De là où le sang mène
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De là où le sang mène
De là où le sang mène
I
Anthony Zamora, un bambin de plus au St Luke's Baptist Hospital de San Antonio. Une chaleur insoutenable oppresse alors la ville, une matinée irritante d'été mille neuf cent quatre vint un voit naître un énième individu empli de paradoxes et de contradictions, un énième Homme sur cette planète, un autre fils immigré, ceux là même qu'on déteste parfois ici au Texas. Le décor est chaud, le teint de l'enfant est mâte, on se croirait au beau milieu d'un western contemporain. Alors que la mère prie son Dieu, le père se laisse aller à quelques tendresses avec son fils, son premier. "Il est très beau" entend on ici et là, les infimières flattent leurs parents, tout heureux de voir qu'ils ont donné vie. Le bonheur agit comme une transfusion capable de faire oublier à ceux-ci leurs problèmes d'argent, les engrenages d'un loyer impayé et le fait qu'un cubain sans diplôme est voué à une existence difficile, encore plus maintenant. Anthony est un présent empoisonné, sa petite bouche coûtera bien des choses à ses ascendants, malgré lui.
Au début, Antonio Zamora voulut se battre de toutes ses forces pour être ce mari courage dont raffole les femmes aux foyers telles que Maria Zamora. Oui, c'était un peu ça leur idéal, voir partir au charbon un époux dépassé par la situation mais volontaire à la tâche, prêt à faire subsister sa famille. Le conte aurait pu être bouclé ainsi, mais il semblerait que tout cela n'était qu'un objectif bien trop grand pour le couple. Très vite, les dettes et les huissiers les firent plier. Alors plutôt que le suicide, Antonio prit une décision à contrecoeur, aller de l'autre côté de la frontière, celle de la loi.
Alors que le fils grandit, l'argent oppressent les Zamora, il a seulement un an lorsque Antonio frappe à la porte du mal. Un an n'était pas si mal après tout, certains échouent plus rapidement. Au début, le père courage fit de simples courses pour les quelques caïds du coin, puis il rentra de plus en plus tard à la maison. Car il faut arrondir les fins de mois, s'assurer que l'argent coule grassement pour payer tout ce qu'il voudra à ce petit qui grandira. Très vite, la situation s'inversa, Maria commenca à apprécier de ne rien savoir. Elle n'était pas fautive, comment une petite pétasse Mexicaine aurait pu se douter des activités de son mari se disait-elle. Les bijoux et les marques remplacèrent les dettes et les fiches d'impôts effrayantes Anthony s'épanouissait lui aussi. Alors il fallut aller plus loin pour subvenir aux besoins plus grands de cette famille.
Leur sauveuse portait un nom, la cocaïne. En peu de temps, il passa de petits larcins au transport de drogue dure, l'amour justifiant le tout dans une impunité qu'il s'offrait à lui même. Il s'acheta une voiture, une allemande même. Anthony observa très jeune le manège hypocrite entre sa mère et le criminel. La mascarade dura jusqu'à ses quatre ans, une petite maison, deux voitures, de la marque dans son assiette le soir, le jeune Zamora pouvait goûter à l'existence lambda d'un américain d'ici. Pourtant la réalité revient toujours, et elle s'applique à gifler de toute la paume de sa main haineuse celui à qui elle s'attaque. Little Tony n'échappa pas à la règle, un soir, alors qu'il ne trouvait pas le sommeil, il fit l'erreur de chercher son père dans toute la maison. Il creusa encore, encore, jusqu'au garage que son père aimait invoquer comme le symbole de la réussite d'un honnête cubain des Etats Unis. Il balbutiait le même mot, il appelait son père dans l'espoir de trouver son modèle, la présence réconfortante d'un paternel chaleureux. Anthony posa sa petite main frêle sur la poignée en fer de la porte menant à ce fameux garage, la lumière se découvrit sur son visage au fur et à mesure qu'il avançait.
Là, il vit le sol tout d'abord. Une bâche noir lui sembla brillante, comme si on l'avait aspergée d'eau. Il leva les yeux quelques instants, deux hommes, sales et barbus, lui firent peur. Ils tenaient des outils de charpentier, le fer se confondait facilement avec les éclaboussures de sang qui parsemaient les lames. Le petit garçon resta stoïque face aux deux monstres sanguinaires qui rôdaient dans le garage de son papa, c'était véritablement extraordinaire. Un silence morbide sembla durer des siècles pour chacun des protagonistes, la vérité de ce monde frappa l'innocence d'un enfant malvenu. L'un d'eux, gêné, s'exprima dans un anglais approximatif, teinté d'un curieux accent d'hispanique.
-Qu'est-ce que tu fais là petit, c'est pas l'heure d'aller se coucher là?
Le gosse ouvrait très grand les yeux, il prit le courage qu'il lui fallait pour transpercer le regard de celui-ci. Comme on lui avait apprit, on regarde bien droit son interlocuteur lorsqu'on est un Homme, un vrai.
Face au blanc laissé par le petit Zamora, l'intrus gêné préféra poursuivre en espagnol.
-Il va parler le petit, il va parler, faut pas rester là.
Seulement, little Tony comprenait l'espagnol, la langue de son père. La peur prit ses entrailles et le poussa à hurler dans un son horriblement strident. La maison résonna par la petite voix aiguë qui retentissait en elle.
Son héros vint comme par magie, une main sur ses yeux l'autre sur son épaule, il le guida hors des lieux. Il tremblait, transmettait sa panique au jeune témoin de la macabre scène. On entendit la porte se refermer derrière eux, comme si les deux ouvriers d'un autre genre tournait la page pour continuer ce qu'ils avaient à faire. Antonio Zamora ne savait pas quoi faire, devait il s'emporter, pleurer, rassurer? Un père dépassé par une machine horriblement grande pour ses petites épaules, voilà ce qu'il était. Sans le deviner distinctement, l'enfant pressentait la nauséabonde sensation de honte de son paternel. Il tomba dans ses bras, agrippant le tissu de sa grosse chemise en laine de ses petits doigts tout fins.
-Te amo, Papa.
Au début, Antonio Zamora voulut se battre de toutes ses forces pour être ce mari courage dont raffole les femmes aux foyers telles que Maria Zamora. Oui, c'était un peu ça leur idéal, voir partir au charbon un époux dépassé par la situation mais volontaire à la tâche, prêt à faire subsister sa famille. Le conte aurait pu être bouclé ainsi, mais il semblerait que tout cela n'était qu'un objectif bien trop grand pour le couple. Très vite, les dettes et les huissiers les firent plier. Alors plutôt que le suicide, Antonio prit une décision à contrecoeur, aller de l'autre côté de la frontière, celle de la loi.
Alors que le fils grandit, l'argent oppressent les Zamora, il a seulement un an lorsque Antonio frappe à la porte du mal. Un an n'était pas si mal après tout, certains échouent plus rapidement. Au début, le père courage fit de simples courses pour les quelques caïds du coin, puis il rentra de plus en plus tard à la maison. Car il faut arrondir les fins de mois, s'assurer que l'argent coule grassement pour payer tout ce qu'il voudra à ce petit qui grandira. Très vite, la situation s'inversa, Maria commenca à apprécier de ne rien savoir. Elle n'était pas fautive, comment une petite pétasse Mexicaine aurait pu se douter des activités de son mari se disait-elle. Les bijoux et les marques remplacèrent les dettes et les fiches d'impôts effrayantes Anthony s'épanouissait lui aussi. Alors il fallut aller plus loin pour subvenir aux besoins plus grands de cette famille.
