneries après seize ans, entraînant souvent ma candide benjamine Isis dans mes folles aventures, elle a dû me ramasser au moins quarante fois après une soirée ou j’empestais l’alcool, les cheveux collants à force de me renverser dessus mon verre lors d’une danse trop rapprochée avec des inconnus. Un vendredi matin du mois d’Avril après une soirée étudiante et un grain de sel dans l’engrenage du quotidien, nous sommes allées  ma sœur et moi nous faire tatouer à l’arrière de la nuque : Une rose – La rose Tudor – L’attachement à notre pays, l’histoire d’une fleur qui ne meurt pas malgré le temps qui passe. C’est d’ailleurs ce même mois que j’ai trouvé un autre boulot, dans un premier temps je n’étais pas tout à fait ravie...Mais je ne pouvais pas me permettre de refuser un emploi aussi bien payé qui en plus m’offrait l’occasion de me payer une préparation à mes études. C’est un métier de la nuit, danseuse de pole plus exactement : Au début je prenais du plaisir à caresser cette longue barre en fer pouvant la chevaucher pour grimper jusqu’aux étoiles et oublier tout ce qui m’entourais même les regards pervers. Mais après plusieurs soirées des incidents se produisaient, des hommes prêts à toucher le moindre morceau de chaire de leurs doigts boudinés et pleins de transpiration, l’intervention des videurs était nécessaire. Je retrouvais chaque samedi soir au premier rang sur une assise ronde un homme, sombre mystérieux et presque attirant. Quand il me regardait entrain de faire mon numéro, je savais qu’il ne me déshabillait pas du regard et qu’il appréciait la performance offerte par la maison, car dans le pôle dance un jeu de force et d’équilibre doit se soumettre pour obtenir la perfection. Une impression de caresse quand il suivait mes bras, mes jambes et mon buste en train de tournoyer dans une spirale rythmique engendrée par la musique, je souriais bêtement de toutes mes dents quand ce sentiment de reconnaissance m’agrippait. Un soir après une représentation encore coiffée et pleine de paillette, j’ai quitté mon service aux alentours de deux heures du matin par la porte de l’arrière boutique. Je suis tombée nez à nez avec cet inconnu, j’étais fascinée par ses yeux et paniquée à la fois : Il a commencé à me parler de son épouse décédée et des clubs qu’il fréquentait, il disait que je ressemblais à Marlène son aimée, qu’il avait tellement mal au cœur, mais qu’en me voyant il traversait la barrière entre la mort et la vie pouvant à nouveau toucher son bonheur de jadis. J’étais touchée par le malheur de cet homme, mais quand j’ai commencé à lui expliquer que je n’étais pas comme Marlène, il s’est redressé le visage marqué par la haine presque menaçant. Il m’incitait clairement à fuir et je voyais bien qu’il n’était plus maître de ses actes accablé par le chagrin…Je ne sais toujours pas pourquoi je n’ai pas bougé, sûrement parce que je ne croyais pas cet homme capable du pire. Il m’a attrapée par la gorge resserrant ses doigts aux phalanges abîmées autour de moi, me soulevant de dix centimètres du sol avec le regard neutre du narcissique malade qui m’examinait comme un animal de foire afin d’évaluer ma véritable valeur. Comme si il pouvait définir mes attribues en un regard bestial. Quand il a commencé à soulever ma robe, j’ai frénétiquement envoyé mon genou frapper celui-ci en visant le talon d’Achille de l’homme. Il m’a relâché submergé par une douleur criante, la cage thoracique enfoncée par une dyspnée que la panique avait causée je me suis rabattue contre la porte métallique pour la cogner à multiples reprises en quête d’une aide. Un agent de sécurité du club m’avait très certainement sauvée d’une sombre histoire ce soir là. Tu te demandes ce qui s’est passé après cette histoire? L’homme a été arrêté, je n’ai pas déposé plainte contre lui…Mais il va passer une partie de sa vie dans un établissement spécialisé, quant à moi j’ai posté ma lettre de démission. Depuis ce temps, je me plonge dans le regard des autres à la recherche de leurs véritables attentions  ... «Les yeux sont le miroir de l’âme » Y.L.G.

MUSIQUE -  Lino Wolfgang (Instrumental):

J’ai quitté le pays, oppressée dans un univers qui tourne autour du burger et du dollars, oppressée par cette fausse idée de liberté que je pensais acquérir en venant sur les terres des ancêtres du monde. Isis m’a accompagné jusqu’à l’aéroport, elle avait l’air déçu de me voir la quitter. En réalité peu importe ou je vais-je serais malheureuse, je dois faire mon deuil il est temps de revivre, de réapprendre à aimer sans avoir la peur au ventre quand un engagement approche. Apprendre à ne pas être lâche. J’ai vécu trop de chose durant ces dernières années, il est temps pour moi de me retrouver. Redevenir cette fleur qui se dévoile au petit matin, alors que la brume caresse encore ses pétales humides et qu’elle éclot aux yeux de tous. Il est enfin temps pour toi, mon cher journal, de voir apparaître une histoire moins sombre : découvrir une autre Kristy. Dans le boeing, je suis assise dans le couloir de gauche,  près de la fenêtre, une femme à la chevelure blanche cendrée et d’une soixantaine d’année est à mes côtés. Elle m’adresse un sourire, je m’efforce de lui rendre par politesse ou alors peut-être parce que ça me fait simplement plaisir de voir quelqu’un d’aussi rayonnant. Le monde change, les mœurs changent, les mentalités changent, les priorités changent, nous changeons. Soit nous nous adaptons au temps qui passe, soit nous périssons. Je récupère le bouquin que Isis ma offert juste avant de partir pour que je tienne tout au long du vol,  « Éloge des garces » de Jean-Noël Liaut, comment est ce que je dois interpréter cela ? J’explose de rire, légèrement honteuse lorsque plusieurs passagers se retournent en ma direction. Je tourne les pages m’enivrant de chacun des mots de l’auteur, voyant les heures défiler et le soleil se coucher, je glisse mon marque page pour terminant sur cette ardoise d’humeur émanant de l’artiste : «La garce n'a pas son pareil pour atteindre son but, la fin justifiant toujours les moyens. Et malheur à ceux ou celles qui tenteraient de s'opposer à sa volonté : elle sonnerait l'hallali sans plus attendre et ajouterait d'une main, de nouveaux scalps à sa collection, tout en se repoudrant le nez de l'autre. Pour épingler un homme tel un coléoptère sur un panneau de liège, elle se révèle fine tacticienne car elle sait d'expérience qu'une bonne pêche est le résultat d'une stratégie minutieuse. Entre deux coups de griffe, elle peut feindre la gentillesse ou la douceur et n'hésite pas à pleurer pour amadouer sa victime, pouvant ouvrir et refermer son robinet de larmes à volonté. Si la manipulation était une discipline olympique, la garce serait médaillée d'or»
Aujourd’hui, je clôture mon rêve Américain. Aujourd’hui, je vais revivre.