« Je suis généraliste, je m'appelle Sofia »

par Sofia Brown Jeu 11 Aoû - 5:03

« Je suis généraliste, je m'appelle Sofia »

Mon métier consiste à protéger des citoyens, je mets certes ma vie en jeu, mais la première règle d'une patrouille est :

« Tu ne mourras point. »

5 AOUT 2016 - « Tu ne mourras point. »
Fraichement promue de la session BROWN, je me lève pour la dernière fois des dortoirs, ma camarade de chambre Ann à son habitude me sourit comme chaque matin, mais ce matin était spécial, c'était notre premier jour. Ma camarade de chambrée et moi nous dirigeons vers les vestiaires, ou à notre grande surprise l'adjoint instructeur Esley, chef adjoint du training division, nous attendait impatiemment, à croire qu'il n'avait rien à faire ce matin. Uniforme enfilé, nous nous dirigeons vers le véhicule de patrouille, de mes souvenirs il me semble que c'était une unité du poste auxiliaire de Dillimore, simple détail, continuons : j'étais chargée de radio, c'était parti pour deux longues heures de patrouille dans ce véhicule communément appelé : Tango. Mais nous étions loin de la danse, au contraire, premier " 11 ", c'est un délit de fuite en voiture, l'adjoint Esley repris son sérieux après avoir élancé quelques textos en conduisant et se rendit sur la demande de renfort. Une premier noir au premier abord, 3 personnes abordant des «rags» (alias bandana affiliant quelqu'un à un gang) pour le moment tout était au plus clair, la poursuite continue sur Willowfield, où le gang local pluri-ethnique était « maître des lieux ». Un passager ouvre la fenêtre, rien de mal pour nous, généraliste, sauf que : un passager arbore une arme, et tire sur nos unités, sans aucune arme et possédant un gilet léger, je m'abaisse, laissant l'adjoint de second échelon Esley prendre tous les risques possibles, finalement nous abandonnons la poursuite par peur, mais surtout par précaution de ne pas avoir un mort sur la conscience, le premier jour... fin de patrouille, qui devait durée deux heures aura pris trois heures et demie à cause de la poursuite. Lassée par l'évènement qui vient de se produire et surtout dans un état posttraumatique, j'abandonne clairement l'idée de reprendre une patrouille.

12 août - « Il comprit que la limite qui les séparait était insaisissable et qu'il ne savait plus où commençait et où finissait sa propre personnalité. »

La fin résonnait dans ma tête quand les douze coups de l'église du patelin sonnaient, « A toutes les unités, l'unité 133 ne répond plus, dernière position : Blueberry, quelqu'un pour s'y rendre? » trépide et fana de littérature, sétons crus dans un polard d'Aghata, ou de Victor? L'être humain n'est que le début de la fin de l'être humain par la pensée de ceux dont la limite d'expiration était déjà passée, et Dieu sait qu'un objet périmé n'est plus bon pour vivre. Butner quant à lui ne s'était contenté à demander mon avis, et sommes tomber dans ce guet-apens dont on ne pourrait faire de personnification... ou bien si : la mort était présente dans ce guet-apens, et où la qualité de vivre n’existait plus. Gauche droite, torche à droite, arme à gauche, trop de choses à retenir, bien que vingt deux semaines sur mon futur métier était enseignée à tous ceux qui osait intégrer cette nouvelle vie. Gyrophare et sirènes, codes en tous genres n'étaient en aucun cas utile dans ce genre de situation. Le bruit n'existait plus entre mon frère d'armes et moi, car comme à la guerre, le moindre bruit peut nous trahir. Nous n'avions pas plus d'informations quant à l'appel émis par une personne lambda qui voulait peut-être notre mort? J'aurais bien voulu faire la mort, mais pas de fiole de cyanure, n'en déplaise à Shakespeare. Des chuchotements, des messes basses, comme vous voulez, on pouvait d'ores et déjà s'imaginer les messes basses dites par les fameuses personnes : « Tu es prêt à tirer? » Il ne m'en fallut pas plus pour me positionner derrière les deux galons qui était déjà beaucoup expérimenté que moi, généraliste. Tandis que je me contentais de réfléchir à si je devais couper le Karem de mon Wesson en rompant une personne de toute dignité et de vie, on avance, lentement mais sûrement comme dit ce fameux proverbe, et nous pouvons avoir un visuel : visuel sur la mort. J’éteins ma lampe torche, et après avoir longuement réfléchi, j'étais enfin prête à défendre ma patrie et de faire mes preuves dans cette nouvelle vie que Dieu m'aurait offert. Je pensais à mon ancienne camarade de chambrée Ann, qui elle en était déjà à plusieurs personnes dont les familles souffrent. Les deux galons me font signe que nous étions là, au point de non-retour. Tirer, tirer était l'ordre, que j’exécutais, les yeux fermés, finalement par surprise, en haut l'aéronef de l'équipe TRU était présent, et nous avait déjà devancés.
Bon boulot.

15 août 2016 - «Plus fort que l'amour est la haine de l'être aimé. Les blessures qui en découlent sont généralement incurables. »

La vie suit son cours, comme je poursuis mes patrouilles, il me semble que cette fois-ci, nous n'étions tombé dans aucune demande de renfort, mais nous étions dans quelques choses de bien plus importants, cette chose n'était pas une chose mais une humaine qui dirigeait la ville. Tout commence par une demande et finis par une arrestation. L'injure en elle-même est punissable, mais doit-on faire des exceptions car une personne importante ne voudrait pas? Aucune idée, à vrai dire, mais il est sûr que je ne voulais être mêlée à ce problème. Projet dans le comté, contrat, stylo, était un peu le rituel de cet assistant avec qui j'aimais tant patrouiller. Rue de la banque fût la dernière demande de la personne, quand le véhicule rouge fît son apparition pour contempler le maire, et injure. Pourtant le véhicule rouge sait que le feu et l'eau ne sont pas faits pour s'entendre, encore une fois, doit-on faire une exception? Apparemment oui, car le raisonnement et la logique de certains sont dépourvu de nombreux défauts. Inceste était l'injure envers l'assistant. Détention provisoire pour la conductrice du véhicule rouge, dommage, ces temps-ci les véhicules rouges ne sont pas assez présents lors de demandes de renforts, mais la loi est la loi. Réunion, shérif, sous shérif, assistant déesse. Gordon, loin du cuisinier qu'il était, il semblerait qu'il aurait pris l'uniforme d'un sergent, « Brown, je peux vous voir? », pourquoi pas était la réponse, une fois sur les lieux la personne au contrat en tous genres fit apprendre que les verts n'étaient en aucun cas obligés de condamner la conductrice du rouge, pourtant. Responsabilités je prise en envoyant une lettre à la direction du rouge, informant la détention provisoire sous ordre de l'assistant présidentiel. Ma faute? peut-être, mais doit-on faire une exception? Aucune idée... mais ce que j'en suis sûr c'est que madame le maire était prête à faire une exception, pourquoi ne pas refaire une exception face à l’intolérance de la loi.