Leur sauveuse portait un nom, la cocaïne. En peu de temps, il passa de petits larcins au transport de drogue dure, l'amour justifiant le tout dans une impunité qu'il s'offrait à lui même. Il s'acheta une voiture, une allemande même. Anthony observa très jeune le manège hypocrite entre sa mère et le criminel. La mascarade dura jusqu'à ses quatre ans, une petite maison, deux voitures, de la marque dans son assiette le soir, le jeune Zamora pouvait goûter à l'existence lambda d'un américain d'ici. Pourtant la réalité revient toujours, et elle s'applique à gifler de toute la paume de sa main haineuse celui à qui elle s'attaque. Little Tony n'échappa pas à la règle, un soir, alors qu'il ne trouvait pas le sommeil, il fit l'erreur de chercher son père dans toute la maison. Il creusa encore, encore, jusqu'au garage que son père aimait invoquer comme le symbole de la réussite d'un honnête cubain des Etats Unis. Il balbutiait le même mot, il appelait son père dans l'espoir de trouver son modèle, la présence réconfortante d'un paternel chaleureux. Anthony posa sa petite main frêle sur la poignée en fer de la porte menant à ce fameux garage, la lumière se découvrit sur son visage au fur et à mesure qu'il avançait.
Là, il vit le sol tout d'abord. Une bâche noir lui sembla brillante, comme si on l'avait aspergée d'eau. Il leva les yeux quelques instants, deux hommes, sales et barbus, lui firent peur. Ils tenaient des outils de charpentier, le fer se confondait facilement avec les éclaboussures de sang qui parsemaient les lames. Le petit garçon resta stoïque face aux deux monstres sanguinaires qui rôdaient dans le garage de son papa, c'était véritablement extraordinaire. Un silence morbide sembla durer des siècles pour chacun des protagonistes, la vérité de ce monde frappa l'innocence d'un enfant malvenu. L'un d'eux, gêné, s'exprima dans un anglais approximatif, teinté d'un curieux accent d'hispanique.
-Qu'est-ce que tu fais là petit, c'est pas l'heure d'aller se coucher là?
Le gosse ouvrait très grand les yeux, il prit le courage qu'il lui fallait pour transpercer le regard de celui-ci. Comme on lui avait apprit, on regarde bien droit son interlocuteur lorsqu'on est un Homme, un vrai.
Face au blanc laissé par le petit Zamora, l'intrus gêné préféra poursuivre en espagnol.
-Il va parler le petit, il va parler, faut pas rester là.
Seulement, little Tony comprenait l'espagnol, la langue de son père. La peur prit ses entrailles et le poussa à hurler dans un son horriblement strident. La maison résonna par la petite voix aiguë qui retentissait en elle.
Son héros vint comme par magie, une main sur ses yeux l'autre sur son épaule, il le guida hors des lieux. Il tremblait, transmettait sa panique au jeune témoin de la macabre scène. On entendit la porte se refermer derrière eux, comme si les deux ouvriers d'un autre genre tournait la page pour continuer ce qu'ils avaient à faire. Antonio Zamora ne savait pas quoi faire, devait il s'emporter, pleurer, rassurer? Un père dépassé par une machine horriblement grande pour ses petites épaules, voilà ce qu'il était. Sans le deviner distinctement, l'enfant pressentait la nauséabonde sensation de honte de son paternel. Il tomba dans ses bras, agrippant le tissu de sa grosse chemise en laine de ses petits doigts tout fins.
-Te amo, Papa.
II
Finalement, la vie prit un cours logique, plus jamais on n'évoqua l'incident de ce soir là. Anthony comprit qu'il y avait certaines choses qu'il valait mieux laisser enfouies dans un sac de détails. L'école lui faisait du bien, le garçon timide qu'il était apprit à s'extérioriser au contact des autres. Son père continuait de se renfermer sur lui même, comme si il agissait de survivre et d'agir avec lassitude. Antonio était vraisemblablement éreinté, devenu silencieux et aigri mais trop harassé pour se permettre de s'en plaindre. L'enfant assistait sans puissance, et reproduisait. "Enfant très vif d'esprit mais si peu loquace" pouvait on lire sur ses premiers bulletins.
Ce fut vers l'âge de huit ou neuf ans que le gamin développa un réel caractère, montra des premiers signes de rébellion. Pas aidé par l'éducation laxiste de sa mère et celle inexistante de Antonio Zamora, il commença à traîner dans la rue le soir après l'école. Tony se mit à casser quelques bouteilles, des broutilles infantiles. Sans réelle figure autoritaire, il était livré à lui même et commença à fréquenter les autres enfants mal élevés. Il entra au collège et entama un cycle d'intense révolte, son comportement en classe se dégradant, il fur viré au bout de quelques mois de l'établissement privé que lui payait son père.
A la maison, la tension s'intensifiait, les vulgarités échangées entre ses parents renforçaient sa conviction personnelle, celle qu'il n'avait pas besoin de ces deux pitres pour l'élever, celle qu'il devait faire son chemin seul. Il grandit et lorsqu'il atteignit l'âge raisonnable de commettre l'irraisonnable, il le fit. A quinze ans, Anthony passait le plus clair de son temps à faire du basket dans la cité voisine, à fumer de l'herbe et à commettre des petits délits. Sans contrôle, ses parents tentèrent de le ramener à la raison, à lui faire reprendre les cours, rien n'y fit. Il préférait se sentir exister ailleurs, dans la rue, avec les sales garçons. Très tôt, Tony Zamora s'intéressa au fric facile, les petits larcins ne comblaient ni son portefeuille ni sa soif de risque. Dans une cité, on sait très vite à quelle porte frapper pour ce genre de choses. C'est par l'intermédiaire d'un ami du coin qu'il rencontra Angel Calderon, à peine plus vieux que lui, et c'est avec celui-ci que le jeune latino s'embourba dans un climat de violence.
Au même moment, son père quitta le domicile. Il ne supportait plus Maria et son comportement de croqueuse de diamants, Tony fit le choix facile de rester près de sa chère mère. Dès lors, il ne vit plus son père, si tant est qu'il le côtoyait vraiment lorsqu'ils vivaient ensemble. Très vite, les problèmes d'argent s'immiscèrent dans leur vie. Mama ne savait pas travailler et souhaitait garder le même train de vie, pourtant la maison appartenait à son époux, elle comprit qu'elle n'était plus qu'une pauvresse mère d'un fils sans éducation et incontrôlable. Antonio, dans un regain d'orgueil, prit la décision de ne pas les aider. Ceux qui l'avaient rendu malheureux ne méritaient pas l'argent sale qu'il avait tant de mal à se faire, même pas son fils. Ce discours radical, cette prise de position extrême, marqua la fracture entre Anthony et son père. Plusieurs violents échanges verbales eurent lieu, le jeune se retrouvait à détester un père qui lui avait jusque là tant apporté, si ce n'est de l'affection. Le peu d'argent qu'il se fit servit à remplir son assiette, et celle de sa mère. Celle-ci refusait de travailler, trop habitué à ne rien faire, se prélasser en attendant que l'Homme courage amène le pain du jour. Mais non, il n'en fut rien, désormais, la vie était dure pour eux. Sans dignité, ou du moins dotée d'un honneur incomparable à ses prétentions, elle préféra emprunter un chemin facile et douteux.
Anthony voulut accélérer les choses, intensifier la maille qu'il se faisait avec Angel. Mais à quinze ans, il est bien difficile de se prendre en main et d'avoir le revenu nécessaire pour se payer un loyer minable. Ils déménagèrent dans un appartement pourri en périphérie qui leur coûtait énormément compte tenu de leurs revenus. Alors le jeune homme chercha à se stabiliser, à apprendre un métier et à gagner sa vie honnêtement, à côté du deal de marijuana. Ses erreurs passés et son profil ne lui offrirent que déceptions et dégoûts. Cela ne fit que renforcer sa colère, il se sentait délaissé et livré à un combat perdu d'avance.
Un soir, il rentra dans cette demeure si pathétique et tellement chère, alors qu'il défilait le long de l'escalier dont on avait l'impression qu'il pouvait tomber à tout instant tellement l'immeuble était sale et mal entretenu, il entendit des cris. Ces cris étaient semblables à ceux des femmes qu'ils regardaient le soir, celle des films pornos dont raffolent les jeunes de son âge. Il ne voulut pas y croire lorsqu'il devina d'où provenaient ces cris. Sa mère serait-elle en train de comettre l'irréparable? Serait-elle assez inconsciente pour laisser son fils monter là haut, poser sa main sur la poignée et ouvrir le désastre, avoir une vue sur le pathétique qui est le sien? Oui, elle l'était bien trop. Comme si il souhaitait s'infliger une douleur de plus, il monta à pas lents et discrets. Ses doigts fins sur le fer rouillé de la poignet, il tente d'ouvrir. Le clic se déclenche et la porte grince dans tout l'étage, elle n'avait même pas pris la précaution d'être pudique. Sa tête tourne, il se sent plusieurs fois tomber au sol. Nerveux, son poul s'accélère lui lançant d'incommensurable pulsation sanguine dans le cou. Il y a un blanc désormais, les cris ont stoppé, une atmosphère ignoble règne dans l'appartement, seul un mur séparent les individus. Anthony approche, il s'apprête à passer le mur. Elle trouve la force de prononcer son prénom.
-Anthony?
Le ton de sa voix laisse présager un désespoir logique. Il ne répond pas, il ferme les yeux et avance d'un grand pas pour laisser la réalité glauque lui frapper le crâne.
Là, deux masses se dégagent, celle de sa pauvre mère indigne et sans scrupule puis celle d'un homme, un petit chauve au corps lâche, ils sont nus, l'un sur l'autre. Est-ce son beau père? c'est la question qui traverse l'esprit d'Anthony. Mais après seulement deux secondes, une troisième silhouette se dégage, un gros lard poilu est juste en dessous sur le sofa qu'avait acheté Antonio à Maria il y a de cela des années. Sa mère étaient en train de consommer un amour répugnant avec ces deux hommes, l'un a encore un préservatif. Cette fois c'en est trop.
L'imposant quarantenaire velu s'emploie à se vêtir, mais dans un mouvement maladroit il fait tomber un vase par terre, celui-ci éclate et brise l'ambiance morbide. Anthony voit rouge. La rage, la vraie, cette fois-ci, s'empare de lui. Il hurla de toutes ses forces et approcha de deux pas rapides, le gros eut à peine le temps de bien enfiler son t-shirt que le petit latino lui asséna un coup puissant en pleine figure, il frappa de son pied droit ses couilles et s'empara du chandelier à proximité pour lui éclater le crâne d'une violence inouïe. Une folie pure telle qu'elle laissa sans voix le petit chauve et Maria, pas un ne tenta d'aider le pauvre homme au sol. Son sang coula le long du sol, Anthony eut la lucidité de cesser de s'acharner sur son crâne. Pourtant il s'attacha à le faire souffrir, au sol, d’innombrables coups de pieds lui brisèrent une côte. Finalement, il se tourna et glaça le sang de l'autre homme d'un regard noir comme on en voit très peu dans une vie. Il fila dans sa chambre et prit ses affaires, un sac de sport sous le coude, Zamora jr. fuit l'appartement laissant pour mort le client.
Arpentant les rues, Anthony était seul au beau milieu de San Antonio. Autour de lui, les débris et les déchets font office de malheureux décor, à l'image de son état. Comme si chaque objet existait ici de manière à lui prêter main forte dans ce théâtre dramatique. Entouré de canapés usés, de poubelles surchargés, il regarde autour de lui. C'est à peine si il pouvait se retenir de pleurer, un cri puissant venu du coeur le délivra de tous ces sentiments qu'il contenait jusqu'alors. C'est ce jour là qu'Anthony Zamora est devenu un homme.
III
Le plus dur commençait alors pour le jeune homme, à seize ans tout juste il se retrouva à la rue. La force des choses l'aida forcément, mais il n'était pas pour autant rejeté par sa mère, ou par son père, pas de la manière dont on pourrait l'imaginer. Seul face au monde et ses dangers, Anthony alla frapper à la porte de Angel. Il tomba sur un appartement abandonné, personne n'y habitait. Dans la cage d'escalier, il aperçut de loin son ami, un sifflement pour l'alerter et le voici désormais à quelques pas. Angel n'était guère plus vieux que lui, leur lien était assez sommaire, des petits dealers qui s'entraidaient pour subsister dans le 'zness. Ils échangèrent quelques paroles et apprirent l'un de l'autre qu'ils étaient tous les deux à la rue, un tragique scénario pour deux américains si jeunes. D'un commun accord, et parce qu'ils avaient faim plus que par réel projet d'amitié, Angel et Tony s'en allèrent au sud, la côte sud de San Antonio était alors réputée pour être fournie en came pure. Le calcul fut vite fait, l'argent pressait et sans diplômes, la seule solution à leurs yeux étaient quelques sacs de cocaïne. Pendant plusieurs jours, ils vécurent sous les ponts sales de la banlieue, volaient un pain, une brioche ici et là. Sans jamais se faire rattraper par la loi, ils survivaient et se nourrissait le plus clair du temps de barre de céréales des petits magasins de quartier.
Ensuite, Angel comprit que leur jeunesse pouvait être un atout, très vite, ils diversifièrent leurs délits, racket, vols de voitures et à l'arrachée furent de mise. Ce temps là forgea durablement leur complicité, les deux fils d'immigrés s'en sortaient ainsi. Leur vie était construite sur des soupçons d'adrénaline, de l'amitié et représentait l'existence au jour le jour de deux jeunes loups. Leur caractère s'en ressentit, violents, débrouillards et teigneux, ils le furent et le sont encore. Le côté antipathique de Anthony ressortit plus encore, plus le temps passait et plus celui-ci s'attachait à son seul ami, oubliant les autres, les codes et la politesse.
C'est aussi à cette période que Anthony rencontra son premier grand amour, et pas des moindres, le seul réel dans son coeur. Elle s'appelait Abigail, c'est elle qui donne le frisson les soirs nostalgiques de Anthony. Son portrait est d'une importance futile, sauf pour celui-ci. Brune, petite et formée généreusement sans pour autant envelopper une silhouette dépréciable, ses grands yeux d'un marron simple lui donnait un charme ténébreux. Son caractère lui plut tout de suite, elle était vive, fonceuse et peut être un peu trop opiniâtre par moment. Ils se connurent à la sortie de l'église, comme si le ciel les avait réuni sous un signe pur. C'est principalement cette première rencontre idyllique qui les fit chavirer jusqu'au bout, le ciel clair et la lumière vivement reflétée dans les yeux, les deux adolescents de milieux différent apprirent en quelques instants la notion d'amour. Si le coup de foudre existe, c'est bien cette graine là qui les toucha au plus profond de leur âme. Pour elle, il devient poétique, par amour il changea et quitta sa dégaine représentative de sa petite débauche. L'enfant de la rue était un parfait gentleman lorsqu'il le fallait, pour le bien de Abigail. Cette amour transi le changea, il le rendit même plus ordonné, plus clair dans sa tête. Une limpidité infinie se faisait ressentir lorsqu'il s'exprimait.
Et en même temps que cet amour dura, les affairent suivirent. Angel et lui eurent bientôt les mains dans la blanche, prête à récolter leurs premiers gros billets. Abigail était du genre bourgeoise bien élevé, elle habitait les beaux quartier de Dewey Street. Eux, s'installèrent dans un studio plus au sud, parmi les crasses de la périphérie. Chaque jour après le boulot, il suivait l'amour, dans son bus. Chaque jour il quittait sa vie de malfrat pour la rejoindre dans son univers de bonnes manières. Il se complaisait de ce quotidien habituel, Angel n'en était pas jaloux, trop occupé à "tirer le coup" comme il a l'habitude de le dire. Et le soir, ils se retrouvaient comme deux frères, à compter l'argent et penser travail. Le propriétaire était une raclure, un pauvre type qui n'avait rien réussi de glorieux ni de satisfaisant dans sa vie. Il avait pu compter sur l'argent de ses parents pour investir dans l'immobilier, la mort de ceux-ci lui offrit un chavirement conséquent. Et leur mort offrit à deux jeunes sans trop de repère un toit, indirectement. Ils payaient le loyer sans faute, et se plaisait dans la misère relative où ils habitaient. Lorsque on a connu la rue, la vraie, nuit et jour, alors la tolérance grandit. L'hiver passa, le premier noël sans ses parents de Anthony éveillèrent des sentiments qu'il pensait enfouis depuis déjà longtemps. Angel et lui se retrouvèrent ensemble, devant la télé et la nourriture préparée du chinois d'en bas l'avenue, pour noël. Les autres saisons défilèrent très vite, l'argent commença à leur couler assez aux doigts pour qu'ils s'en aillent. Un meilleur appartement, de plus beaux meubles, la vie facile leur convenait. Les paiements cashs plaisaient à anthony, de simples billets lui apportaient une confiance énorme, il commençait à se sentir puissant.
Cela faisait presque un an qu'il sortait avec Abigail, Anthony vivait heureux, pour la première fois depuis trop longtemps. Il lui arrive souvent de repenser à ce jour de printemps quatre vingt dix huit, la date précise il ne s'en rappelle pas vraiment cependant. Il mangeait avec Angel, à midi, dans un KFC lambda. Autour d'une assiette de poulet frit, ils discutent basket-ball, des spurs. Ca, il s'en souvient distinctement. C'est alors qu'éclate une bagarre dans le restaurant, deux hommes en affrontent d'autres, des quarantenaires bien habillés. L'histoire aurait pu être oublié si l'un d'eux, un homme épais mais pas non plus énorme pour son âge, barbu et aux cheveux grisonnants, bien coiffé au peigne, n'avait pas dégainé un M1911 sous leurs yeux et tiré cinq coups secs en plein dans la poitrine d'un des gars d'en face. Tony revoit le corps s'effondrer contre la table à trois mètres d'eux. Le second dévoila sa peur, son regard ne mentait pas, il vit même, au risque de paraître cliché, sa vie défiler en quelques instants. Il eut raison de croire en la folie du meurtrier, car à peine eut-il le temps de recharger qu'il tira encore cinq autres balles dans son dos. Il approcha, enjamba le cadavre du premier et acheva d'un coup de feu dans l'arrière de son crâne le pauvre homme. Lui et son acolyte partirent au volant d'un cabriolet noir tel qu'on pourrait l'imaginer dans un film de mafieux. Calmes, ils choquèrent les deux amis à leur en couper l'appétit. C'était la toute première fois que Anthony voyait un homme appuyer sur la gâchette et dessouder un autre, lui faire perdre la vie. Il sentit son pouls en accéléré, ses veines lui lancer des jets dans le coup. La même adrénaline qu'un vol à l'arrachée, multiplié par cent, peut être même mille. Le son autour de lui n'avait plus d'importance, les cris déchiraient le fond de la bande sonore mais son regard perdu restait braqué sur les deux cadavres. La peau mâte de ces deux bonhommes laisser couler le sang le long des rides de leur surface, bientôt, les sirènes de la police retentirent et le sortir de son état d'intense réflexion. Angel prit sa veste et agrippa son équipier. Il ne faut pas rester ici. Dehors, un agent les interpelle.
-Qu'avez vous vu? Qui a fait ça?
Très vite un attroupement énorme s'agglutina autour de lui, il sentait les regards. Il savait tout ce qui s'était déroulé. Un quarantenaire à la peau mâte, pull gris, les cheveux et la barbe grisonnante, a abattu de sang chaud deux autres vraisemblables latinos. Allez, dis-le. Il ne prit même pas le temps de respirer. Zamora croisa le regard du flic, puis lui lança:
-Mon poulet, il était froid.
Des rires étouffés naquirent, une gêne considérable qui ne le déconcerta pas. Ils partirent, une discussion marquante prit place.
Le ton en bout de souffle de Angel laissait présager un dépit certain, c'était différent pour Anthony, lui ne ressentait pas d’empathie pour les deux morts, dans la société actuelle, on pourrait parler de psychopathe.
Ensuite, Angel comprit que leur jeunesse pouvait être un atout, très vite, ils diversifièrent leurs délits, racket, vols de voitures et à l'arrachée furent de mise. Ce temps là forgea durablement leur complicité, les deux fils d'immigrés s'en sortaient ainsi. Leur vie était construite sur des soupçons d'adrénaline, de l'amitié et représentait l'existence au jour le jour de deux jeunes loups. Leur caractère s'en ressentit, violents, débrouillards et teigneux, ils le furent et le sont encore. Le côté antipathique de Anthony ressortit plus encore, plus le temps passait et plus celui-ci s'attachait à son seul ami, oubliant les autres, les codes et la politesse.
C'est aussi à cette période que Anthony rencontra son premier grand amour, et pas des moindres, le seul réel dans son coeur. Elle s'appelait Abigail, c'est elle qui donne le frisson les soirs nostalgiques de Anthony. Son portrait est d'une importance futile, sauf pour celui-ci. Brune, petite et formée généreusement sans pour autant envelopper une silhouette dépréciable, ses grands yeux d'un marron simple lui donnait un charme ténébreux. Son caractère lui plut tout de suite, elle était vive, fonceuse et peut être un peu trop opiniâtre par moment. Ils se connurent à la sortie de l'église, comme si le ciel les avait réuni sous un signe pur. C'est principalement cette première rencontre idyllique qui les fit chavirer jusqu'au bout, le ciel clair et la lumière vivement reflétée dans les yeux, les deux adolescents de milieux différent apprirent en quelques instants la notion d'amour. Si le coup de foudre existe, c'est bien cette graine là qui les toucha au plus profond de leur âme. Pour elle, il devient poétique, par amour il changea et quitta sa dégaine représentative de sa petite débauche. L'enfant de la rue était un parfait gentleman lorsqu'il le fallait, pour le bien de Abigail. Cette amour transi le changea, il le rendit même plus ordonné, plus clair dans sa tête. Une limpidité infinie se faisait ressentir lorsqu'il s'exprimait.
Et en même temps que cet amour dura, les affairent suivirent. Angel et lui eurent bientôt les mains dans la blanche, prête à récolter leurs premiers gros billets. Abigail était du genre bourgeoise bien élevé, elle habitait les beaux quartier de Dewey Street. Eux, s'installèrent dans un studio plus au sud, parmi les crasses de la périphérie. Chaque jour après le boulot, il suivait l'amour, dans son bus. Chaque jour il quittait sa vie de malfrat pour la rejoindre dans son univers de bonnes manières. Il se complaisait de ce quotidien habituel, Angel n'en était pas jaloux, trop occupé à "tirer le coup" comme il a l'habitude de le dire. Et le soir, ils se retrouvaient comme deux frères, à compter l'argent et penser travail. Le propriétaire était une raclure, un pauvre type qui n'avait rien réussi de glorieux ni de satisfaisant dans sa vie. Il avait pu compter sur l'argent de ses parents pour investir dans l'immobilier, la mort de ceux-ci lui offrit un chavirement conséquent. Et leur mort offrit à deux jeunes sans trop de repère un toit, indirectement. Ils payaient le loyer sans faute, et se plaisait dans la misère relative où ils habitaient. Lorsque on a connu la rue, la vraie, nuit et jour, alors la tolérance grandit. L'hiver passa, le premier noël sans ses parents de Anthony éveillèrent des sentiments qu'il pensait enfouis depuis déjà longtemps. Angel et lui se retrouvèrent ensemble, devant la télé et la nourriture préparée du chinois d'en bas l'avenue, pour noël. Les autres saisons défilèrent très vite, l'argent commença à leur couler assez aux doigts pour qu'ils s'en aillent. Un meilleur appartement, de plus beaux meubles, la vie facile leur convenait. Les paiements cashs plaisaient à anthony, de simples billets lui apportaient une confiance énorme, il commençait à se sentir puissant.
Cela faisait presque un an qu'il sortait avec Abigail, Anthony vivait heureux, pour la première fois depuis trop longtemps. Il lui arrive souvent de repenser à ce jour de printemps quatre vingt dix huit, la date précise il ne s'en rappelle pas vraiment cependant. Il mangeait avec Angel, à midi, dans un KFC lambda. Autour d'une assiette de poulet frit, ils discutent basket-ball, des spurs. Ca, il s'en souvient distinctement. C'est alors qu'éclate une bagarre dans le restaurant, deux hommes en affrontent d'autres, des quarantenaires bien habillés. L'histoire aurait pu être oublié si l'un d'eux, un homme épais mais pas non plus énorme pour son âge, barbu et aux cheveux grisonnants, bien coiffé au peigne, n'avait pas dégainé un M1911 sous leurs yeux et tiré cinq coups secs en plein dans la poitrine d'un des gars d'en face. Tony revoit le corps s'effondrer contre la table à trois mètres d'eux. Le second dévoila sa peur, son regard ne mentait pas, il vit même, au risque de paraître cliché, sa vie défiler en quelques instants. Il eut raison de croire en la folie du meurtrier, car à peine eut-il le temps de recharger qu'il tira encore cinq autres balles dans son dos. Il approcha, enjamba le cadavre du premier et acheva d'un coup de feu dans l'arrière de son crâne le pauvre homme. Lui et son acolyte partirent au volant d'un cabriolet noir tel qu'on pourrait l'imaginer dans un film de mafieux. Calmes, ils choquèrent les deux amis à leur en couper l'appétit. C'était la toute première fois que Anthony voyait un homme appuyer sur la gâchette et dessouder un autre, lui faire perdre la vie. Il sentit son pouls en accéléré, ses veines lui lancer des jets dans le coup. La même adrénaline qu'un vol à l'arrachée, multiplié par cent, peut être même mille. Le son autour de lui n'avait plus d'importance, les cris déchiraient le fond de la bande sonore mais son regard perdu restait braqué sur les deux cadavres. La peau mâte de ces deux bonhommes laisser couler le sang le long des rides de leur surface, bientôt, les sirènes de la police retentirent et le sortir de son état d'intense réflexion. Angel prit sa veste et agrippa son équipier. Il ne faut pas rester ici. Dehors, un agent les interpelle.
-Qu'avez vous vu? Qui a fait ça?
Très vite un attroupement énorme s'agglutina autour de lui, il sentait les regards. Il savait tout ce qui s'était déroulé. Un quarantenaire à la peau mâte, pull gris, les cheveux et la barbe grisonnante, a abattu de sang chaud deux autres vraisemblables latinos. Allez, dis-le. Il ne prit même pas le temps de respirer. Zamora croisa le regard du flic, puis lui lança:
-Mon poulet, il était froid.
Des rires étouffés naquirent, une gêne considérable qui ne le déconcerta pas. Ils partirent, une discussion marquante prit place.
-T'en as des couilles Tony.
-Je sais pas pourquoi j'ai dis ça je te jure.
-Ce mec, il les a carrément refroidi, j'ai cru que tu leur dirais, j'te jure que j'y ai cru.
-La première chose à laquelle j'ai pensé c'était que mon putain de poulet était trop froid, je t'assure que j'ai pas compris ce qu'il s'est passé là bas.
-Tu crois qu'ils vont mener l'enquête?
-Sûrement, ça nous concerne pas.
-On est pas des anges Tony, on est pas des anges...
Le ton en bout de souffle de Angel laissait présager un dépit certain, c'était différent pour Anthony, lui ne ressentait pas d’empathie pour les deux morts, dans la société actuelle, on pourrait parler de psychopathe.
IV
-J'ai rien dit je vous jure!
Au fond d'une cave sombre, en sous-sol, la lumière pénètre à peine plus que l'air. Il fait chaud, on suffoque ici. Sur une chaise, face à deux guerreros armés de fusils mitrailleurs, Anthony se défend d'avoir balancé ce qu'il savait concernant la tuerie de San Antonio, au fast-food de la septième avenue.
Une porte s'ouvre en haut de l'escalier en dalle de pierre, puis elle se clôt. Trois homme pénètrent la salle, l'un d'eux est ce quinquagénaire barbare que Zamora a couvert. Quelques bagues, un collier, une gourmette, l'or afflue et brille sur la masse de cet étrange bonhomme. Le ton est donné, les mafieux s'observent et se jaugent les uns les autres. Soudain, l'un d'eux, le plus petit, commence la conversation. Le texte est espagnol. Il introduit Anthony à ce qui lui semble être son patron, ce cinquantenaire aux cheveux argentés. Ce dernier s'avance, son visage s'assombrit au fil de ces pas, il porte un regard accusateur sur le faciès du jeune homme.
Il attrape un tabouret prêt d'une table à outils poussiéreuse et s'assied près de lui. Il pose ses avant bras lourds sur ses deux grosses cuisses, son cou graisseux flotte. Sa barbe et sa masse de grizzly lui donnent un air autoritaire, sérieux. Il fixe droit dans les yeux le jeune garçon puis ricane. Il fera allusion à sa pilosité digne d'un adolescent pour se moquer, et lui offrira finalement une bière.
-Tu sais, si tu avais parlé... Je pense que je t'aurais coupé les couilles et t'aurais rempli la bouche avec.
Cette remarque glaça à peine le sang de Anthony, il s'attendait à un type capable de tout depuis qu'il avait assisté à l’exécution des deux compères du KFC. La discussion tourna longuement sur ce que faisait dans sa vie le jeune Zamora, sans trop comprendre pourquoi il était assis dans une cave à parler avec ce qui semblait être un caïd, il répondait à ses questions. Finalement, une porte de sortie vint à lui.
-Je vais te laisser et arrêter de te faire chier avec mes questions, je voulais juste voir quel bonhomme m'avait couvert. Tu es pas brillant, mais t'en as là dedans.
Il se tapote les couilles.
-Passe me voir "Chez Tuco" à l'occasion, si tu veux du boulot, pour offrir des jolis trucs à ta copine.
Et ils se quittèrent là dessus, drôle de sensation se dit Anthony.
Il mit Angie dans la confidence, Chez Tuco, oui, d'accord, on fait comme ça se dirent ils. Le dimanche d'après, ils s'y rendirent, une ambiance folklore régnait là bas, on parlait fort, on buvait. C'était à l'image de la ville, chaud et dans l'excès. D'ailleurs, ça n'aurait pas étonné Anthony qu'une bagarre éclate et qu'un des assaillants tirent trois ou quatre prunes dans le thorax de l'autre. Ils se faufilent de l'entrée au comptoir entre les masses, les rires et le bruit leur donnent presque la migraine en quelques instants. Ils saluent le barman, "salut on cherche le patron." "Va te faire foutre" Ok, c'est mal embarqué. Mais par chance, le glorieux tueur passe dans le coin. "Eh salut les mecs!" Il a l'air en plein dans l'ambiance chaude et jovial du lieu, avec quelques coups dans le nez en prime. "Venez!"
Dans une petite arrière salle, plusieurs hommes jouent au carte, comptent des billets, on peut même entrevoir des pochons blancs si on a l'oeil attentif. Qu'importe, c'est bien le bifton qui les a amené. Un homme au crâne dégarni est assis là, en train de tailler un truc dans le bois avec son gros canif.
-Carlos gros couteau, vous allez travailler pour lui les gars!
Direct et sans détail, l'approche était faite. Les deux amis, désemparés, se regardèrent. Le mystérieux Carlos ne décocha pas un mot. Alors Anthony prit son courage.
-Ok, ok, on fait quoi?
Le quinquagénaire extravagant s'en était allé, déjà. Gros couteau leva ses yeux au ciel en signe de dépit puis s'attarda sur ses cadets et exprima quelques choses avec quelques signes. La confusion était totale, ce muet devait commander les deux malfrats qui ne comprenaient pas une seule de ces gesticulations. En colère, il attrapa son stylo et son calepin dans la poche de sa chemise à manches courtes blanches. Il griffonna quelques lettres. "Cocaïne, troisième rue, à ici." "Compris?" "Oui c'est bien noté oui" répétèrent en coeur les deux amis. Ils filèrent ensuite, finalement cette relation à base de carnet dura longtemps. Faire des courses, acheter, revendre, négocier. Le marché de la poudre généreuse les accueillait à bras ouverts, ils n'étaient plus indépendants mais gagnaient sensiblement plus d'argent. Au delà du singulier dollars, le respect était de la partie, en effet, faire partie de la bande de Carlos Gros Couteau leur offrait un côté effrayant dont ils jouaient à merveille.
La vie continua et comme toutes choses, l'appartement fut remplacé, la garde robe s'embellit et une première voiture vint ensuite. Comme ils partageaient presque tout, il en fut de même pour la berline d'occasion qu'ils s'étaient payés. Un scooter en plus pour les courses de dernières minutes, une arme, une deuxième. Leur vie était en train d'avaler le reste, ils ne se souciaient plus du lendemain mais de la nature de leur prochain achat. Tard le soir, il arrivait qu'un associé de Carlos les sonnait pour une course en urgence. Dans un local au père d'Abigail ils stockaient officieusement la came et passaient la prendre à chaque nouvelle commande. Cette vie leur plaisait, et elle est, aujourd'hui, nature de nostalgie. Carlos les fit trimer, parfois jusque tard dans la nuit. Comme un père sévère, il les endurcit.
En deux mille un, le duo passa sous les ordres directs de Ramon, ce fameux assassin du restaurant au poulet froid. Les petits des quartiers sud se fatigueront désormais pour eux, ils récoltaient les lauriers de leurs déboires passés.
La vie se simplifiait au fil du temps, bientôt livrer de la dope n'était plus pour eux, on le faisait pour leur compte. La sécurité d'emploi n'existe cependant pas, ils passaient à d'autres étapes. Le cambriolage était une activité que connaissait bien Ramon, c'est pourquoi il les mit un jour sur un joli coup, une maison sur Dewey Street rempli à craquer de bijoux et de tableaux de valeurs, des bourges qui n'attendaient que leurs mains pour laisser filer leurs biens. C'est un plan sûr, aimait répéter Ramon. Seulement, Dewey Street c'était le quartier des parents de sa bien aimée. Le ciel s'appliquait à lui jouer des tours, cette histoire si bien huilée offrait tout le loisir de gâcher ce à quoi il tenait le plus, son amour. Mais quand Ramon demandait quelque chose, il le fallait. Alors ils acceptèrent. Une prière à un Dieu en lequel il ne croyait pas vraiment et voilà Tony parti pour braquer à deux pas de chez Abigail. Comme prévu, les propriétaires étaient absents ce soir là. Vers minuit, ils enfoncèrent la porte menant du jardin à la maison. Passer le mur du domaine fut simple, comme convenu. Les sacs rempli de bijoux en ors, de fourrures et de toutes sortes de choses dont on n'oserait pas imaginer le prix, ils pouvaient plier bagages. Angie passa la porte enfoncée tranquillement, il foula la pelouse et sauta sur l'abri de jardin puis sur le mur. Là haut, il avait le loisir de ricaner, faire de grands gestes à son compère. Superstitieux, Tony enfila sa cagoule et traversa le jardin sans encombre, ils prirent le chemin de la voiture d'un gars à Ramon à l'angle de la sortie du quartier et fuIrent le magot en poche. Il y en avait pour près de ving milles dollars pour eux, si on comptait la part de Ramon. Ce soir là après le travail, ils se firent une partie de basket nocturne en bas de leur ancien quartier, celui du premier studio minable. Ils se remémorèrent leur parcours, comme s'ils étaient deux vieux briscards dans le milieu. Ils se lâchaient quelques flatteries, nuancées par d'autres vannes. L'ambiance était chaude dans la nuit froide, et les nerfs de Tony retombaient enfin, il avait passé cette épreuve qui l'apeurait tant. Il se réjouit intérieurement du succès de l'affaire, bien mal lui en prit.
Le lendemain, tout naturellement, il prit son scooter et s'en alla chercher sa fiancée chez elle. Comme d'habitude, la journée fut belle à ses côtés, ils décidèrent même de poursuivre le soir dans une pizerria dont le nom n'a pas d'importance. Le soir, Anthony la déposa chez elle. A la sortie de la magnifique villa qui était la sienne, son père rôdait. Les bras croisés, le regard fermé et le visage sérieux, il se tenait là tel un chien de garde prêt à dévorer une cible. Anthony senti une sueur froide lui parcourir le corps lorsque, à travers la visière de son casque, il croisa la vue impétueuse de celui-ci. Abigail descendit, et le salua, son visage ornée de son sourire pure et sincère. Zamora démarra son scooter quand il entendit le cri déchirant du chien de garde. Il se retourna, c'était bien son père. Il retira son casque et quitta son scooter. Il approche, indécis et plein d'appréhension. Abigail se tient derrière son père, elle lui agrippe le bras l'air apeuré par la colère de celui-ci.
-Rentre à la maison Abi! Rentre!
-Rentre, c'est mieux Abi.
Finalement seul à seul, le jeune cubano américain et le père de famille se regardaient l'un et l'autre d'un regard noir.
-Je sais ce que tu faisais hier soir petit salopard. Je t'ai longtemps estimé Anthony, j'ai toléré que tu fréquentes Abigail mais cette fois tu es allé trop loin. Tu vas te rendre à la police et abandonner ta relation avec ma fille. Elle ne traînera pas avec un bon à rien comme toi, une petite merde qui trouve son argent dans la richesse des autres, en les cambriolant!
Il savait, il connaissait tout de hier soir, mais comment se demandait Anthony. Un tourbillon de pensées négatifs embourba l'esprit de Tony. Il se vit le tuer à peu près cent fois sur place, ici, dans la rue. Le coeur saturé, il avait envie de pleurer, depuis l'épisode de sa mère, ça n'était plus arrivé.
-Je ne comprends pas monsieur Foster, je ne comprends pas pourquoi vous m'en voulez à moi.
Il fourra sa main dans son pantalon bleu taillé, il sortir une petite gourmette argentée gravée d'un A et d'un F. Zamora comprit, il sentit le poid de toute la terre sur son coeur s'écraser. Il comprit alors. Elle était tombée, cette gourmette qu'il ne quittait jamais et qu'il aimait tant l'avait trahi hier soir.
-Si tu ne vas pas tout de suite au poste je te dénoncerai Anthony.
Dans un éclair de lucidité hallucinant, Anthony Zamora dégoupilla et accepta la requête de celui qui allait lui arracher l'amour de sa vie.
-J'irai.
Il lui tourna le dos et s'en alla, la tête pleine de maux. Il s'en alla voir Angel puis Ramon. "Il va me faire coffrer ce con, je vous le jure. On doit le raisonner". Le quinquagénaire reprit l'air sérieux qu'il n'arborait que très rarement, pour de spéciales occasions.
-Rentre chez toi, je vais aller lui parler, Anthony.
A contrecœur, il ferma les yeux et s'en alla dormir. La nuit, il la passa devant des programmes bidons à la télévision. Finalement, il trouva le sommeil très tôt le matin. Cinq heures plus tard, il se réveilla et prit un café. Comme chaque matin, il consulta les informations sur MySa.com. Normalement, il aurait dû clore la page web après dix minutes de recherches, mais cette fois-ci un article bouleversa l'habitude. Il plissa les yeux, cliqua sur celui-ci.
Au fond d'une cave sombre, en sous-sol, la lumière pénètre à peine plus que l'air. Il fait chaud, on suffoque ici. Sur une chaise, face à deux guerreros armés de fusils mitrailleurs, Anthony se défend d'avoir balancé ce qu'il savait concernant la tuerie de San Antonio, au fast-food de la septième avenue.
Une porte s'ouvre en haut de l'escalier en dalle de pierre, puis elle se clôt. Trois homme pénètrent la salle, l'un d'eux est ce quinquagénaire barbare que Zamora a couvert. Quelques bagues, un collier, une gourmette, l'or afflue et brille sur la masse de cet étrange bonhomme. Le ton est donné, les mafieux s'observent et se jaugent les uns les autres. Soudain, l'un d'eux, le plus petit, commence la conversation. Le texte est espagnol. Il introduit Anthony à ce qui lui semble être son patron, ce cinquantenaire aux cheveux argentés. Ce dernier s'avance, son visage s'assombrit au fil de ces pas, il porte un regard accusateur sur le faciès du jeune homme.
-C'est toi Anthony Zamora?
-Oui c'est moi.
-Tu n'as pas la langue bien pendue dis moi?
-Je ne crois pas.
-Tu ne crois pas ou c'est le cas? Il y a une sacré différence!
Il attrape un tabouret prêt d'une table à outils poussiéreuse et s'assied près de lui. Il pose ses avant bras lourds sur ses deux grosses cuisses, son cou graisseux flotte. Sa barbe et sa masse de grizzly lui donnent un air autoritaire, sérieux. Il fixe droit dans les yeux le jeune garçon puis ricane. Il fera allusion à sa pilosité digne d'un adolescent pour se moquer, et lui offrira finalement une bière.
-Tu sais, si tu avais parlé... Je pense que je t'aurais coupé les couilles et t'aurais rempli la bouche avec.
Cette remarque glaça à peine le sang de Anthony, il s'attendait à un type capable de tout depuis qu'il avait assisté à l’exécution des deux compères du KFC. La discussion tourna longuement sur ce que faisait dans sa vie le jeune Zamora, sans trop comprendre pourquoi il était assis dans une cave à parler avec ce qui semblait être un caïd, il répondait à ses questions. Finalement, une porte de sortie vint à lui.
-Je vais te laisser et arrêter de te faire chier avec mes questions, je voulais juste voir quel bonhomme m'avait couvert. Tu es pas brillant, mais t'en as là dedans.
Il se tapote les couilles.
-Passe me voir "Chez Tuco" à l'occasion, si tu veux du boulot, pour offrir des jolis trucs à ta copine.
Et ils se quittèrent là dessus, drôle de sensation se dit Anthony.
Il mit Angie dans la confidence, Chez Tuco, oui, d'accord, on fait comme ça se dirent ils. Le dimanche d'après, ils s'y rendirent, une ambiance folklore régnait là bas, on parlait fort, on buvait. C'était à l'image de la ville, chaud et dans l'excès. D'ailleurs, ça n'aurait pas étonné Anthony qu'une bagarre éclate et qu'un des assaillants tirent trois ou quatre prunes dans le thorax de l'autre. Ils se faufilent de l'entrée au comptoir entre les masses, les rires et le bruit leur donnent presque la migraine en quelques instants. Ils saluent le barman, "salut on cherche le patron." "Va te faire foutre" Ok, c'est mal embarqué. Mais par chance, le glorieux tueur passe dans le coin. "Eh salut les mecs!" Il a l'air en plein dans l'ambiance chaude et jovial du lieu, avec quelques coups dans le nez en prime. "Venez!"
Dans une petite arrière salle, plusieurs hommes jouent au carte, comptent des billets, on peut même entrevoir des pochons blancs si on a l'oeil attentif. Qu'importe, c'est bien le bifton qui les a amené. Un homme au crâne dégarni est assis là, en train de tailler un truc dans le bois avec son gros canif.
-Carlos gros couteau, vous allez travailler pour lui les gars!
Direct et sans détail, l'approche était faite. Les deux amis, désemparés, se regardèrent. Le mystérieux Carlos ne décocha pas un mot. Alors Anthony prit son courage.
-Ok, ok, on fait quoi?
Le quinquagénaire extravagant s'en était allé, déjà. Gros couteau leva ses yeux au ciel en signe de dépit puis s'attarda sur ses cadets et exprima quelques choses avec quelques signes. La confusion était totale, ce muet devait commander les deux malfrats qui ne comprenaient pas une seule de ces gesticulations. En colère, il attrapa son stylo et son calepin dans la poche de sa chemise à manches courtes blanches. Il griffonna quelques lettres. "Cocaïne, troisième rue, à ici." "Compris?" "Oui c'est bien noté oui" répétèrent en coeur les deux amis. Ils filèrent ensuite, finalement cette relation à base de carnet dura longtemps. Faire des courses, acheter, revendre, négocier. Le marché de la poudre généreuse les accueillait à bras ouverts, ils n'étaient plus indépendants mais gagnaient sensiblement plus d'argent. Au delà du singulier dollars, le respect était de la partie, en effet, faire partie de la bande de Carlos Gros Couteau leur offrait un côté effrayant dont ils jouaient à merveille.
La vie continua et comme toutes choses, l'appartement fut remplacé, la garde robe s'embellit et une première voiture vint ensuite. Comme ils partageaient presque tout, il en fut de même pour la berline d'occasion qu'ils s'étaient payés. Un scooter en plus pour les courses de dernières minutes, une arme, une deuxième. Leur vie était en train d'avaler le reste, ils ne se souciaient plus du lendemain mais de la nature de leur prochain achat. Tard le soir, il arrivait qu'un associé de Carlos les sonnait pour une course en urgence. Dans un local au père d'Abigail ils stockaient officieusement la came et passaient la prendre à chaque nouvelle commande. Cette vie leur plaisait, et elle est, aujourd'hui, nature de nostalgie. Carlos les fit trimer, parfois jusque tard dans la nuit. Comme un père sévère, il les endurcit.
En deux mille un, le duo passa sous les ordres directs de Ramon, ce fameux assassin du restaurant au poulet froid. Les petits des quartiers sud se fatigueront désormais pour eux, ils récoltaient les lauriers de leurs déboires passés.
Le lendemain, tout naturellement, il prit son scooter et s'en alla chercher sa fiancée chez elle. Comme d'habitude, la journée fut belle à ses côtés, ils décidèrent même de poursuivre le soir dans une pizerria dont le nom n'a pas d'importance. Le soir, Anthony la déposa chez elle. A la sortie de la magnifique villa qui était la sienne, son père rôdait. Les bras croisés, le regard fermé et le visage sérieux, il se tenait là tel un chien de garde prêt à dévorer une cible. Anthony senti une sueur froide lui parcourir le corps lorsque, à travers la visière de son casque, il croisa la vue impétueuse de celui-ci. Abigail descendit, et le salua, son visage ornée de son sourire pure et sincère. Zamora démarra son scooter quand il entendit le cri déchirant du chien de garde. Il se retourna, c'était bien son père. Il retira son casque et quitta son scooter. Il approche, indécis et plein d'appréhension. Abigail se tient derrière son père, elle lui agrippe le bras l'air apeuré par la colère de celui-ci.
-Rentre à la maison Abi! Rentre!
-Rentre, c'est mieux Abi.
Finalement seul à seul, le jeune cubano américain et le père de famille se regardaient l'un et l'autre d'un regard noir.
-Je sais ce que tu faisais hier soir petit salopard. Je t'ai longtemps estimé Anthony, j'ai toléré que tu fréquentes Abigail mais cette fois tu es allé trop loin. Tu vas te rendre à la police et abandonner ta relation avec ma fille. Elle ne traînera pas avec un bon à rien comme toi, une petite merde qui trouve son argent dans la richesse des autres, en les cambriolant!
Il savait, il connaissait tout de hier soir, mais comment se demandait Anthony. Un tourbillon de pensées négatifs embourba l'esprit de Tony. Il se vit le tuer à peu près cent fois sur place, ici, dans la rue. Le coeur saturé, il avait envie de pleurer, depuis l'épisode de sa mère, ça n'était plus arrivé.
-Je ne comprends pas monsieur Foster, je ne comprends pas pourquoi vous m'en voulez à moi.
Il fourra sa main dans son pantalon bleu taillé, il sortir une petite gourmette argentée gravée d'un A et d'un F. Zamora comprit, il sentit le poid de toute la terre sur son coeur s'écraser. Il comprit alors. Elle était tombée, cette gourmette qu'il ne quittait jamais et qu'il aimait tant l'avait trahi hier soir.
-Si tu ne vas pas tout de suite au poste je te dénoncerai Anthony.
Dans un éclair de lucidité hallucinant, Anthony Zamora dégoupilla et accepta la requête de celui qui allait lui arracher l'amour de sa vie.
-J'irai.
Il lui tourna le dos et s'en alla, la tête pleine de maux. Il s'en alla voir Angel puis Ramon. "Il va me faire coffrer ce con, je vous le jure. On doit le raisonner". Le quinquagénaire reprit l'air sérieux qu'il n'arborait que très rarement, pour de spéciales occasions.
-Rentre chez toi, je vais aller lui parler, Anthony.
A contrecœur, il ferma les yeux et s'en alla dormir. La nuit, il la passa devant des programmes bidons à la télévision. Finalement, il trouva le sommeil très tôt le matin. Cinq heures plus tard, il se réveilla et prit un café. Comme chaque matin, il consulta les informations sur MySa.com. Normalement, il aurait dû clore la page web après dix minutes de recherches, mais cette fois-ci un article bouleversa l'habitude. Il plissa les yeux, cliqua sur celui-ci.
Dewey Street, le nouveau théâtre des ombres a écrit:"Un cambriolage et un meurtre en deux nuits à Dewey Street, le pavillon des riches de San Antonio. Josh Foster a été reconnu comme la victime de la descente d'inconnus, plusieurs balles ont été tiré sur celui-ci et sur sa propriété. Une enquête est en cours, même si, pour l'instant, aucun témoin n'a souhaité s'exprimer."
- Spoiler:
- La suite arrive
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Date d'inscription : 21/04/2013
Re: De là où le sang mène
4 ème chapitre posté, bonne lecture
Anthony Zamora- Messages : 1077
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